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 L'amour, ce n'est pas une passion, c'est une maladie. (Ophélie)

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Nathan Gagnon
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Message#Sujet: L'amour, ce n'est pas une passion, c'est une maladie. (Ophélie)   L'amour, ce n'est pas une passion, c'est une maladie. (Ophélie) Icon_minitimeMar 7 Jan - 14:37

L'amour, ce n'est pas une passion, c'est une maladie.
Nathan n'était techniquement pas le genre de jeune homme à se rendre dans la forêt seul. Parce qu'il venait d'une famille riche, d'une famille influente, qu'il surfait dans les hautes sphères de la société. Sauf qu'en même temps, le jeune homme (qui au fond n'était plus si jeune que cela on n'allait pas mentir, mais Nathan était d'avis qu'il ne perdait pas son charme au fil des années bien au contraire) n'était clairement pas comme tout le monde et encore moins comme ceux de son rang.

Cela dit, il était bien placé pour savoir que les apparences cachaient beaucoup de chose et les personnes se trouvant dans la haute sphère de la société n'étaient pas toujours blanche comme un mouton. Elles seraient même plutôt le loup cherchant à montrer patte blanche afin de se faire passer pour ce qu'ils n'étaient pas. Comme lui donc. Il ne fallait pas se fier aux apparences donc, Nathan n'avait normalement rien à faire ici et pourtant, il avait une affaire bien précise qui l'avait conduit en cette forêt quelque peu reculées. Sa dernière… disons acquisition lui avait malencontreusement échappée. C'était fâcheux parce que Nathan ne permettrait pas que qui que ce soit – et encore moins qu'une femme qui se révélée n'être que pâle copie de celle qui possédait encore beaucoup trop son cœur – ternisse son image et l'empêche de mener sa quête à bien. Une quête qui durait depuis des années et qui n'allait peut-être le mener nulle part, mais en même temps il était bien incapable de renoncer. Il allait finir par y arriver, il le fallait.

Évidemment Nathan ne pouvait pas compter sur l'aide de quelqu'un dans ses recherches mais la demoiselle était, disons, limité dans son état. Il y avait donc peu de chance qu'elle lui échappe très longtemps. Il allait faire en sorte en tout cas de la retrouver rapidement. C'était pour cela qu'il marchait présentement dans la forêt, suivant les traces du passage de la jeune femme. Il fallait qu’il arrive vite à la retrouver.

Ce fut en continuant de marcher entre les arbres qu’il aperçu une silhouette un peu plus loin. Nathan se montrait prudent évidemment, comme un prédateur prenant la peine de chasser sa proie. Il cru que c’était celle qu’il cherchait de prime abord, elle lui ressemblait de loin (en même temps elles se ressemblaient toutes en réalité). Il s’approcha d’elle lentement, silencieusement, parce que le but était évidemment qu’il ne se fasse pas remarquer. Il s’approcha donc…

Et cette femme, qui n’était pas celle qu’il cherchait se retourna finalement. Il ne pouvait clairement pas être discret maintenant, il était évident qu’elle ne pouvait que le voir. Aussi bien qu’il la voyait elle. Ce n’était pas elle non, mais… Nathan avait le sentiment d’être revenu tellement d’année en arrière, quand il avait rencontré pour la première fois Christelle.

« Christelle ? »
Demanda-t-il dans un souffle, le cœur battant.

Il avait le sentiment que c’était elle. Et si c’était elle ? L’avait-il enfin retrouvé ? Après tout ce temps…
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Message#Sujet: Re: L'amour, ce n'est pas une passion, c'est une maladie. (Ophélie)   L'amour, ce n'est pas une passion, c'est une maladie. (Ophélie) Icon_minitimeMar 7 Jan - 17:39


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O

phélie avait de la faune et de la flaure océaniques une connaissance quasi-encyclopédique, un amas de connaissance, fruit de sa curiosité sans bornes (qui avait fini par lui jouer des tours), et qui aujourd'hui ne lui servait plus à rien. Alors qu'elle parcourait les bois en solitaire, sans trop s'éloigner pour autant du campement des rebelles, elle réalisait combien ces mêmes connaissances concernant la faune et la flaure féeriennes lui seraient un atout précieux à l'heure actuelle. Elle contribuait au mieux à la communauté, elle essayait de participer notamment aux inévitables séances de chasse et de cueillette qui devaient les aider à subsister, mais ses connaissances restaient très limitées. Alors oui, elle apprenait, au fur et à mesure, mais cela restait frustrant, car elle avait conscience d'être beaucoup moins productive. Sans oublier le fait que ses jambes, dès qu'elle les mettait un peu trop à contribution, lui faisaient un mal de chien.

C'était la plante des pieds en feu et le panier quasiment vide qu'elle poursuivait sa quête de champignons. De guerre lasse, elle finissait par cueillir tout ce qu'elle trouvait, elle laisserait à d'autres le soin de distinguer ce qui était venimeux de ce qui ne l'était pas. Elle avait beaucoup trop mal, tout de suite, pour y réfléchir plus longuement. Oui, cela faisait des années qu'elle portait ses jambes humaines, mais cela faisait bien moins longtemps qu'elle évoluait avec. Ce n'était pas cloitrée dans sa cage étroite qu'elle pouvait apaiser la douleur, et l'effort trahissait son ancienne condition, même si elle prenait sur elle afin de ne pas se plaindre. Ce serait très malvenu, d'ailleurs, sachant que Marianne, de son coté, clopinait sur une jambe, avec des béquilles improvisées, et sans jamais sans plaindre. Il n'empêche, elle avait tout de même hâte de rentrer... Même si c'était pour ne rentrer nulle part, même si ça ne servait finalement à rien.

Fourbue, elle reprit sa marche quand elle aperçut du mouvement. Un homme, trop propre sur lui pour être un habitué de ces bois. Le sang d'Ophélie se glaça. Elle demeura figée. Qui que soit cet homme, elle savait que leur rencontre pouvait éventuellement poser problème, et c'était la dernière chose qu'elle puisse vouloir. Leur situation était déjà chaotique, inutile de la rendre dramatique. L'homme se rapprocha, le regard qu'il posait sur elle était étrange, comme s'il la reconnaissait. Sauf qu'elle-même ne le connaissait pas, elle en avait la certitude. Elle comprit en constatant qu'il la prenait pour une autre, une dénommée Christelle.

