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 Etre formé dans son propre intérêt, c'est pour les privilégiés (Gwendall)

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Anthony Sarvie
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Message#Sujet: Etre formé dans son propre intérêt, c'est pour les privilégiés (Gwendall)   Etre formé dans son propre intérêt, c'est pour les privilégiés (Gwendall) Icon_minitimeJeu 13 Aoû - 11:40

Gwendall & Anthony
Etre formé dans son propre intérêt, c'est pour les privilégiés.
Anthony, comme à son habitude, s’afférait à ses différentes tâches au château. Il était le serviteur du roi, alors il devait le servir. Et régulièrement Edgar avait besoin de son serviteur pour des tâches plus ou moins ingrates. Et dire qu’à une époque, les deux hommes étaient amis. Cela ne se voyait vraiment pas aujourd’hui. C’était en partie pour cette raison que le serviteur avait décidé de prendre son destin et celui du royaume en main et qu’il aidait Nathaniel dans sa rébellion. On ne pouvait vraiment pas dire que le vieil homme avait eu le bon rôle ces dernières années. Comme pour beaucoup, il s’était retrouvé lésé par Edgar, qui n’avait pas hésité à lui marcher dessus pour obtenir ce qu’il voulait. Et il l’avait obtenu. Il était le roi, il gouvernait le royaume et il avait son ancien camarade en service. Pendant de nombreuses années, Anthony n’avait rien dit par lâcheté. Il n’était pas beaucoup plus courageux qu’autrefois, même s’il agissait bien plus, mais ce n’était pas pour cette raison qu’il servait convenablement son maître maintenant. Au vu de ce qui était en train de se préparer, il était important que le vieil homme continue d’avoir la confiance du roi. Il n’avait beau être un serviteur, Anthony avait quand même la chance d’être un confident également. Il était le seul au courant de presque toutes les histoires et donc le seul à qui Edgar pouvait parler de ses problèmes. C’était un avantage, ainsi le vieil homme permettait à une certaine personne d’avoir un coup d’avance dans la situation.

Anthony sortit des appartements de Gabriel, qui n’était pas présent mais il avait eu des choses à y faire, afin de rejoindre le couloir et continuer ses tâches de la journée. Ce fut à ce moment-là qu’il tomba sur Gwendall Odien, le beau-père du prince.

« Eleonore n’est pas présente au château pour l’instant. » Dit-il à l’adresse de l’homme, qu’il imaginait être venu pour voir sa fille. Sa fille qui était Anna normalement, mais officiellement elle était Eleonore. Le vieil homme devait bien avouer qu’il n’aimait vraiment pas que la jumelle ait pris la place de la rebelle, ça le perturbait puisqu’il avait quand même l’occasion de parler à la vraie Eleonore régulièrement. D’ailleurs, bien souvent, le serviteur du roi se demandait comment les Odien vivaient la situation. La mère de la princesse semblait aller bien, à chaque fois qu’il l’a voyait Anthony se faisait ce constat, mais ce n’était pas vraiment le cas du père. « A moins que vous ne soyez venu pour autre chose ? »

Le serviteur du roi devait bien avouer qu’il avait envie de savoir un peu plus ce qui se tramait dans la tête de Gwendall Odien. Avec un peu de chance, il aurait des informations à donner à sa fille, celle qui se cachait dans la forêt. Quoi qu’il y avait peu de chose qu’Anthony savait et qu’il pouvait dire à la jeune femme. Mais c’était pour son bien, elle ne l’accepterait pas.

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Message#Sujet: Re: Etre formé dans son propre intérêt, c'est pour les privilégiés (Gwendall)   Etre formé dans son propre intérêt, c'est pour les privilégiés (Gwendall) Icon_minitimeSam 15 Aoû - 9:08


Être formé dans son propre intérêt, c'est pour les privilégiés
D

epuis que Gwendall avait revu Eleonore, la vraie, celle qui était désormais contrainte de se cacher au coeur obscur de la forêt, à la merci de tous les dangers, on ne pouvait pas vraiment dire qu'il se sentait pour le mieux. De manière générale, le père de famille était tourmenté par tout ce que cette-dernière avait enduré (et en grande partie par sa faute, au passage), mais là, à présent qu'il avait retrouvé la jumelle disparue, c'était plus que difficile de prétendre, de faire bonne figure, et de faire comme si de rien n'était. C'était au-delà de difficile, en fait, c'était impossible. D'ailleurs, Abygaëlle n'avait pas tardé à lui dire qu'elle ressentait bien qu'il se passait quelque chose de différent, que son mari n'était plus le même. Gwendall avait beau lui dire et répéter que ce n'était rien, qu'elle n'avait pas à s'inquiéter, qu'il ne lui cachait rien, elle le connaissait par coeur, elle n'était pas dupe, mais il ne pouvait pas partager ses retrouvailles avec elle. C'était cela, le pire. Il ne pouvait même pas partager ses doutes, ses scrupules et son désarroi avec la femme qu'il aimait car cette dernière, s'il s'avérait qu'elle était affligée, le cachait très bien... D'ailleurs, Gwendall supportait de moins en moins son attitude. Était-ce là la femme qu'il avait épousée. Il ne la reconnaissait plus du tout, et c'était angoissant. C'est comme s'il ne pouvait plus compter sur personne, et encore moins, évidemment, sur cette belle-famille dont il supportait de moins en moins les membres, tandis qu'Anna et son épouse lui mangeaient apparemment dans la main.

D'ailleurs, il espaçait de plus en plus ses visites au château, quand Abygaëlle y passait le plus clair de son temps. Il inventait des prétextes aléatoires, se reposait sur le travail qu'il avait à faire, prétendait avoir une chose ou l'autre à faire à la maison. Mais il ne pouvait pas non plus échapper à ces visites protocolaires. Ni ne le voulait non plus, d'ailleurs. Si l'homme se sentait comme embourbé dans une situation compliquée, il tenait malgré tout à Anna, et surtout, il ne voulait pas la laisser entre les griffes du roi, dont il se défiait de plus en plus, il voulait garder un oeil attentif sur la demoiselle. Quand il arriva au château, il ne croisa ni Edgar (ce qui l'arrangeait fortement, au demeurant), ni Gabriel, ni Anna, non plus. Finalement, ce fut sur Anthony, le serviteur et conseiller du roi, que Gwendall tomba. Il serra les dents quand il entendit Anthony appeler Anna Eleonore. D'accord, c'était le protocole, et lui aussi, l'avait appliqué. Mais la mascarade ne prenait vraiment plus. Il avait retrouvé Eleonore, il savait ce qu'elle devait subir, il trouvait injuste que l'on s'approprie son nom si confortablement, et l'air de rien.

-Ma fille s'appelle Anna.
décréta-t-il entre ses dents serrées. Il n'y a que nous deux ici, inutile de mentir.

Les mots étaient sortis tout seuls, et il savait qu'il avait sans doute tort d'avoir prononcé ces mots, rien n'interdisait à Anthony de les répéter immédiatement au roi. Mais il n'avait pas su se contenir. Et la déception de ne pas pouvoir parler à Anna n'aidait en rien.







