Eleonore savait parfaitement que ce n’était pas une bonne chose pour elle de se promener aux alentours de son ancien village. Elle était une rebelle et était donc recherché par les autorités. Mais la jeune femme avait besoin d’y aller, juste un peu. Elle n’avait pas encore eu le courage de s’aventurer plus, elle s’était contentée d’aller sur la plage. Sa famille lui manquait, ses parents lui manquaient surtout. Elle avait eu l’occasion de voir sa sœur, la rencontre ne s’était pas très bien passée d’ailleurs. C’était comme si Eleonore ne parvenait plus à comprendre sa jumelle. Elle n’avait cependant pas eu la possibilité de revoir ses parents et elle devait bien avouer que cela la dérangeait. Parce qu’elle avait tellement de question à leur poser, comme par exemple s’ils étaient au courant de tous les mensonges ou non. Le peuple devait ouvrir les yeux sur les agissements d’Edgar et Eleonore avait envie que ses parents fassent partie des premiers. Elle ne souhaitait pas retrouver sa vie d’antan, mais elle avait quand même besoin de sa famille. Ce fut donc en silence, sans que les autres rebelles ne le sachent, au milieu de la nuit que la jeune femme décida de quitter leur refuge et de se rendre à Piquiel. Elle n’avait pas encore eu le courage de s’approcher plus, elle se contentait de se balader sur la plage vide. Le silence régnait sur cette plage, il ne faisait pas très froid, mais Eleonore frissonnait quand même. On ne pouvait pas dire que sa tenue était plus qu’adéquate. Elle n’avait que ces vieux chiffons qu’elle avait eus quand elle était encore à la prison. Elle n’avait pas changé de tenue depuis, elle ne se lavait en même temps jamais. C’était cela la vie de rebelle, on n’avait pas le luxe habituel des habitants du royaume. Elle avait souvent faim parce que les vivres étaient rares, elle était habillée comme une souillon, elle ne pouvait pas se laver tous les jours, elle avait les cheveux gras. En dehors de cela, la jeune femme ne se plaignait pas pour autant. Elle savait qu’elle avait approché une vie de luxe dans un beau château en devenant la fiancée de Gabriel, que sa sœur avait pris sa place, mais elle ne regrettait pas. Parce qu’elle ne voulait pas continuer de vivre dans le mensonge.
Cela faisait au moins deux heures que la jeune femme avait quitté le refuge de fortune de la rébellion, elle n’avait toujours pas dépassé la plage, elle n’avait toujours pas eu le courage de s’approcher de son village. Elle y était déjà allée, mais elle n’était jamais entrée très profondément dans le village. Et cette fois ci, elle voulait le faire. Elle avait tellement envie de rejoindre son ancienne maison, là où elle avait grandi. La nuit était plus sûre, mais cela n’allait pas lui permettre de voir réellement ses parents. Elle avait donc envie d’attendre que le petit matin arrive, mais en même temps elle ne pouvait pas rester trop traîner. Sa vie était constamment en danger quand elle ne se cachait pas. Et son cœur sursauta quand elle entendit un bruit derrière elle, priant pour que cela ne soit pas quelqu’un de dangereux pour elle.
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Peut importe ce qu'on fait, l'histoire fini toujours de la même manière.
Invité
#Sujet: Re: Arrête tout (Calice) Mar 25 Nov - 11:54
arrête tout.
eleonore
&
calice
(le village piquiel) la plage.
La plage. Je m'étais longuement demandé si par hasard, n'était-ce pas ici d'où l'endroit je venais réellement. Si mes parents ne furent point des sirènes et que l'on m'avait capturé par mégarde, d'où leur inexistence aujourd'hui. Et pourtant non. Quelque chose me disait que cela ne pouvait être possible. Une sirène ne pouvait reprendre humaine je suppose et j'aurais sans doute découvert depuis de belle lurette que j'en étais un moi-même en ayant point plongé dans l'océan depuis bien trop longtemps, si ce n'est jamais. C'est d'ailleurs dans une rivière que je pris forme pour la première fois. Existait-il des sirènes venant des eaux douces ? N'ayant une connaissance légère sur le bestiaire du monde si ce n'est pas du tout, je ne le saurais le dire. Néanmoins, ce soir je m'étais longuement remis en question sur ma provenance, surtout lorsque je me trouvais sous ma forme de demi poisson, assis sur un rocher en regardant cette grosse boule argentée dans le ciel, se reflétant sur l'eau, la lune... Lorsque je la vis depuis les profondeurs, je crus que ce ne fus qu'une simple lumière , jusqu'à ce que je passe la tête et que je ne l'aperçoive. C'était bien la première fois que je la remarquais autant, comme si elle m'avait interpellé de ses doux rayons scintillant. Et c'est à ce moment que je pris la peine de me poser et de la regarder toute cette nuit-là l'admirant sous un angle des plus majestueux, soudain prit par la mélancolie pour une raison que j'ignore. J'avais des envies dont je ne me connaissais pas soit voyager et m'envoler pour retourner sur ce bout de terre lumineux... L'idée semblait complètement folle et insensée ; il est en temps normal impossible à s'y rendre, surtout qu'il n'y a aucune vie là bas. Et pourtant, je ne pouvais m'empêcher de me sentir complice par ce satellite qui ne savait penser ni parler... J'aurais pu passer jusqu'à l'aube à la contempler et la considérer, mais c'est vers autre chose que mon regard finit par se porter.