-Je regrette,
répondit Ophélie d'un air le plus digne possible. Vous me confondez avec une autre.

Et elle espérait qu'il se contenterait de cette réponse, se confondrait en excuses et tracerait sa route, tout simplement. Mais de toute évidence, la situation ne pouvait être à ce point facile.



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Message#Sujet: Re: L'amour, ce n'est pas une passion, c'est une maladie. (Ophélie)   L'amour, ce n'est pas une passion, c'est une maladie. (Ophélie) Icon_minitimeDim 19 Jan - 21:22

L'amour, ce n'est pas une passion, c'est une maladie.
C’était elle, ça ne pouvait qu’être-elle. Elle lui ressemblait tellement, Nathan avait le sentiment de se retrouver quelques années en arrière, alors qu’il était devant Christelle, qu’il avait son épouse dans sa vie. Son cœur battait si rapidement dans sa poitrine. Elle était si belle…

Mais évidemment, ça ne pouvait pas être Christelle. Christelle était morte et elle n’allait pas pouvoir revenir. Il aimerait bien, Nathan donnerait tout dans le but de pouvoir se retrouver de nouveau auprès de Christelle, mais le jeune homme avait conscience que ce n’était pas possible. Et pourtant, clairement, il avait le sentiment de se retrouver devant son épouse. Mais ce n’était pas le cas… La jeune femme lui affirma qu’elle regrettait, il entendit sa voix donc et encore une fois, Nathan avait le sentiment d’entendre son épouse. Ce n’était pas exactement la même voix cela dit, mais il y avait quelque chose de similaire. À moins que Nathan ne soit juste pas capable de voir autrement, d’entendre autrement, parce qu’il se trouvait devant une femme si ressemblante à celle qu’il avait perdu. La femme affirma qu’il la confondait donc avec une autre. Évidemment, c’était le cas, elle ne pouvait pas être Christelle, c’était impossible. Malheureusement.

« Oui, vous avez raison. »
Répondit-il, ne pouvant pas réellement cacher sa déception.

Nathan avait l’habitude de cacher ce qu’il ressentait réellement, ce qu’il pensait. Il n’avait pas le choix, il avait une image à respecter, il ne pouvait pas laisser paraître sa vraie nature. Il ne pouvait pas montrer aux autres ce qu’il faisait. Alors, il devait quand même prendre la peine de garder contenance, de ne pas se laisser trop dévoiler. Sauf qu’en cet instant précis, c’était réellement difficile. Parce qu’il était troublé par la ressemblance de cette jeune femme avec Christelle. Il ne continua pas de suite, il se doutait que la jeune femme n’aurait pas forcément envie de rester ici. Mais en même temps, de son côté, le jeune homme n’avait aucune envie de la laisser partir. Pas alors que c’était… elle.

« Je suis navré de vous avoir confondu avec une autre. »
Reprit-il, après avoir reprit contenance. Reprenant son rôle, il n’avait pas l’intention d’y déroger de nouveau. « Je ne voulez pas vous ennuyer. » La jeune femme avait peut-être envie de s’en aller, il n’avait aucune idée dans quelle position elle se trouvait présentement, mais ils se trouvaient dans la forêt après tout, il ne pouvait pas ignorer le fait qu’elle pouvait potentiellement avoir envie de s’enfuir. Et lui, de son côté, avait bien des choses à faire (une personne à retrouver). Sauf que c’était impensable, ici et maintenant, c’était clair, il ne pouvait pas la laisser partir. « Je me nomme Nathan Gagnon. » Dit-il, dans le but d’attiser la confiance de la jeune femme. « Vous… ressemblez énormément à une personne qui m’était chère. »

Parce qu’il ne pouvait pas réellement le cacher, au vu de la manière dont il avait abordé la jeune femme.
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Message#Sujet: Re: L'amour, ce n'est pas une passion, c'est une maladie. (Ophélie)   L'amour, ce n'est pas une passion, c'est une maladie. (Ophélie) Icon_minitimeLun 20 Jan - 17:32


L'amour, ce n'est pas une passion, c'est une maladie.
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phélie avait raison, bien sûr qu'elle avait raison. Elle avait pertinemment conscience de qui elle était, et elle tenait à qui elle était, qui plus est. L'île des soupirs avait cherché à la priver de son identité, mais ça avait été peine perdue. Si Ophélie tenait à quelque chose plus qu'à quoi que ce soit d'autre, c'était bien à cela, à son nom, et à ce qu'il signifiait. Se rappeler qui elle était, ce qu'elle était et d'où elle venait, c'était à peu près la seule chose qui la rattachait durablement à l'existence. Même si plus jamais elle ne serait qui elle était, même si plus jamais elle ne retournerait d'où elle venait.

Dans tous les cas, elle ne comptait pas le reprocher à son interlocuteur. Elle se méfiait des hommes, par essence, parce qu'il l'avaient trop fait souffrir, mais elle sentait bien que l'homme était sincèrement désolé d'une telle confusion, et elle avait mieux à faire que de le blâmer pour cela. Elle comprit mieux quand il lui apprit qu'elle lui avait fait penser à une femme qu'il avait connue. Les mots n'étaient pas directement formulés ainsi, mais elle comprenait qu'il devait, par la même occasion, s'agir d'une femme qu'il avait perdue. En somme il avait vu en elle le fantôme d'un passé révolu, et c'était une chose qu'elle pouvait comprendre.

Elle-même, dans un premier temps, avait eu tendance à voir les traits de l'homme qu'elle avait tant aimé et pour qui elle avait tant souffert dans le visage de tous les hommes qui croisaient sa route... Alors elle pensait, oui, pouvoir comprendre son sentiment, en cet instant. Ce qu'elle ne devinait pas, c'est que si elle n'était pas la première que l'homme - qui se présenta sous le nom de Nathan Gagnon - l'avait confondue avec cette femme disparue, elle était la seule à être encore en vie pour en parler. Et pour combien de temps ? Cela restait à déterminer, car pour l'heure, Ophélie commettait l'erreur de baisser sa garde, et cela pourrait bien lui coûter cher, vraiment très cher.