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Message#Sujet: Re: Etre formé dans son propre intérêt, c'est pour les privilégiés (Gwendall)   Etre formé dans son propre intérêt, c'est pour les privilégiés (Gwendall) Icon_minitimeLun 14 Sep - 14:18

Gwendall & Anthony
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Jouer le jeu, mentir pour sa survie, Anthony commençait à avoir l’habitude de le faire maintenant. Ce n’était pas nouveau que ce royaume était remplit de mensonge de faux semblant, c’était simplement plus récent que le serviteur ne les partageaient pas entièrement tous avec le roi qu’il devait normalement servir. Anthony connaissait la grande partie des mensonges d’Edgar, impliquant d’autres personnes, mais ce n’était pas bien vieux qu’il ait ses propres mensonges de son côté. C’était important pour le vieil homme de jouer correctement le jeu et de respecter le plus possible les ordres de son roi, afin que ce dernier ne se doute pas qu’il avait une allégeance tout autre maintenant. Anthony ne se permettrait donc pas de nommait la princesse autrement que par son faux nom, même si des oreilles indiscrètes n’étaient pas dans les parages. Gwendall Odien n’avait pas tort quand il affirmait qu’ils n’étaient que tous les deux et qu’ils n’avaient donc pas besoin de mentir, mais le serviteur avait à cœur de prendre le moindre risque possible. Il n’en voulait pas à l’homme de lui avoir faire une telle remarque, il devait bien avouer au fond qu’il l’appréciait même. Il n’allait pas l’avouer bien sûr - encore une fois c’était une question de survie - mais une part de lui appréciait que cet homme sous ses yeux cherchent à sauver l’honneur de sa fille disparue. La situation actuelle semblait plaire à énormément de monde, dont la princesse et sa mère, mais beaucoup souffrait à côté. Gabriel se retrouvait marié à une femme pour laquelle il n’avait aucun sentiment, Gwendall avait perdu l’une de ses jumelles dans la « bataille ».

« Je me contente simplement de suivre les ordres. »

Dit-il doucement à l’adresse de Gwendall. C’était le cas, il suivait les ordres d’Edgar. Si cela n’avait tenu qu’à lui, Anthony se serait contenté d’appeler Anna par son prénom, parce qu’il avait suffisamment l’occasion de croiser la vraie Eleonore pour en faire une grande différence. Mais il était important pour lui de garder les apparences comme elles étaient à présent. Même si bien souvent, le serviteur avait eu envie d’aller trouver le père des jumelles et de l’informer de l’état de celle qui devait se cacher dans la forêt. Evidemment, Anthony ne savait pas qu’Eleonore avait été rendre visite à son père.

« Vous allez bien ? »

Anthony n’avait jamais eu le sentiment que le père des jumelles sautait vraiment de joie avec cette situation, mais il le trouvait encore plus morose actuellement. Il se faisait peut-être des idées, mais la curiosité le poussait à poser la question. Il n’apprendrait peut-être rien du tout, mais une conversation avec Gwendall n’était pas inutile pour autant. Le vieil homme pourrait informer la jumelle rebelle de l’état de son père (il valait sans doute qu’il se contente de lui et qu’il ne mentionne pas trop sa mère et le fait qu’elle semblait apprécier énormément cette situation). Dans tous les cas, Anthony était sincère quand il posait cette question.

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Message#Sujet: Re: Etre formé dans son propre intérêt, c'est pour les privilégiés (Gwendall)   Etre formé dans son propre intérêt, c'est pour les privilégiés (Gwendall) Icon_minitimeJeu 17 Sep - 20:09


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wendall n'était pas moins responsable du mensonge qu'il venait de reprocher à son interlocuteur que n'importe qui d'autre (et il l'était certainement bien plus qu'Anthony, à vrai dire), alors sa réflexion n'avait sans doute pas été très juste, mais nier la vérité était une entreprise de plus en plus délicate, à ses yeux, et qui lui coûtait de plus en plus d'efforts. Il ne pouvait pourtant accuser le serviteur du roi de rien. Il le disait très bien lui-même, il se contentait d'exécuter les ordres, et il y avait tout intérêt, pour tout dire, si l'on tenait compte de ce qui se passait quand on contrevenait à ses plans (ce dont Eleonore, la vraie, avait fait les frais). La situation devenait insupportable, mais celui qui était à blâmer pour cela, c'était le roi de Féerie, qui faisait le malheur de tous en prétendant au bien commun. Et ils acceptaient tous cela, silencieusement, docilement, parce qu'ils considéraient ce qu'ils risquaient de perdre. Ils étaient tous tenus par quelque chose qui réfrénait leurs envies de rébellion. Anthony avait sans doute ses propres motifs. Quoi qu'il se soit bel et bien rebellé, en vérité, ce que Gwendall ignorait (sans quoi il le harcèlerait, sans l'ombre d'un doute, au sujet d'Eleonore). Il adressa donc à Anthony un sourire d'excuse, avant que ce dernier ne lui demande comment il allait. Question ô combien épineuse, s'il en est. Non, il n'allait pas bien. Mais pouvait-il vraiment le dire. Anthony ne lui semblait pas malintentionné, mais il était des propos qu'il ne voulait pas savoir remonter jusqu'aux oreilles d'Edgar.

-C'est compliqué.
répondit-il finalement, incapable de mentir complètement, et de prétendre que tout allait bien en affichant un grand sourire.

Ça n'allait pas, oui. Faire illusion auprès d'Edgar serait dors et déjà une tâche complexe, il se voyait mal faire de même au quotidien, déjà qu'il allait devoir se résigner à mentir - pour changer - à sa femme, incapable qu'il était de lui apprendre avoir revu Eleonore, la vrai. Il n'était déjà pas très à l'aise avec ses actes passés et la situation actuelle avant cela, mais c'était pire encore, à présent. Parce que ces décisions prises autrefois sans qu'il n'en conçoive pleinement les conséquences étaient aujourd'hui une réalité implacable, et la raison à ces tourments.

-Parfois, je me déteste un peu.
ajouta-t-il dans une esquisse de sourire, un sourire plus douloureux que sincère. En disant ces quelques mots, il savait déjà qu'il en disait trop. Et vous, comment allez-vous ?

C'était une question qu'il lui posait rarement. En fait, il ne l'avait peut-être jamais fait. Mais il n'était pas d'humeur à prétendre valoir plus que le serviteur du roi. Tous les deux n'étaient pas bien différents, au fond. Il y avait ce qui les retenait et ce qui les éloignait, une lutte intérieure qui pouvait vous rendre complètement fou, à la longue. C'est ce que Gwendall avait effectivement le sentiment de devenir. Il était fou, oui, et il se détestait, effectivement. Comment prétendre privilégier sa famille avant tout quand on agissait comme il l'avait fait ? Il avait de quoi se haïr.