Au loin, une ombre semblait déambuler. Au départ inquiété, je cru que cela n'était autre qu'un individu mal intentionné, qui sait si les gardes ne faisaient pas leur ronde ici aussi tard. Mais lorsque la silhouette finit par se démarqué, il me fallut pas plus de temps pour la reconnaître. Ses longs cheveux blonds et son corps affaiblit par le mauvais traitement imposé malgré-elle, à cause du camp qu'elle avait choisit. J'eus un instant peur qu'elle ne fut égarée, trompée par la maladie ou totalement affaiblie, errant sans but. Aussi, séché et rhabillé, j'avais finis par la rejoindre en me précipitant. Je courus sans jamais m'arrêter avant de la serrer contre moi, sans même savoir si ou non elle désirait accepter cette étreinte...
Eleonore... Ils... Ils t'ont abandonné ? Tu t'es enfuis ? Est-ce qu'ils-t-on fait du mal ? Tu as enfin compris qu'il ne fallait pas rejoindre les rebelles ?
Elle était totalement gelée, tremblotante à moitié. Pour moi, cela ne pouvait être qu'une évidence... J'accusais les rebelles en général, mais il n'y avait qu'un fautif dans cette histoire : Nathaniel qui avait embrigadé avec lui tant de prisonniers qui désiraient retrouvés la liberté. Mais je l'avais vu massacré des gardiens, cela m'étonna même qu'il ne le fit pas avec Eleonore, bien que convaincu qu'il venait dorénavant de l'abandonner... Et je me devais de la sauver comme elle l'avait plus ou moins fait en s'occupant de moi lors de mon séjour en prison. Je lui frictionnais alors le dos avant de la relâcher et de déposer ma redingote sur ses épaules puis de recommencer...
Dorénavant, on partira loin d'ici... On s'enfuira tout les deux, loin de cette guerre inutile...
Eleonore Odien
Messages : 2115 Date d'inscription : 21/01/2014
#Sujet: Re: Arrête tout (Calice) Dim 7 Déc - 19:30
Calice & Eleonore
Arrête tout.
Eleonore avait entendu du bruit, elle s’était donc rapidement retournée en espérant ne pas se retrouver dans une mauvaise situation. Elle était seule, ce n’était pas le moment de tomber sur des gardes d’Edgar. Mais alors qu’elle s’imaginait le pire, elle vit Calice s’approcher vivement d’elle. Elle n’eut pas le temps de réagir, se contentant d’arriver à le reconnaitre tout au plus, avant qu’il ne lui saute dans les bras. Eleonore se raidit un instant sous ce contact, elle n’avait pas réellement l’habitude de tant d’élan d’affection. Non pas que cela la dérange, c’était même agréable, mais elle ne s’était tout simplement pas attendu à cela. Elle ne bougea pas quand il la prit dans ses bras, se contentant d’attendre qu’il la lâche. Elle était heureuse de le revoir, cela lui faisait vraiment plaisir, même si c’était une surprise. Les paroles qu’il lui adressa cependant ne fut pas spécialement surprenant. Eleonore n’avait pas vu Calice depuis qu’ils avaient quitté la prison, elle savait parfaitement qu’il n’aimait pas l’idée qu’elle suive Nathaniel dans sa rébellion. Elle connaissait son opinion mais ce n’était pas pour autant qu’elle avait décidé de changer d’avis, elle avait suivi Nathaniel et continuait de le suivre. Parce que le combat qu’ils avaient lancé contre Edgar, afin de le faire tomber, était important. Du moins, c’était ce qu’elle tentait constamment de se rappeler, même quand elle avait tendance à douter légèrement. Eleonore laissa Calice lui réchauffer le dos, elle avait froid et effectivement cela lui faisait du bien. Avec le temps, elle avait fini par s’habituer à avoir froid malheureusement. Parce que quand on était en fuite, on n’avait pas la chance de pouvoir jouir de confort. Eleonore avait donc souvent froid, faim et elle n’avait pas chance de pouvoir se laver quand elle le voulait.
« Non Calice… » Dit-elle après que l’homme lui ait mit sa veste sur les épaules, pour qu’elle ait moins froid. Elle appréciait réellement les attentions qu’il avait pour elle, cette manière de la protéger. Mais elle ne pouvait quand même pas tout abandonner. « Ils ne m’ont rien fait, je ne fais que me promener. » Eleonore n’avait aucune envie de quitter la rébellion, elle n’avait pas l’intention de le faire parce que les membres du groupe comptait sur elle. Il n’y avait pas que pour Nathaniel (même s’il était une grande partie quand même), qu’elle était dans la rébellion. « Je suis juste là parce que… j’aimerais bien aller voir ma famille. »
Elle avait confiance en Calice, elle n’avait aucun souci à se confier à lui donc. Eleonore regrettait que le jeune homme ne soit pas venu avec eux. Mais elle ne pouvait pas le forcer à ses joindre au combat contre la royauté, s’il n’avait aucune envie de le faire. Si la jeune femme avait eu l’espoir de retrouver une vie normale avec les personnes qu’elle aimait, elle aurait hésité également à se contenter de jouir de cette liberté. Mais elle ne pouvait pas vivre avec ses parents, ou encore sa sœur. Si Edgar la trouvait, il allait s’arranger pour la tuer.
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Peut importe ce qu'on fait, l'histoire fini toujours de la même manière.