-Je regrette...
, répondit-elle simplement, mais affichant une compassion qui était pourtant sincère, car elle avait envie de se reconnaître en cet homme qui pourtant n'avait absolument rien de commun avec elle. Je m'appelle Ophélie, choisit-elle de se présenter à son tour. Elle savait que c'était une initiative dangereuse que de se présenter ainsi sous son vrai nom, mais elle ne pensait pas risquer grand-chose avec cet homme, d'autant que son nom, contrairement à ceux de Nathaniel ou d'Eleonore, n'évoquerait sans doute rien à personne, même auprès des gardes royaux. Et je ne suis chère à personne.

Elle ne savait pas pourquoi elle s'était donné la peine de donner cette précision, ça lui était venu tout seul.

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Message#Sujet: Re: L'amour, ce n'est pas une passion, c'est une maladie. (Ophélie)   L'amour, ce n'est pas une passion, c'est une maladie. (Ophélie) Icon_minitimeDim 23 Fév - 16:18

L'amour, ce n'est pas une passion, c'est une maladie.
Nathan devait vraiment prendre sur lui pour ne pas juste se laisser guider par son instinct, qui le poussait à se dire que cette femme était son épouse. Il en avait rencontré beaucoup qui lui faisait penser à sa femme, mais jamais… jamais il n’avait eu le sentiment de réellement se retrouver devant elle. Enfin, si bien sûr, c’était déjà arrivé, mais jamais à ce point-là. Cette Ophélie lui ressemblait trait pour trait, c’était impressionnant. Si on les mettait cote à côte, sans doute qu’on y verrait les différences, mais pour l’heure Nathan n’en voyait aucune et c’était particulièrement déroutant. Il avait envie de lui demander de le suivre, de la forcer à le suivre en fait. Sauf que Nathan avait suffisamment de self contrôle encore pour se rappeler qu’il ne se trouvait pas dans cette forêt pour rien, qu’il y avait une de ces filles qui étaient dans la nature et qu’il devait retrouver rapidement. Avant d’avoir des soucis, parce qu’il était improbable pour lui de la laisser tout gâcher. Encore moins alors qu’il se trouvait à présent devant cette jeune femme.

Elle s’appelait donc Ophélie, elle lui affirma qu’elle regrettait. Est-ce qu’elle était sincère, Nathan avait envie de croire que oui. Est-ce que ça lui faisait du bien de l’entendre ? Pas réellement, ça ne changeait rien à la situation. Elle regrettait qu’il ait perdu un être cher, ça lui faisait une belle jambe. Parce qu’en attendant, il ne parvenait pas encore à la retrouver pleinement comme il le faudrait. Comme il le voudrait. Pour le moment, cela dit, parce que justement il se retrouvait devant cette Ophélie maintenant.

« Je trouve ce que vous dites particulièrement triste. »
Répondit-il quand elle prit la peine de préciser qu’elle n’était chère à personne. « Comment une femme comme vous peut-elle ne compter pour personne ? »

Nathan se montrait très évidemment trop curieux, mais ce n’était pas parce qu’il avait conscience qu’il ne pouvait pas prendre le risque de l’emmener avec lui maintenant, qu’il avait l’intention de la laisser filer. Pour l’heure, l’homme avait envie de lui parler, il n’avait aucune envie de la voir s’éloigner de lui, parce qu’il avait envie de pouvoir continuer à poser son regard sur elle. Il n’avait aucune idée de comment tout ça allait pouvoir se terminer, mais il espérait bien parvenir à obtenir des informations sur elle. Simplement pour pouvoir la retrouver, parce qu’il le savait… il allait être incapable de détourner son intérêt d’elle. Elle était si parfaite, c’était juste Christelle. Enfin, non, elle n’était pas Christelle, mais vous aurez très bien compris où il voulait en venir. Cette perle rare, il ne pouvait pas la laisser disparaître alors il devait tout faire pour pouvoir la retrouver. Quand bien même, il regrettait sincèrement là de ne pas juste pouvoir se permettre de l’emporter avec lui, alors qu’elle ne disparaisse jamais, pour qu’elle soit à lui à jamais, parce que c’était ainsi que les choses allaient devoir se passer.
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Message#Sujet: Re: L'amour, ce n'est pas une passion, c'est une maladie. (Ophélie)   L'amour, ce n'est pas une passion, c'est une maladie. (Ophélie) Icon_minitimeDim 23 Fév - 16:29


L'amour, ce n'est pas une passion, c'est une maladie.
O

phélie afficha une esquisse de sourire qui devait sans doute semblait aussi triste que ses paroles précédentes en entendant la réponse de son interlocuteur. Elle n'allait pas dire le contraire, ses propos ne transpiraient en effet pas la joie et la bonne humeur, mais elle ne faisait que preuve d'honnêteté. C'était la vérité, elle ne comptait pour personne, et elle avait appris à vivre avec ce cruel constat. Oh, il y avait bien des personnes avec qui elle s'entendait, et auxquelles elle tenait, même, comme Marianne, par exemple, mais personne à la vie de qui elle soit indispensable... et réciproquement. C'était ainsi, elle était seule, et elle finissait par se dire que tout le monde était seul. Les groupes qui se composaient à la manière de la rebellion, ce n'étaient pas des groupes fondés sur des sentiments forts ou réciproques, c'étaient des solitudes qui se rapprochaient pour se sentir moins seuules, et qui se liguaient contre un ennemi commun parce que ça leur donnait l'impression que leurs vies avaient encore du sens.