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Message#Sujet: Re: Etre formé dans son propre intérêt, c'est pour les privilégiés (Gwendall)   Etre formé dans son propre intérêt, c'est pour les privilégiés (Gwendall) Icon_minitimeMar 13 Oct - 14:25

Gwendall & Anthony
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Anthony n’en voulait pas à Gwendall Odien de lui avoir fait cette remarque sur le nom de sa fille mariée au prince de Féerie, il comprenait parfaitement. Si cela était possible, il se contenterait d’appeler les jumelles par leurs vrais noms, il ne ferait pas passer celle dans la famille royale pour l’autre. Mais c’était comme cela, quand il était dans le château, Anthony devait se montrer prudent, tout comme le père des jumelles. Le serviteur adressa un sourire à l’homme pour répondre à celui d’excuse qu’il lui adressa. Ce n’était vraiment rien, Anthony avait vu bien pire après tout. Et puis, il sentait bien que quelque chose n’allait pas chez le beau-père de Gabriel, ce ne fut pas pour rien qu’il lui demanda s’il allait bien. La situation était pesante pour tout le monde au final (sauf ceux qui y trouvaient leurs comptes et encore…), même Edgar était à bout de nerf (mais c’était encore une autre histoire). Le serviteur comprenait donc parfaitement que l’homme sous ses yeux soit légèrement tendu, surtout qu’il avait une part de responsabilité dans les faits qui se déroulaient. Et contrairement à d’autre, il n’avait pas pris part à la rébellion pour changer les choses, mais c’était tout à fait normal. Tout le monde avait quelque chose à perdre dans cette histoire. Anthony, en d’autre circonstance, aurait sans doute réfléchit à deux fois avant de se lancer. Mais même s’il tenait à sa tête et qu’il n’avait aucune envie de mourir de suite, il n’avait pas autant à perdre que d’autre et il avait besoin d’agir avant la fin.

Le serviteur ne fut donc pas étonné d’entendre la réponse de Gwendall sur son état, le fait que répondre à sa question était simplement compliqué. Anthony comprenait bien que l’homme n’allait pas très bien, c’était tout à fait normal. Tout comme il parvenait à comprendre qu’il se déteste, même s’il trouvait qu’il n’avait aucune raison de le faire. Le vieil s’apprêtait d’ailleurs à répondre à cette remarque, mais Gwendall fut plus rapide. Cette fois-ci, le père de jumelle surprit vraiment le serviteur. Comme quoi, il ne s’attendait vraiment pas à ce qu’on lui demande s’il allait bien. Personne ne le faisait en fait, personne ne s’occupait du sort du serviteur du roi. Il n’était qu’un domestique pour beaucoup, un conseillé pour le roi mais pas suffisamment estimé pour qu’il puisse s’enquérir de son état. Anthony fut touché et il mit un temps avant de répondre.

« Je… j’ai connu pire. » Il ne savait vraiment pas s’il pouvait affirmer aller bien ou non, en fait il ne pensait pas à lui tout comme les autres ne pensaient pas à lui. C’était comme cela, il se mettait complètement en retrait. Et il reprit rapidement la parole pour retourner le sujet sur Gwendall, trouvant vraiment étrange de parler de lui. « Vous savez, vous n’avez pas à vous détester. Tout le monde fait des erreurs. »

Lui-même en avait fait, à l’époque où il avait accordé sa confiance à ses deux grands amis qu’il avait crus sincère. Aujourd’hui, il en faisait peut-être encore une en accordant un peu de confiance à l’un d’entre eux, même si ce dernier ne parviendrait pas à l’obtenir entière un jour.

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Message#Sujet: Re: Etre formé dans son propre intérêt, c'est pour les privilégiés (Gwendall)   Etre formé dans son propre intérêt, c'est pour les privilégiés (Gwendall) Icon_minitimeMar 13 Oct - 19:31


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wendall sentait son interlocuteur surpris de la question que le père de famille (si on pouvait vraiment appeler cela une "famille", ce qui n'était pas forcément très juste) venait de lui poser. Au fond, il ne devait pas être souvent interrogé sur son état de santé ou tout simplement sur la façon dont il se portait. Gwendall lui-même lui posait cette question pour la toute première fois. Il n'était clairement pas en position de prendre le serviteur du roi de Féerie de haut, lui-même, avant d'être le père de la princesse, n'était jamais qu'un simple paysan, mais Anthony avant tendance, d'ordinaire, à se laisser oublier, si bien que l'on ne se demandait finalement pas quel pouvait son état d'esprit, ou son opinion sur ce qu'il avait juste sous les yeux. Car que pensait-il de cette situation, au fond ? Il avait forcément une opinion. Il était de ceux qui avaient été mis dans la confidence de tous les tourments que rencontraient les Odien en ce moment, il ne pouvait pas être insensible à ces affaires, auxquelles il se voyait indirectement mêlé. Et à présent qu'ils se retrouvaient seuls tous les deux (et il semblait à Gwendall que c'était la première fois que cela arrivait), le paysan devait reconnaître être plutôt curieux de connaître l'opinion de celui qui se contenta de répondre qu'il avait connu pire (ce qui en soi, donc, voulait à la fois tout et rien dire, mais Gwendall ne pouvait pas vraiment se permettre de lui demander d'être plus explicite sur la question).

-C'est au-delà de la simple erreur.
répondit-il dans un léger sourire.

Il appréciait les efforts de son interlocuteur pour le rassurer. D'ailleurs, avait-il seulement le droit de parler d'"erreur" ? Toutes ces erreurs étaient également en grande partie l'oeuvre de l'homme qu'il servait, après tout, raison pour laquelle Gwendall ne savait pas s'il faisait vraiment bien de s'épancher ainsi sur ses états d'âme - mais il était trop tard pour revenir en arrière maintenant de toute façon. Oui, ces efforts étaient appréciables mais, au vu de toutes les répercussions que ses choix et décisions (ainsi que ceux d'Abygaëlle) avaient eu sur leurs deux (leurs trois ?) filles, il ne pouvait pas réduire ces derniers au statut de simples erreurs. Il avait agi en son âme et conscience, à l'époque, et s'il le regrettait amèrement aujourd'hui, il ne pouvait prétendre ignorer que la situation rencontrerait de telles répercussions. Bien sûr, pour certaines, personne n'aurait pu les envisager... mais tout de même.

-J'ai sacrifié le bonheur de mes filles. Je ne me le pardonnerai jamais.

Oui, il parlait de toutes ses filles sans exception, pas la moindre, qu'il s'agisse de Victoria, abandonnée à un sort plus funeste encore que celui que l'on avait pu lui supposer, d'Eleonore, abandonnée en pleine nature, aux prises avec des problèmes qui n'auraient jamais dû la concerner. Et même d'Anna, qui n'était pas forcément la mieux lotie, quoi que laissent deviner les apparences.

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Message#Sujet: Re: Etre formé dans son propre intérêt, c'est pour les privilégiés (Gwendall)   Etre formé dans son propre intérêt, c'est pour les privilégiés (Gwendall) Icon_minitimeLun 2 Nov - 19:18

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Cela devait être la première conversation qu’Anthony avait sincèrement avec le père de la princesse, c’était sans doute la première fois qu’ils parlaient aussi longuement tous les deux sans la présence d’autre personne dans le coin. Le serviteur devait bien avouer qu’il trouvait cela un peu étrange, mais loin d’être désagréable. Il avait connaissance de tout ce qui tournait autour de la famille de l’homme qu’il avait sous les yeux, bien plus encore que ce qu’Edgar pensait. Il ne se contentait pas de connaitre les secrets des uns et des autres, il aidait en plus la jumelle rebelle dans ses actions (en même temps, il n’était pas complètement innocent dans la libération des rebelles de l’île des soupirs). De nombreuses fois, Anthony avait eu envie de dire à Gwendall que sa fille allait bien (il ignorait évidemment que l’homme avait déjà eu l’occasion de la revoir), parce qu’il voyait bien que l’homme souffrait de la situation. Il suffisait de l’entendre parler et Anthony avait une oreille attentive. En même temps, c’était normale pour le serviteur de tendre son oreille afin d’écouter et d’enregistrer tout ce qu’il entendait. Ainsi, il récoltait les informations qu’il pouvait utiliser ensuite, tout en restant le plus discret possible.