Autrefois, Ophélie y avait cru, pourtant, elle avait cru compter plus que n'importe qui pour un autre, et elle avait cru que cet autre la plaçait, elle aussi au sommet de ses priorités, au plus profond de son coeur. C'était un leur. Si elle avait pu réellement bénéficier d'un amour inconditionnel, c'était sous l'océan qu'elle l'aurait trouvé... Mais l'océan, jamais plus elle ne pourrait y retourner. Cet univers n'était plus le sien, et elle évoluait à présent dans un monde qui ne lui appartenait pas, où elle n'avait pas sa place. Et au bout du compte, c'était cela qu'elle trouvait véritablement triste, ça et rien d'autre.

-Qu'est-ce qu'une femme comme moi exactement ?
répliqua Ophélie sans répondre à la question de son interlocuteur directement.

Et pour cause, il n'y avait rien à répondre. Une femme comme elle, ça n'existait pas, et lui ne pouvait pas avoir la moindre idée du genre de personne qu'elle était en réalité. Il venait à peine de la rencontrer. Elle se doutait qu'il était biaisé par le souvenir de cette femme qu'il avait aimée et à laquelle il la comparait à présent, mais il était très probable qu'elles n'aient en commun que cela, en fin de compte, et rien d'autre. Un physique très ressemblant, et des personnalités sûrement sans rapport. Alors une femme comme elle savait d'où elle venait, savait à peu près où elle allait (c'est à dire nulle part, en réalité), et devait forcément savoir que ce qu'elle avait pu connaître d'affection, elle ne le retrouverait plus. Elle ne le décrétait pas pour être plainte, elle le décrétait parce que c'était la vérité. Et cette vérité à ses yeux indéfectible, rien au monde ne pourrait la changer.

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Message#Sujet: Re: L'amour, ce n'est pas une passion, c'est une maladie. (Ophélie)   L'amour, ce n'est pas une passion, c'est une maladie. (Ophélie) Icon_minitimeDim 29 Mar - 15:07

L'amour, ce n'est pas une passion, c'est une maladie.
Nathan avait bien conscience qu’il devait se montrer prudent, cela faisait des années qu’il était prudent. Il ne pouvait pas se permettre d’oublier le fait qu’il y avait quand même une jeune femme en liberté dans la forêt qui pouvait lui causer du tort. Il ne pouvait pas oublier ce détail, mais en même temps… comment détourner son regard de la jeune femme sous ses yeux. Il voyait son épouse, la femme de sa vie, dans le visage de beaucoup de jeune femme (dans le visage de beaucoup trop de jeune femme d’ailleurs), mais chez elle c’était impressionnant. C’était juste… c’était juste elle et Nathan ne pouvait pas se détourner si facilement. Il avait peur qu’en se détournant, il finisse par la perdre complètement une nouvelle fois. Il n’avait pas envie de la laisser lui échapper, mais en même temps, il parvenait quand même encore à garder le sens de la prudence.

Sans pour autant réellement se retenir de parler. Le jeune homme ne savait rien de cette femme et pourtant, il parlait d’elle comme s’il la connaissait, comme s’il savait quel genre de femme était justement. Nathan avait bien envie de croire que c’était parce qu’il le savait, parce qu’il savait se faire une idée de ses interlocutrices. Mais en réalité, il était simplement biaisé par ce qu’il pensait savoir, sur ses sentiments pour celle qui le hantait encore énormément.

« Une femme magnifique. » Affirma-t-il, en prenant clairement un risque, sans pour autant être capable de se retenir. « Une femme pour qui n’importe quel homme serait capable de tout abandonner. »

Était-elle si magnifique que cela ? Elle ne donnait pas réellement le sentiment d’avoir l’occasion de vivre dans de très bonnes conditions, mais en même temps Nathan ne se préoccupait pas de cela. Son aspect physique était important, cela dit au-delà de ça, il ne voyait que les traits de Christelle. Cette jeune femme était Ophélie bien sûr, mais aux yeux de Nathan, elle était surtout Christelle et juste Christelle.

« Pardonnez ma franchise, je me laisse sans doute trop emporter. »
Dit-il finalement, en aillant conscience qu’il allait sans doute trop loin. Il n’avait aucune envie de faire peur à Ophélie, ça serait la pire des situations possible. Des femmes aillant peurs, il en voyait souvent – trop souvent rappelons le –, mais là en cet instant précis le jeune homme n’avait aucune envie de voir cette délicieuse personne disparaître. Il n’avait aucune envie de l’effrayer au point qu’elle prenne ses jambes à son cou, même si on ne pouvait pas vraiment dire qu’il agissait pour provoquer l’inverse. Peut-être devrait-il agir différemment cette fois-ci ? Il avait sentiment de l’avoir trouvé, de l’avoir enfin trouvé, c’était elle et personne d’autre, ça ne faisait aucun doute. Il devait faire en sorte que rien ne se mette en travers de son chemin, c’était impensable. Rien ne devait l’empêcher de la posséder, même pas lui-même d’ailleurs. Il devait se montrer bien plus prudent encore, bien plus délicat.
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Message#Sujet: Re: L'amour, ce n'est pas une passion, c'est une maladie. (Ophélie)   L'amour, ce n'est pas une passion, c'est une maladie. (Ophélie) Icon_minitimeDim 29 Mar - 15:58


L'amour, ce n'est pas une passion, c'est une maladie.
U

ne femme magnifique, vraiment ? Ophélie était loin de se considérer comme telle. Bien au contraire, la jeune femme aurait même plutôt tendance à se trouver... singulièrement quelconque, fade, sans franchement d'intérêt. Ce qu'elle avait peut-être d'infime beauté fut un temps avait été terni par des années d'enfermement dans sa cellule sans lumière de l'île des Soupirs, et les conditions de vie insalubres qu'étaient les siennes avaient achevé de la salir, de l'amaigrir, de la ternir. Elle n'était pas magnifique. Et elle ne cherchait plus à l'être, à vrai dire. A une autre époque, dans une autre vie, elle aurait pu se sentir flattée par de tels propos, mais ce n'était à présent plus le cas. Elle ne cherchait pas à séduire cet homme, elle ne voulait séduire personne. Elle avait connu du désir et de l'admiration le revers violent et inéluctable, plus jamais elle ne consentirait à vivre une telle chose, sous aucun prétexte. Cet homme, qui qu'il soit et quelles que soient ses intentions, devait forcément faire l'objet de sa crainte et de sa défiance.