Anthony cherchait à rassurer Gwendall, pour qui il se trouvait avoir plus de respect qu’il ne devrait sans doute. Le serviteur du roi devait forcément être du côté du roi, sauf qu’au vu de la situation le père d’Anna et d’Eleonore n’était pas forcément de son côté. Il voyait bien que l’homme souffrait, il n’était pas le seul à souffrir de la situation à cause d’Edgar. C’était bien pour cette raison que le serviteur avait envie de changer les choses, même si Nathaniel n’était pas forcément une meilleure idée. Enfin, pour l’heure, ils avaient encore du temps devant eux pour voir comment le futur allait se dérouler. Gwendall souffrait de ce qu’il avait fait, mais Anthony trouvait qu’il ne devait pas se flageller. Il n’y avait qu’un seul vrai responsable dans toutes ces histoires.

« Ecoutez… »
Anthony parlait d’une voix basse, pour être certain que personne au détour d’un couloir ne puisse l’entendre. « Je comprends que tout cela est difficile pour vous. » Il prenait vraiment un grand risque à parler comme cela, mais il décidait de le prendre. « Mais pour vos filles, les trois, ne vous laissez pas abattre. Et vous pouvez peut-être… tenter de vous racheter. »

Gwendall ne se trouvait évidemment pas dans une bonne position (et encore Anthony ne savait pas qu’il avait eu des nouvelles de la jumelle disparue), mais il pouvait s’avérer être un grand atout quand même. Du moins, Anthony se disait qu’il méritait bien plus que de simplement attendre que le temps passe et de voir venir le futur.

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Message#Sujet: Re: Etre formé dans son propre intérêt, c'est pour les privilégiés (Gwendall)   Etre formé dans son propre intérêt, c'est pour les privilégiés (Gwendall) Icon_minitimeMar 3 Nov - 18:56


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amais Gwendall n'avait parlé si longuement avec son interlocuteur, jamais, même, il n'aurait songé à avoir une telle conversation avec lui. Le paysan avait fini par considérer que le serviteur du roi faisait simplement partie du décor, l'ombre d'Edgar, et qu'il n'y avait aucune raison d'avoir la moindre conversation à coeur ouvert avec lui, même, qu'avoir une conversation à coeur ouvert avec lui pourrait être suicidaire, et compromettre autant son avenir à lui que celui de toute sa famille. Seulement, il n'avait pas pu s'en empêcher, il était trop préoccupé, ça faisait un moment et les choses avaient empiré depuis qu'il avait revu Eleonore sans pour autant avoir pu et su la retenir, et s'il ne partageait pas le fond de sa pensée, il avait le sentiment qu'il allait devenir dingue. À qui parler ? Anna ? Abygaëlle ? Non. Et voilà, donc, qu'il se retrouvait avec le serviteur du roi, un homme qui avait certes connaissance de la situation, mais pourrait avoir toutes les raisons du monde de le trahir. Pour autant, il découvrait à présent chez son interlocuteur une oreille véritablement attentive, et peut-être même avisée, à la vérité.

Il lui avait déjà semblé, à l'instant, découvrir une autre facette de son interlocuteur, ce qui devait suivre le confirmait plus encore. Quand il lui disait comprendre combien la situation devait être difficile pour lui, il semblait réellement compatir. Peut-être mentait-il, mais Gwendall ne le pensait pas. Il ne découvrait pas les menteurs au premier regard, mais il avait envie d'avoir confiance en Anthony. D'autant qu'il semblait prendre de réels risques, à lui parler de la sorte, Gwendall devinait parfaitement quelle serait la réaction du roi, s'il devait les surprendre, et d'ailleurs, le fait que le ton de la voix de son interlocuteur ait baissé semblait en dire long. Il lui parla de ses filles, des trois, même, donc de Victoria, aussi, même si, la concernant, il lui semblait manifeste qu'il ne pourrait jamais réparer les troubles qu'il avait su causer. En revanche, pour Anna et Eleonore, peut-être n'était-il pas trop tard ? L'homme adressa à Anthony un regard intrigué. Il avait le sentiment - à tort, peut-être, mais prégnant tout de même - qu'il avait quelque chose à l'esprit, une idée en tête. Qu'il savait pas quels moyens il pourrait bel et bien se racheter. Et il le désirait, bien évidemment, plus que tout.

-Comment ?


Il ne dit rien de plus, se contenta de lui adresser ce seul et simple mot, mais chargé à la fois d'un désespoir et d'une curiosité réels. Si Anthony avait une solution, n'importe laquelle, même un semblant de solution, alors Gwendall se sentait prêt à tout. Il ne pouvait plus vivre avec ce poids sur la conscience, cette culpabilité qui le rongeait de l'intérieur. Il était peut-être trop crédule, il écoutait peut-être à tort l'homme qui se trouvait en face de lui, peut-être même finirait-il par amèrement le regrettait, mais il devait se raccrocher à n'importe quelle branche. Il se saisissait donc de celle qui se présentait à lui.

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Message#Sujet: Re: Etre formé dans son propre intérêt, c'est pour les privilégiés (Gwendall)   Etre formé dans son propre intérêt, c'est pour les privilégiés (Gwendall) Icon_minitimeMer 25 Nov - 16:03

Gwendall & Anthony
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Anthony prenait vraiment de grands risques en parlant ainsi à Gwendall Odien, mais il n’y pouvait rien. Il avait de plus en plus de mal à se contenir quand il voyait à quel point la situation était difficile pour l’homme. En même temps, il était en première ligne avec sa femme. Ils devaient subir les évènements, comme un peu tout le monde mais en étant encore plus concerné, sans pouvoir dire grand-chose. Si jamais Gwendall et sa femme se rebellaient contre le roi, ils risquaient gros. Pas seulement eux en plus, leur fille qui était devenue l’épouse de Gabriel aussi. Quand on se trouvait dans leur situation (comme à celle d’Anthony), on savait parfaitement ce qu’on risquait à s’éloigner un peu trop de la ligne de conduite établie. Le serviteur du roi n’avait pas envie de s’attirer encore plus d’ennui, il ne voulait pas qu’Edgard découvre ce qu’il faisait de son temps libre, mais il ne pouvait pas s’empêcher de vouloir dire quelques petites choses au père des jumelles. De le rassurer en parti, même s’il ne se doutait pas que l’homme avait eu l’occasion de parler avec sa fille qui était en cavale afin de sauver sa vie et qui faisait partie de la rébellion contre le roi.

Quand Gwendall lui demanda comment il pouvait se racheter pour ce qu’il avait fait, entraînant les évènements de maintenant, Anthony ne répondit pas de suite. Il craignait vraiment d’avoir des représailles. Ce n’était pas le moment pour lui de se faire avoir en parlant de trop, qu’Edgar découvre ce qu’il faisait. Et en même temps, il ne parvenait vraiment pas à rester indifférent à la situation des parents des jumelles, même s’il devait bien avouer qu’il avait plus d’affection pour Gwendall que pour sa femme.

« Peut-être que vous pourriez… »
Anthony parlait avec une voix encore plus basse qu’avant, si c’était possible. Ils ne se trouvaient en plus, vraiment pas au bon endroit pour discuter de cela. Mais il savait qu’Edgar n’était pas dans le coin (du moins normalement), il suffisait simplement qu’ils ne trainent pas trop dans les couloirs pour parler de ces détails. Parce qu’il n’était pas la seule oreille qui ne devait pas entendre cette conversation. Anthony n’avait pas spécialement envie que Gabriel, ou même Anna, entende ce qu’ils se disaient. « Venir en aide à Eleonore dans sa cavale et dans ses projets futurs. »

Projet qui était bien plus du fait de Nathaniel et de lui-même que d’Eleonore, mais Anthony savait parfaitement que l’homme serait plus concerné par sa fille que par les autres rebelles. Est-ce que c’était une bonne chose de la part du vieil homme de dire cela au père des jumelles ? Il ne savait pas vraiment, mais après tout il était sans doute temps qu’il prenne des risques. Et le serviteur du roi savait parfaitement qu’ils avaient besoin de plus d’aide possible, Gwendall pouvait en devenir une.

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Message#Sujet: Re: Etre formé dans son propre intérêt, c'est pour les privilégiés (Gwendall)   Etre formé dans son propre intérêt, c'est pour les privilégiés (Gwendall) Icon_minitimeVen 27 Nov - 17:08


Être formé dans son propre intérêt, c'est pour les privilégiés
L'

impression éprouvée par Gwendall quelques instants plus tôt s'avérait effectivement être la bonne, il avait eu l'intuition que le serviteur du roi en savait plus que ce que l'on pouvait bien prétendre, que ce que l'on pourrait bien soupçonner. Il n'avait pas prononcé ces mots en l'air, il avait en effet une idée à l'esprit, une idée qui pourrait lui permettre, très sincèrement, de racheter ses erreurs passées (si certaines pouvaient véritablement être rachetées, et le paysan ne pouvait s'empêcher d'émettre de sérieux doutes à ce sujet). Aider Eleonore dans sa cavale et dans ses projets futurs. Dans sa cavale ? Alors, il savait où elle se trouvait ? Gwendall ne voyait pas d'autres explications, et à l'idée qu'Anthony dispose d'un moyen de contacter Eleonore, de lui porter secours, et de s'assurer qu'elle allait bien, le père de la princesse se sentait déjà le coeur plus léger. Certes, il n'avait pour le moment que des présomptions et pas la moindre certitude, c'était d'ailleurs particulièrement frustrant, mais il éprouvait un semblant d'espoir comme il n'en avait pas eu bien longtemps, et encore moins depuis que sa route avait de nouveau croisé celle de sa fille. Il devait tout faire pour se racheter, absolument tout. Et Anthony semblait lui en donner une possibilité réelle. À moins que tout ceci ne soit qu'une manigance d'Edgar ? Non, il ne voulait pas y croire. Il avait tout simplement trop besoin de croire en quelque chose, lui qui avait tendance à ne plus croire en rien.

-Vous savez où elle se trouve ?
demanda-t-il, attendant de la part de son interlocuteur une affirmation qu'il devinait déjà, et qui pourrait être entièrement déterminante pour lui. Décidément, le serviteur du roi cachait particulièrement bien son jeu. Et au final, Edgar n'avait plus que peu de partisans de son côté. Et cela lui allait à merveille. Plus le temps passait, plus il comprenait que ce souverain autrefois admiré et respecté était en vérité un homme dangereux et cruel. Qu'est-ce que vous entendez par "projets futurs" ?

Cette expression en particulier l'intriguait, il devait bien le reconnaître. Eleonore n'avait pas voulu lui dire grand chose, quand ils s'étaient revus, il avait considéré qu'elle errait dans la forêt avec d'autres fugitifs pour échapper au roi et à ses gardes et se retrouver enfermée dans une cage. Il n'imaginait rien de la nature des projets qu'elle ourdissait (du moins le groupe des rebelles) et de ce que cela pourrait avoir d'influence sur tout Féerie... et pas seulement Féerie, en définitive, même l'autre monde, cet autre monde que l'on avait relégué à un univers de légendes. Il ne savait pas à quoi il s'engageait, pour le moment, il posait plus de questions qu'il n'apportait de réponses à celle d'Anthony, mais il avait besoin d'avoir toutes les clés en main. Tant qu'il pourrait garantir la protection de sa fille, de toute façon, il est certain qu'il accepterait.


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Message#Sujet: Re: Etre formé dans son propre intérêt, c'est pour les privilégiés (Gwendall)   Etre formé dans son propre intérêt, c'est pour les privilégiés (Gwendall) Icon_minitimeLun 21 Déc - 13:30

Gwendall & Anthony
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Anthony prenait vraiment de gros risques à parler de la sorte au père des jumelles, en sein même du château. Il savait qu’Edgar ne se trouvait pas dans le coin, sinon il ne prendrait pas un tel risque, mais il ne pouvait pas être certain d’être en parfaite sécurité non plus. Sauf qu’en voyant Gwendall Odien, en constatant à quel point l’absence de l’une de ses filles le faisait souffrir, en voyant à quel point il se sentait coupable de tout ça (à tort à ses yeux), il ne pouvait pas s’empêcher de vouloir l’aider. Le soulager un peu au moins, lui confirmer que sa fille allait bien. Evidemment, le serviteur du roi ne pouvait pas se douter que l’homme qu’il avait sous les yeux avait eu l’occasion de voir sa fille, d’avoir un peu de nouvelle de sa part, même s’il ignorait encore tous des rebelles. Quand Gwendall demanda au vieil homme s’il savait où se trouvait Eleonore (la vraie, pas Anna qui se faisait passer pour sa jumelle), Anthony ne savait pas vraiment ce qu’il devait répondre. A chaque fois que la discussion avançait, il savait qu’il y avait une petite porte de sortie lui permettant de ne pas en dire trop sur les rebelles et son rôle dans leurs projets. Cependant, il savait que cette porte allait disparaitre à un moment donné et qu’il ne pourrait plus faire marche arrière. Devait-il en dire plus ? Pouvait-il encore empêcher Gwendall d’en savoir plus ? Est-ce que les risques n’étaient pas trop gros ? Peut-être pas non, parce qu’il était possible d’obtenir un nouvel allié en Gwendall Odien. Anthony observait énormément, il voyait beaucoup de chose, il avait bien remarqué que l’homme était troublé ces derniers temps et il y avait peu de chance qu’il soit encore du côté d’Edgar. Pas après ce qu’ils avaient tous enduré à cause du roi.