Elle n'était pas une femme, par ailleurs, pour laquelle n'importe quel homme serait prêt à tout abandonner, contrairement à ce que se plaisait à avancer son interlocuteur. Dans le cas contraire, la jeune femme n'aurait pas été abandonné à son sort, justement, après avoir elle-même tout sacifié par amour. Elle connaissait le rejet, la trahison, le désamour. Jamais cet homme ne réussirait à lui faire croire qu'elle méritait autre chose, surtout après l'avoir entraperçue quelques secondes seulement, rien de plus. Que pouvait-il bien savoir d'elle et de ce qu'elle éprouvait réellement dans ces conditions si particulières. Impossible qu'il sache quoi que ce soit. Elle était à l'image d'une femme qu'il avait aimée, mais elle n'était pas cette femme en question quoi qu'il en soit.

-Beaucoup trop, en effet,
répondit-elle avec fermeté, quand l'homme s'excusa de s'être trop emporté. En effet, c'était le cas, et ce qu'il disait d'elle n'avait que peu de rapport avec qui elle était réellement. Même aucun rapport, en réalité. Elle n'était même pas certaine de se touver belle encore, d'ailleurs. Peut-être l'avait-elle été, à une époque lointaine, au cours d'une vie révolue, mais ce n'était plus le cas du tout à présent. Je ne suis rien de ce que vous affirmez. Je ne suis pas cette personne qui vous était si chère. Et croyez bien que je suis le genre de femme prête à tout abandonner et pour laquelle personne n'abandonne quoi que ce soit, je l'ai vécu.

Même si elle n'avait pas réellement envie d'entrer dans les détails de son histoire avec cet homme qui restait encore un total inconnu pour elle.

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Message#Sujet: Re: L'amour, ce n'est pas une passion, c'est une maladie. (Ophélie)   L'amour, ce n'est pas une passion, c'est une maladie. (Ophélie) Icon_minitimeSam 4 Avr - 14:23

L'amour, ce n'est pas une passion, c'est une maladie.
Nathan se targuait d’être un homme plein de prudence, particulièrement maître de sa vie et parfaitement sous… contrôle quand il fallait. Mais il avait aussi conscience que parfois, il se laissait bien trop aller par son chagrin et son désir de retrouver celle qu’il avait tant aimé. S’il avait toujours été un homme prudent, Bertille ne serait jamais arrivée à la vie. Et… cette fille qu’il était censée chercher et qui avait quand même tendance à un peu trop quitter son esprit depuis quelques minutes ne serait pas en train de courir dans la forêt. Non sans oublier le fait qu’il ne ferait pas tout ce qu’il faisait, mais Nathan considérait que c’était nécessaire tout simplement. Clairement, l’homme avait conscience qu’il parlait un peu trop librement, qu’il se laissait emporter par ses émotions, ce qui n’était pas quelque chose à faire forcément. Il n’avait aucune envie de faire fuir Ophélie, au contraire, il aimerait qu’elle soit à ses côtés pour… toujours. Même s’il avait conscience qu’il ne pouvait pas agir n’importe comment.

Nathan se contenta d’afficher un sourire quelque peu gêné quand la jeune femme lui fit effectivement remarquer sur un ton ferme qu’il allait trop loin. Nathan devait se contenir, il devait agir de la bonne façon pour ne pas la faire fuir trop rapidement, même s’il avait aussi conscience qu’il pouvait difficilement la faire venir à ses côtés. Ophélie reprit la parole, affirmant qu’elle n’était rien de ce qu’il affirmait de son côté, qu’elle n’était pas la personne si chère à son cœur. Nathan se mordit légèrement la lèvre, effectivement elle n’était pas feu son épouse, malheureusement. Il aimerait bien, le jeune homme adorerait pouvoir retrouver la femme qui avait tant fait battre son cœur, c’était ce qu’il avait désiré du plus profond de son cœur. Elle précisa qu’elle n’était donc pas le genre de femme pour qui on pouvait décider d’abandonner tout, contrairement à elle qui était prête à tout abandonner… ce qu’elle avait vécu. Le jeune homme était forcément curieux, après de telles paroles. Elle en disait trop et pas assez en même temps, elle ouvrait une brèche dans laquelle Nathan avait envie de s’engouffrer. Quand bien même, il ne fallait pas grand-chose pour qu’il ait envie d’en savoir plus sur la jeune Ophélie. Tout l’intéressait chez elle, même si Nathan n’était pas réellement objectif dans cette histoire.

« Que vous ait-il arrivé ? »
Demanda-t-il, ne pouvant pas s’empêcher d’être curieux et de laisser aller dans cette curiosité.

Il y avait de forte chance que Ophélie n’ait aucune envie de lui confier ce qui était arrivé, mais en même temps s’il n’essayait pas, il n’allait pas avoir la moindre réponse à ses questionnements. Alors, dans le doute, il préférait la questionner, même s’il prenait sans doute un risque. Il avait envie de connaître son histoire, ce qui pourrait… potentiellement l’aider à en faire la différence avec feu son épouse, qu’elle soit autre chose qu’une simple vision du passé. Même si rien ne pourra changer ça non plus.
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Message#Sujet: Re: L'amour, ce n'est pas une passion, c'est une maladie. (Ophélie)   L'amour, ce n'est pas une passion, c'est une maladie. (Ophélie) Icon_minitimeSam 4 Avr - 14:40


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O

phélie pourrait qualifier la question de son interlocuteur de déplacée, mais elle devait tout de même reconnaître en avoir trop dit sur elle-même. Il était par conséquent normal, en retour, qu'il s'interroge. Il aurait pu garder son indiscrétion pour lui, bien sûr, mais peut-être s'imaginait-il que si elle avait évoqué sa personne et sa situation, c'était qu'elle souhaitait en parler. Ce n'était pourtant pas le cas. De son passé trouble, elle n'avait pas parlé à grand-monde, seulement à quelques rares personnes qui s'étaient retrouvées mêlées, de près ou de loin, à son histoire. Mais lui, ce n'était qu'un inconnu, et elle ne se sentait pas de lui faire le récit de ses déboires et de son humiliation. Elle ne le connaissait pas.

Qui sait ce qu'il serait capable de faire d'une telle information. Donc, elle ne comptait pas lui parler de son passé de sirène, ni de cet homme qui lui avait promis monts et merveilles et lui avait laissé croire à un destin heureux et romantique. Pas plus qu'elle n'évoquerait avec lui sa tentative de suicide. S'il voulait en apprendre plus sur elle, il allait devoir mériter d'entendre ces informations. En attendant, elle comptait bien rester sur ses gardes et na pas lui accorder le bénéfice du doute si facilement. Ni si rapidement, cela va sans dire.

-Rien qui vous regarde ou vous concerne,
répondit-elle d'un ton froid. Vous n'avez guère besoin d'en savoir plus que ce que j'ai déjà daigné vous en dire. Elle marqua une pause, hésitante. Par certains aspects, cet homme l'intriguait. Mais l'inquiétait tout autant, surtout qu'ele savait que n'importe quelle conversation prolongée de cette nature pouvait éventuellement avoir des répercussions terribles sur tout le groupe des résistants. Déjà en l'état, elle n'était définitivement pas assez prudente. Je regrette, monsieur, si ma présence a réveillé en vous de mauvais souvenirs, mais je pense qu'il vaut mieux que je m'en aille, à présent...

Et qu'elle oublie cette discussion et se fasse oublier de cet homme, sans réaliser le fait que cet homme n'était pas de nature à oublier si facilement, qu'il ne négligeait jamais rien ni personne et qu'il fallait s'attendre, quand il était question de lui, à ce que les choses ne s'arrêtent pas là. Elle flairait un danger au sens où n'importe qui représentait pour elle un danger potentiel, mais elle ne réalisait pas du tout quel danger terrible et total incarnait son interlocuteur. Pourtant, il était bien réel, manifeste surtout, et ce qu'il y a de plus inévitable. Elle avait déjà mis un premier pied dans le piège, elle ne réalisait pas combien il serait facile d'y mettre un second, et de se retrouver en proie à une situation inextricable.

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Message#Sujet: Re: L'amour, ce n'est pas une passion, c'est une maladie. (Ophélie)   L'amour, ce n'est pas une passion, c'est une maladie. (Ophélie) Icon_minitimeDim 19 Avr - 15:39

L'amour, ce n'est pas une passion, c'est une maladie.
Nathan était curieux, il avait envie d’en savoir plus. Comment ne pas avoir envie d’en savoir plus alors qu’il se trouvait en face de… cette femme qui était le portrait craché de son épouse. Il ne pouvait pas s’empêcher d’être curieux donc, alors qu’elle prenait la peine de lui parler un peu de sa vie, qu’elle en disait un peu plus. Nathan avait envie d’en savoir plus, il avait envie de connaître la jeune femme, il avait envie… en fait, il n’avait aucune envie de la voir disparaitre de son champ de vision, même s’il avait conscience que ça tombait particulièrement mal. La jeune femme lui affirma froidement qu’il ne lui était rien arrivé qui ne le regardait ou le concernait. Nathan garda son visage de façade, mais au fond de lui il était en train de perdre pied. Il avait beaucoup trop le sentiment de la voir s’éloigner de lui et c’était quelque chose qu’il ne pouvait pas du tout supporter. Il devait prendre sur lui pour ne pas montrer les moultes sentiments qui se trouvait chamboulé en lui. Surtout alors qu’elle ajoutait qu’il n’avait guère besoin d’en savoir plus que ce qu’elle avait déjà pris la peine de lui dire.

Une voix en lui répété qu’il avait besoin d’en savoir plus, qu’il se devait d’en savoir plus. Il avait envie de la prendre avec lui et de l’entrainer, sans lui demander son avis. En même temps, il n’avait pas vraiment l’habitude de demander l’avis des autres. Sauf qu’il ne pouvait pas oublier cette fille qui courrait dans la forêt déjà et qui pouvait mettre à mal sa vie. Il ne pouvait pas se le permettre donc, même si… alors qu’il entendait la jeune femme lui affirmer qu’elle regrettait que sa présence ait éveillé en lui des mauvais souvenir, qu’elle devait s’en aller à présent, il sentait son cœur se briser dans sa poitrine. Il ne pouvait pas la laisser partir, il ne pouvait pas la laisser disparaitre… il ne supporterait pas de la voir s’éloigner.

« N’aillez aucun regret, vous n’y êtes pour rien. » Dit-il en affichant un fin sourire, parvenant du mieux possible à prendre sur lui. Heureusement, ou malheureusement pour certaine, le jeune homme arrivait quand même à garder une image propre depuis toutes ces années, il avait l’habitude de prendre énormément sur lui. Il n’avait pas le choix en même temps, s’il ne le faisait pas, il était évident que cela ferait des années qu’il serait perdu et il n’aurait pas eu l’occasion de croiser la route de cette magnifique jeune femme. « Laissez-moi vous raccompagner pour me faire pardonner. » Il tentait le tout pour le tout, dans le but de ne pas la perdre complètement. « Cet endroit n’est malheureusement pas sûr. »

Et clairement, l’homme sous les yeux de Ophélie était sans doute le danger le plus important. Pour elle en tout cas, il n’était pas vraiment bon de rester dans son sillage, mais en même temps il n’avait vraiment aucune envie de la voir s’éloigner de lui.
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Message#Sujet: Re: L'amour, ce n'est pas une passion, c'est une maladie. (Ophélie)   L'amour, ce n'est pas une passion, c'est une maladie. (Ophélie) Icon_minitimeDim 19 Avr - 15:58


L'amour, ce n'est pas une passion, c'est une maladie.
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phélie ne savait définitivement pas quoi penser de cet homme. Par certains aspects, il semblait tout à fait charmant, avenant, un homme bien sous tout rapport qui avait été simplement troublé par sa présence. Et c'était sans doute ce qu'il était, mais le regard qu'il posait sur elle... Elle était trop convaincue que la regarder revenait pour lui à poser les yeux sur sa défunte épouse, et... Et c'était un sentiment assez désagréable pour elle, en réalité. Est-ce qu'elle pouvait se mettre à sa place ? Si elle se retrouvait pour sa part en présence du sosie de l'homme qu'elle avait tant aimé, et pour qui elle s'était sentie prête à mourir, elle n'aurait sans doute pas eu une réaction très normale elle non plus... Mais quoi qu'il en soit, cette discussion n'avait que trop duré, et elle pouvait devenir source d'embarras pour lui comme pour elle. Il valait mieux l'écourter, donc.