« Je peux la trouver. »
Il ne savait pas exactement où les rebelles avaient posé leurs camps, ils changeaient régulièrement d’endroit, mais il parvenait toujours à les trouver. Parce qu’ils comptaient sur lui pour différentes choses, comme obtenir quelques vivres par moment. « Elle et d’autre personne tentent de… renverser le roi. »

Les mots d’Anthony se faisaient murmure. Il n’aimait vraiment pas parler des projets de la rébellion dans l’enceinte du château, il avait bien trop peur de se faire attraper. Il savait à quel point les murs pouvaient avoir des oreilles. Sauf que la plupart du temps, il était les oreilles du roi. Alors il osait croire qu’en cet instant, il n’allait pas prendre trop de risque. Et il osait croire qu’il pouvait faire confiance à l’homme qui se trouvait sous ses yeux.

« Faites vraiment attention avec l’information que je vous donne. N’en parlez à personne. Pas même à votre femme ou votre fille. » Surtout pas à sa fille en fait. « Il en va de la vie d’Eleonore et de celle de beaucoup d’autre personne. » Dont la sienne au passage. Si Edgar apprenait quoi que ce soit, il était mort.

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Message#Sujet: Re: Etre formé dans son propre intérêt, c'est pour les privilégiés (Gwendall)   Etre formé dans son propre intérêt, c'est pour les privilégiés (Gwendall) Icon_minitimeSam 26 Déc - 16:47


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C

ette fois, Gwendall en était entièrement convaincu, le serviteur du roi était parfaitement honnête. Il ne prendrait autrement pas le risque de prononcer de tels mots, la moitié d’entre eux suffiraient largement à attiser la colère du roi. Bien sûr, il pouvait tout à fait s’agir d’une ruse, Edgar pourrait tout à fait vouloir tester la fidélité du paysan à la couronne, auquel cas, à ce test, il était en train de complètement échouer. Mais cela lui était égal. Il devait prendre ce risque, tout simplement parce que tolérer cette situation plus longtemps encore lui était tout bonnement impossible. Il pourrait difficilement ne pas avoir la mort de Victoria sur la conscience, mais il pouvait encore sauver ses deux filles du sort qui leur avait été réservé, et en partie par sa faute, c’était donc avec la plus grande des attentions que le père indigne écoutait Anthony lui révéler des informations démesurément compromettantes sur Eleonore, sur les personnes qui l’entourait, et sur ce qu’elle faisait, exactement, tapie dans les bois. Elle et d’autres personnes tentaient de renverser le trône. Gwendall ne savait que penser de cette information, à vrai dire. Au fond, il était soulagé qu’elle ne soit pas seule, à la merci de tous ses détracteurs, et il admettait que le règne d’Edgar avait sans doute duré trop longtemps déjà, mais d’un autre côté, il aurait préféré que jamais sa fille ne soit mêlée à tout cela, et il avait bien conscience d’y être pour beaucoup fautif. Ce sentiment de culpabilité, rien ne serait réellement capable de l’effacer.

Le paysan acquiesça d’un signe de la tête quand le serviteur du roi lui demanda de ne révéler cette information à personne. Il n’aurait pas pu le contredire. Il savait que c’était là un secret qu’il lui faudrait garder pour lui seul, sous peine de compromettre la sécurité de toute sa famille. Il n’aimait pas avoir des secrets pour son épouse, mais mieux valait en effet qu’Abygaëlle ne soit au courant de rien. Quant à Anna… il la ressentait pervertie par le pouvoir, l’influence, l’aura des Basiel. Tant qu’elle serait princesse de ce royaume, ils ne pourraient pas se permettre de faire autrement que de tout lui cacher. En espérant que cela ne durerait pas trop longtemps. Un lourd secret initial entraînait en chaîne une multitude d’autres secrets, et plus le temps passait, plus Gwendall avait peine à ne pas se tenir à sa résolution première, celle de crier à corps et à cri une vérité oppressante et opprimante.

-N’ayez crainte, je ne dirai rien à personne.
Répondit-il très sincèrement, conscient que si la vie de quelqu’un pouvait être en jeu dans cette affaire, ce serait bien celle de son interlocuteur, qui essuierait les terribles foudres du monarque. Il marqua une pause, et ses hésitations s’évanouirent bien vite à l’idée de pouvoir retrouver sa fille. Et saine et sauve, qui plus est (sans doute plus sauve que saine, ceci dit). Vous m’avez dit pouvoir la trouver… Vous pourriez me mener à elle ?

Leur dernière conversation lui avait laissé un goût amer. Depuis, il ne demandait qu’à la retrouver.

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Message#Sujet: Re: Etre formé dans son propre intérêt, c'est pour les privilégiés (Gwendall)   Etre formé dans son propre intérêt, c'est pour les privilégiés (Gwendall) Icon_minitimeDim 7 Fév - 1:33

Gwendall & Anthony
Etre formé dans son propre intérêt, c'est pour les privilégiés.
Anthony ne lâchait pas du regard Gwendall Odien alors qu’il lui révélé savoir où se trouvait Eleonore (plus ou moins en tout cas), ainsi que cette mission qu’elle avait sur ses épaules. Quand il affirmait que de nombreuses personnes pourraient perdre la vie si jamais il parlait trop, ce n’était pas des paroles en l’air. De nombreuses personnes étaient concernées par cette affaire et par la colère d’Edgar si jamais il en apprenait trop. Gwendall était concerné évidemment, mais Anthony pensait quand même en grande partie de lui. Les propos qu’il venait d’adresser au père des jumelles pouvaient le mener à la potence, si jamais le roi en avait connaissance. Il était important, pour sa survie mais pour les rebelles aussi, qu’Anthony parvienne encore à jouer son double jeu. Sa position permettait à la rébellion d’avoir un avantage sur les forces du roi de Féérie, sans cela ils auraient bien plus de mal à parvenir à échapper aux gardes. Par chance, Anthony considérait qu’il pouvait faire confiance au père d’Eleonore. En même temps, si cela n’avait pas été le cas, le vieil homme n’aurait pas pris le risque de lui révéler un peu plus de son rôle et de celui de sa fille. Quand l’homme affirma qu’il ne dirait rien, il voulait bien le croire. Il fit un signe de la tête pour lui indiquer qu’il comprenait bien, qu’il lui faisait confiance. Il n’avait aucun mal à faire confiance à l’homme, mais ce n’était pas vraiment le cas de sa femme et de l’une de ses filles.

En parlant de ses filles, Gwendall ne manqua pas de lui demander s’il pouvait le conduire à Eleonore. Anthony ne répondit pas dans la foulée, il se contenta d’observer l’homme avec ses petits yeux. Il ne savait pas s’il pouvait se permettre de prendre un tel risque. Il prenait énormément de risque de son côté quand il prenait la route vers les différents camps des rebelles, pour sa vie, mais aussi pour eux. Anthony n’avait pas envie de conduire Edgar jusqu’à Nathaniel et les autres, en faisant l’erreur d’aider le père des jumelles. Mais quelque chose dans la voix de l’homme l’empêchait de lui refuser cette demande.

« Je peux vous aider à la voir oui. »

Gwendall Odien pouvait être un atout pour les rebelles après tout, surtout s’il avait vraiment envie de racheter les erreurs qu’il avait commis dans le passé. Anthony ne pouvait que comprendre le désir de l’homme à se racheter, c’était le même qui l’avait poussé à faire sortir Nathaniel de prison et qui avait conduit. Parce qu’il avait fait des erreurs dans le passé, il avait agi afin de les réparer maintenant. C’était ce que cherchait le père d’Eleonore également, même si en réalité l’homme était surtout une victime comme une autre dans toute cette histoire. Anthony pouvait donc l’aider dans cette quête, lui permettre de revoir sa fille et peut-être le mener à agir pour la rébellion également. Ce n’était pas un détail négligeable après tout.

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Message#Sujet: Re: Etre formé dans son propre intérêt, c'est pour les privilégiés (Gwendall)   Etre formé dans son propre intérêt, c'est pour les privilégiés (Gwendall) Icon_minitimeMar 9 Fév - 21:53


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U

n nouvel espoir était né dans l'esprit de Gwendall. Rien ne saurait jamais réparer les erreurs commises, qui pèseraient à tout jamais sur son âme meurtrie, mais au moins pouvait-il nourrir l'espérance de se rattraper. Il n'aspirait qu'à faire amende honorable, à enfin faire au mieux pour sa famille. Même s'il doutait fort qu'elle soit à nouveau un jour heureuse et unie, il pouvait au moins faire en sorte que chacun de ses membres se porte au mieux. La meilleure solution pour cela serait certainement les débarrasser du venin que représentait Edgar, mais sans aller jusque là, Gwendall escomptait seulement voir Eleonore et veiller à son bien-être. Jusque-là, il avait semblé que cela soit impossible. Mais voilà, le propos d'Anthony prêtait à espérance. C'est certain, il aurait tout simplement pu refuser de guider le paysan jusqu'à sa fille, il y aurait peut-être même eu de l'intérêt, afin de préserver sa couverture, ni plus ni moins. Mais le serviteur du roi pouvait lui faire confiance, vraiment, Gwendall n'avait pas l'intention de le trahir. Ceci dit, il avait toutes les raisons du monde d'être défiant. Après tout, aucune preuve n'était faite qu'il ne jouait pas double-jeu également, mais pas dans le même camp... Fort heureusement, Anthony prononça les mots tant espérés. Il répondit par l'affirmative. Gwendall sentit son cœur s'emballer. On lui proposait bel et bien de revoir sa fille. C'était incroyable, oui, mais c'était vrai.

-Merci, vraiment, merci.
répondit-il avec toute la gratitude et la reconnaissance qu'il connaissait dans la voix. Dites-moi comment faire.

Il se rendait bien compte qu'il se montrait beaucoup trop pressant. Mais il n'y pouvait rien, à l'idée de pouvoir retrouver sa fille, il se sentait pousser des ailes. Certes, il l'avait revue, déjà, depuis sa "disparition" (qui n'avait rien de véritablement fortuite), mais ce n'était pas pareille, cette fois, c'est lui qui viendrait à sa rencontre, cette fois, il aurait l'opportunité de la revoir régulièrement, du moins l'espérait-il. De l'aider, même, peut-être, dans une cause en laquelle il était obligé de croire, à présent qu'il avait vu sa famille se laisser ignoblement morceler, comme il n'aurait vraiment jamais cru cela possible. Il comptait maintenant sur Anthony pour lui donner les indications adéquates. Seul, il n'y arriverait pas. Il aurait besoin de son interlocuteur, viscéralement besoin. Il ne laisserait pas passer cette opportunité de retrouver la chair de sa chair. Il ne savait déjà pas comment il avait pu passer tout ce temps depuis leur dernière rencontre sans avoir la moindre idée d'où elle pouvait se trouver. Cela avait été si insupportable ! Maintenant, il avait envie de partir vers la forêt sur le champ afin de retrouver Eleonore au plus vite. Bien sûr, il se doutait bien que cela ne serait pas si simple. Anthony ne pouvait pas abandonner son poste si facilement, ce n'était pas envisageable.

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Message#Sujet: Re: Etre formé dans son propre intérêt, c'est pour les privilégiés (Gwendall)   Etre formé dans son propre intérêt, c'est pour les privilégiés (Gwendall) Icon_minitimeMer 9 Mar - 17:42

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Anthony voyait bien que Gwendall Odien avait à coeur de revoir sa fille, qu'il se faisait vraiment du souci pour Eleonore. Le serviteur n'avait aucune idée de ce que cela pouvait bien faire d'avoir des enfants - quoi qu'il considérait quand même un peu Gabriel comme un fils, mais bon - cependant il osait croire qu'il devinait un peu ce que devait vivre cet homme. Avec des décisions du passé, l'homme avait entraîné sa famille dans cette situation. Ce n'était pas de sa faute, s'il y avait quelqu'un à blâmer dans l'histoire, c'était bien plus le roi que le père de famille. Ils n'avaient eu guère le choix à l'époque, ils ne pouvaient pas se douter de comment les choses allaient se dérouler. Comment croire que sa famille serait ainsi détruite aujourd'hui ? Que celle qu'ils avaient adopté et considéré comme leur propre fille allait perdre la vie et que leurs jumelles seraient si différentes maintenant, l'une mariée à un prince et portant du sang sur ses mains, l'autre devenu un paria de la société. Ils n'auraient pas pu l'envisager et Anthony pensait deviner dans le regard de l'homme sous ses yeux qu'il cherchait un moyen de se racheter. Le serviteur savait bien que c'était dangereux de sa part de le mettre ainsi dans la confidence, de lui permettre de prendre un peu plus part à cette histoire. Si quelqu'un découvrait son rôle, il était évident qu'Edgar ne manquerait pas de le lui faire payer. Mais Anthony était bien incapable de rester insensible aux désirs de l'homme qu'il avait sous les yeux et au fond, il se disait que cela pouvait être un atout. Après tout, Gwendall avait toutes les bonnes raisons du monde d'en vouloir au roi pour ces évènements. Il avait pris la vie de l'une de ses filles - après la lui avoir donné - il avait gâché la vie d'une autre et risquait à tout moment de l'assassiner également et il avait envoyé l'autre sur le chemin obscure du sang (quoi que du point de vue d'Anthony, Anna n'avait pas été particulièrement difficile à convaincre). Gwendall était un atout, il ne fallait pas négliger ce détail. Anthony voulait donc bien prendre des risques pour lui.

« Je ne peux vous conduire directement à elle, je ne peux pas m'absenter comme je le voudrais. » Malheureusement, Anthony devait vraiment redoubler de prudence. Ce n'était pas le moment pour lui de se retrouver avec des soupçons sur le dos, donc il devait être prudent tout le temps. Même si, en cet instant, il était en train de révéler son vrai visage au père des jumelles. « Mais je peux vous indiquer la route pour la retrouver. Ils changent souvent d'endroit, alors ne tardez pas trop à vous rendre sur place. » Actuellement, ils avaient décidé de s'installer dans une cabane, mais ils ne pouvaient pas y rester tout le temps. Ils devaient être souvent en mouvement, afin d'éviter de se faire repérer par les gardes du roi. « Cependant, soyez vraiment prudent. Vous ne devez en aucun cas être suivit par des gardes. »

Anthony le précisait, mais le vieil homme se doutait que Gwendall en avait parfaitement conscience. L'homme n'avait aucun mal à faire confiance à celui qui se trouvait sous ses yeux, parce qu'il savait à quel point il aimait sa fille et répugnait ce qu'il avait fait. Il ne ferait pas autant confiance à d'autre - sa femme par exemple, même s'il se doutait qu'elle aimait énormément sa fille aussi - mais il osait croire que Gwendall n'allait pas mettre les jours de son enfant en danger. En la protégeant, il allait donc protéger les autres rebelles aussi.