C'était du moins son intention, mais c'était sans compter l'insistance avec laquelle il tenait à poursuivre un petit bout de chemin avec elle. Bien sûr, il était poli et avenant, irréprochable. Sa défiance n'était pas tant le fruit du comportement de cet homme. Sa défiance venait d'elle, de son expérience, de son passé... Et défiance ou pas, dans tous les cas, elle ne pouvait bien évidemment pas accepter qu'il la raccompagne jusqu'au campement des rebelles. Elle était parfois déraisonnable, mais certes pas complètement folle. Elle avait entièrement conscience des risques, et ces derniers, jamais elle ne les ferait prendre à ses camarades d'infortune.

-Je saurai trouver mon chemin, n'ayez crainte. Et je ne redoute pas le danger,
prétendit-elle.

Ce qui était vrai et faux en même temps. Ces lieux n'étaient pas sûrs, elle le savait, et elle n'était pas vraiment sereine à cette pensée. Mais quand bien même, elle ne pouvait dans tous les cas pas autoriser cet homme à l'accompagner. Elle espérait que son interlocuteur saurait se résigner à cette réponse, car s'il devait insister, elle ne savait vraiment pas ce qu'elle ferait, ni comment elle réagirait exactement. Elle n'avait pas envie de susciter la curiosité malsaine d'un homme qui pourrait très bien être un proche de la couronne et la dénoncer ainsi que le reste du groupe au roi et à ses gardes royaux. L'enjeu était réel. Soit il la laissait partir sans mot dire et ils en resteraient là.

-Merci pour cette conversation, j'espère que vos blessures de coeur cicatriseront.


Et elle espérait vraiment que cette remarque couperait court à quelque autre remarque que ce soit. Est-ce que c'était vraiment possible ? Non, mais elle ne le réalisait pas du tout en cet instant. Elle s'enfonçait plus qu'elle ne se rendait service en cet instant.

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Message#Sujet: Re: L'amour, ce n'est pas une passion, c'est une maladie. (Ophélie)   L'amour, ce n'est pas une passion, c'est une maladie. (Ophélie) Icon_minitimeVen 7 Aoû - 15:48

L'amour, ce n'est pas une passion, c'est une maladie.
Il devrait la laisser partir – parce qu’il avait un autre souci sur le feu à régler quand même –, mais en même temps Nathan ne pouvait tout simplement pas la laisser partir non plus. Il ne pouvait pas, il ne devait pas même. Cette jeune femme était celle qu’il cherchait depuis toutes ces années, il n’était pas possible pour lui de la laisser partir sans savoir s’il pourrait la retrouver. Si jamais il la laissait s’en aller et qu’il ne parvenait jamais à la retrouver, l’homme savait qu’il serait incapable d’y survivre. Il ne pouvait donc pas la laisser partir, mais il avait conscience aussi qu’il ne devait pas trop insister, parce qu’il n’avait aucune envie qu’elle prenne la fuite. Ce qu’elle était quand même en train de faire, techniquement, mais il ne voulait surtout pas qu’elle prenne peur.

La jeune femme lui apprit donc qu’elle saurait trouver son chemin, qu’il ne devait pas craindre pour elle. Nathan afficha un léger sourire, il aimait sa détermination, il aimait son courage et il devait bien reconnaitre qu’il aimait aussi son caractère. Il n’en avait pas beaucoup vu encore, bien sûr, mais ça viendrait. Elle affirmait ne pas redouter le danger, mais se rendait-elle vraiment compte du danger ? Est-ce que lui-même était un danger pour elle cela dit ? Non, il ne parvenait pas à penser de la sorte, ce n’était pas ainsi que les choses se passaient. Il était là pour elle, il pourrait tout lui donner, lui offrir la meilleure des vies. Elle le remercia pour cette conversation, Nathan savait que s’il devait la laisser partir maintenant, il ne la retrouverait sans doute jamais.

« J’insiste Ophélie. » Dit-il, toujours d’une manière douce, mais en prenant la décision de la retenir coute que coute. L’homme n’était pas sûr de pouvoir y arriver, mais dans tous les cas il n’était pas possible pour lui de la laisser partir. Coûte que coûte, il allait la maintenant, parce qu’il avait conscience qu’il ne pourra jamais avoir une vie normale si elle devait lui échapper. Il ne pouvait pas prendre le risque, s’il ne la retrouvait pas ensuite, ce mirage et cette perfection allait tout simplement disparaître. « Je vous raccompagne, au moins un peu, pour être certain que vous ne soyez pas en danger et que vous n’aillez pas de souci sur la route. Je m’en voudrais s’il devait vous arriver quelque chose. »

Nathan approcha de la jeune femme, son regard planté dans le sien, il avait envie de juste l’attraper et la mener avec lui, mais il ne pouvait pas complètement oublier son autre souci. S’il pouvait au moins savoir où il la retrouverait, alors il accepterait éventuellement de la laisser lui échapper un instant, pour mieux réussi à l’apprivoiser ensuite. Mais pour cela, il faudrait qu’elle se laisse accompagner, qu’elle ne se borne pas à ne pas vouloir de sa compagnie. Il n’aimait pas les refus, si elle devait le rejeter encore une fois, il n’aura pas le choix que d’agir bien autrement.
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Message#Sujet: Re: L'amour, ce n'est pas une passion, c'est une maladie. (Ophélie)   L'amour, ce n'est pas une passion, c'est une maladie. (Ophélie) Icon_minitimeVen 7 Aoû - 16:02