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Message#Sujet: Re: Etre formé dans son propre intérêt, c'est pour les privilégiés (Gwendall)   Etre formé dans son propre intérêt, c'est pour les privilégiés (Gwendall) Icon_minitimeMer 9 Mar - 20:31


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wendall pouvait sans mal comprendre la réserve de son interlocuteur, qui ne pouvait s'absenter du château à tout-va sans inspirer immédiatement la défiance du roi (qui par ailleurs devait être sur le qui-vive ces derniers temps, avec les prisonniers de l'île des soupirs rôdant dans les parages. Les prisonniers et un vieil ennemi, mais Gwendall était parvenu à ne pas entendre parler de Nathaniel encore). Il avait ses propres affaires à mener en ces lieux, s'il s'absentait, il est certain que cela serait immédiatement considéré comme suspect, et à ce stade, le serviteur du roi, s'il était vraiment le "traître" que Gwendall découvrait en lui, ne pouvait pas se permettre d'être soupçonné de quoi que ce soit. Le paysan n'irait pas mettre en difficulté l'homme qui lui promettait de pouvoir retrouver sa fille, certainement pas. Alors il se contenta de hocher la tête. Si Anthony lui expliquait de façon détaillée comment rejoindre le campement des rebelles, il devrait parvenir à les retrouver de lui-même. Certes, il ne pouvait se targuer de connaître la forêt comme sa poche, il ne s'attardait jamais très profondément, au fait des obscures légendes que l'on attribuait à ces lieux, juste ce qu'il fallait pour cueillir du bois et chasser du gibier à mettre sur la table (bien qu'il y ait dorénavant beaucoup moins de bouches à nourrir).

Il ajouta qu'il devrait se presser, avant que les rebelles ne changent d'emplacement. Gwendall était, au fond, rassuré qu'Eleonore se retrouve au sein d'un groupe suffisamment organisé pour échapper à la vigilance des gardes et qui n'avait pas la bêtise de se sédentariser, même si ce n'était jamais qu'une maigre consolation au vu des circonstances. Gwendall hocha de nouveau la tête. Il n'avait pas l'intention d'attendre bien longtemps quoi qu'il en soit, il tenait trop à revoir sa fille pour, disposant de l'information qui lui permettrait de la retrouver, patienter trop. À dire vrai, il comptait se mettre directement en route une fois qu'il aurait quitté le cachot, non sans faire un détour par chez lui pour apporter quelques provisions au groupe de fugitifs, et également pour tromper la vigilance des gardes, auxquels Gwendall devinait en effet qu'il fallait prêter grande attention. Les avertissements étaient toujours bon à prendre, et "prudence" était effectivement le maître mot.

-Je serai vigilant.
promit-il avec la plus grande des sincérités. J'irai la retrouver dès mon départ. affirma-t-il, plus que décidé. Expliquez-moi le chemin, s'il vous plaît.

Il avait le sentiment de se montrer un peu trop directif, mais il n'y pouvait rien. Il tenait vraiment à retrouver Eleonore. S'il avait sans doute été le pire exemple de père que l'on puisse concevoir, il tenait absolument à se rattraper, il le voulait très sincèrement. Pour ce faire, à ses yeux, il n'y avait pas mille manière. Pour l'heure, il n'en voyait qu'une seule. Si c'en était vraiment une.


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Message#Sujet: Re: Etre formé dans son propre intérêt, c'est pour les privilégiés (Gwendall)   Etre formé dans son propre intérêt, c'est pour les privilégiés (Gwendall) Icon_minitimeLun 25 Avr - 11:02

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Anthony savait parfaitement qu'il prenait de gros risques à révéler ainsi au père d'Eleonore et d'Anna qu'il savait où se trouvait la rebelle et qu'il avait, somme toute, un rapport avec eux également. Il informait l'homme sous ses yeux qu'il était un traitre et qu'il agissait contre Edgar. Rien ne pouvait vraiment garantir au serviteur du roi que Gwendall n'allait pas tout révéler à l'homme capable de lui trancher la tête s'il savait la moindre parcelle de vérité. Rien, en dehors de l'amour que le vieil homme parvenait à lire dans le regard de ce père meurtri par toutes ces histoires. Si Anthony avait eu mainte fois l'occasion de se dire que les Odien n'étaient pas vraiment digne de confiance au vu de l'accord qu'ils avaient passé avec Edgar - comme si quelqu'un était vraiment capable de refuser le moindre accord au roi - il devait bien reconnaitre que les années lui avait prouvé le contraire. Concernant Gwendall en tout cas, le serviteur n'irait pas raconter à la mère des jumelles qu'il était un traitre, il tenait à sa tête. Anthony avait bien vu avec les années que ces deux parents aimaient autant l'enfant que le roi leur avait confié que leurs jumelles, qu'ils souffraient à présent de sa perte et de la disparition d'Eleonore. Ils n'avaient plus qu'Anna donc, même si Eleonore était encore en vie et qu'elle rodait dans le coin. Anthony espérait simplement qu'il ne prenait pas de trop gros risque, pour lui et les rebelles, en informant à Gwendall le chemin qui pouvait le conduire à sa fille. Non pas qu'il n'ait pas confiance en l'homme, c'était le cas, mais il savait qu'Edgar avait des patrouilles partout et que plus de monde était au courant, plus grands étaient les risque. Mais le vieil homme ne parvenait pas à rester insensible à la souffrance de ce père sous ses yeux et il devait bien avouer apprécier la lueur d'espoir qu'il lisait dans son regard, maintenant qu'il savait qu'il pouvait retrouver l'une de ses filles. En espérant que l'homme tombe d'abord sur Eleonore et non Nathaniel.

Anthony se contentant d'adresser un signe de la tête à Gwendall quand il lui confirma qu'il allait etre prudent et qu'il allait trouver sa fille dès son départ du château. Il se doutait que l'homme allait être vigilent et qu'il pouvait compter sur sa sincérité, puisqu'il ne voudrait pas mettre en danger la vie de sa fille, mais il espérait vraiment que personne ne découvre où il allait se rendre.

« Bien, écoutez-moi attentivement. »

Commença l'homme, avant de finalement donner les diverses indications à son interlocuteur pour qu'il parvienne à trouver le chemin vers sa fille. Il tenta de se montrer le plus clair possible, même si ce n'était pas forcément évident. Parce qu'il faisait le chemin sans vraiment penser à récolter les détails pour l'expliquer à autrui d'habitude. Mais il fit du mieux qu'il pouvait en espérant que l'homme allait parvenir au but sans encombre.

« Vous avez bien tout compris ? »
Demanda-t-il une fois qu'il eut terminé, tournant ensuite son regard autour d'eux. Cette conversation durait peut-être un peu trop longtemps. Ce n'était pas prudent. « Il... il vaut mieux que nous retournions chacun à nos affaires. Le roi a besoin de moi. »

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