L'amour, ce n'est pas une passion, c'est une maladie.
L'

insistance de cet homme mettait Ophélie de plus en plus mal à l'aise. Certes, il se montrait avant tout agréable et prévenant, mais elle avait tendance à se méfier, et à plus forte raison de la gent masculine. C'était un réflexe naturel quand on appartenait à la rébellion, c'était une nécessité absolue quand on "bénéficiait" de son passif avec le sexe opposé. Même si cet homme était sans doute bien intentionné et même si elle pouvait comprendre le trouble qu'il avait ressenti en se retrouvant en présence d'une femme dont l'apparence lui était à ce point familière, elle n'avait pas envie de rester en sa compagnie. Elle se sentait sur cette corde raide. Si elle faisait un seul faux pas, elle pourrait tomber dans le vide, si elle se débrouillait bien, elle s'en sortirait indemne. Elle ne savait trop ce qui l'attendait, mais manifestement, son corps et son coeur en alerte s'inquiétaient irrémédiablement de la suite.

Il insistait, alors que faire ? Il ne semblait pas lui vouloir du mal, mais... Si elle refusait encore ? Ophélie savait qu'il y avait des hommes qui ne savaient entendre "non" comme une réponse. Et à force de refus, le masque pouvait tomber, et la suite se révéler chaotique. Nathan était-il de ces hommes-là ? Difficile à dire. Ophélie ne savait trop déterminer encore à qui elle avait affaire précisément. A un homme de poigne, assurément, et qui savait ce qu'il voulait, mais cela ne signifiait pas forcément qu'il représentait une menace pour elle. Finalement, elle prit sa décision, celle qui lui semblait la plus rationnelle et la plus judicieuse, même si rien n'était moins sûre.

-Très bien, mais un bout de chemin seulement, je saurais trouver seule ma route, je ne compte pas vous imposer un si long trajet.

Elle espérait qu'il s'y tiendrait... D'autant qu'elle n'avait pas l'intention, pour la peine, de suivre le chemin qui devait la ramener au camp des rebelles. Même si elle était décidé à ne pas le mener jusqu'au bout, et même si les rebelles levaient le camp régulièrement pour demeurer intraçables, elle préférait prendre le moins de risques possibles. Si cet homme, même si elle osait penser que non, avait dans l'idée de rapporter sa rencontre à un homme du roi ou au roi lui-même, elle l'aurait au moins conduit sur une piste qui ne menait nulle part. Ce serait une maigre satisfaction pour elle, mais c'en resterait une malgré tout, et c'était déjà un début.

Elle baissa les yeux et ouvrit la voix. Elle avait le coeur battant et un noeud au niveau du ventre. Elle ne savait pas exactement ce à quoi elle s'engageait. A vouloir faire le mieux, elle avait peut-être accepté le pire, mais elle ne le réalisait pas encore.

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Message#Sujet: Re: L'amour, ce n'est pas une passion, c'est une maladie. (Ophélie)   L'amour, ce n'est pas une passion, c'est une maladie. (Ophélie) Icon_minitimeVen 1 Jan - 18:12

L'amour, ce n'est pas une passion, c'est une maladie.
Nathan ne savait pas réellement ce qu’il aurait répondu si jamais Ophélie avait du décider de refuser encore une fois sa proposition. Clairement, une réponse négative n’était pas quelque chose que l’homme appréciait, bien au contraire, c’était quelque chose qu’il détestait. Quand il souhaitait quelque chose, il l’obtenait d’une manière ou d’une autre et malheureusement ce n’était pas toujours une très bonne chose pour tout le monde. Mais il ne voulait pas de mal à Ophélie, elle ne… craignait rien au final, si elle acceptait simplement de faire ce qu’il lui demandait. Nathan ne pouvait pas prendre trop de risque dans tous les cas, c’était évident qu’au vu de la situation, il se trouvait quand même dans une position vraiment délicate.

Le temps lui était compté, il ne pouvait pas se permettre de tarder de trop, mais il était évident qu’il ne pouvait pas envisager de laisser Ophélie s’en aller, alors qu’elle était si parfaite. Et même s’il ne pouvait pas envisager qu’elle le suive maintenant, il devait en savoir suffisamment pour pouvoir la retrouver. Il avait conscience d’ores et déjà qu’il serait bien incapable de penser à quelqu’un d’autre qu’elle, qu’il serait bien incapable de tourner la page. Il ne pouvait pas l’abandonner, il ne pouvait pas la perdre de vue comme ça, sans s’assurer de pouvoir remettre la main sur elle. Parce qu’il allait falloir qu’il remette la main sur elle, c’était sûr. Elle consentit, sans que Nathan ne soit certain que ça soit avec plaisir ou non, à ce qu’il l’accompagne mais seulement sur un bout de chemin, précisant qu’elle saurait retrouver son chemin ensuite. C’était déjà ça, il avait gagné un peu de temps. Il n’avait aucune idée d’où ça allait les mener au final, mais il avait gagné un peu de temps quand même. Il verrait bien ensuite, il allait voir au fur et à mesure du temps, il allait improviser.

Elle prit le devant de la marche et Nathan la suivit, dans le silence. S’il se contentait de s’écouter, il ferait en sorte de la conduire chez lui, il l’attraperait par la force s’il le fallait, et il la conduirait chez lui. Parce que plus il l’observait, plus il était troublé. Elle était parfaite en tout point, il avait attendu ce moment depuis tellement longtemps. Mais justement, il l’avait attendu, il était évident qu’il ne pouvait pas tout gâcher bêtement. S’il se retrouvait à tout gâcher, l’homme s’en voudrait éternellement, il serait bien incapable de le supporter.

« Vous ne m’avez pas dit ce que vous faisiez ainsi dans la forêt. On ne peut pas dire que ça soit un endroit très sûr pour quiconque décide de s’y aventurer. »

Ce qu’elle faisait dans la forêt, d’où elle venait, où elle allait, il avait juste besoin de savoir quelque chose sur elle pour pouvoir la retrouver. Il fallait qu’il se raccroche un maximum pour être certain de ne pas la perdre. S’il devait la perdre, il se perdrait lui-même, c’était évident.
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Message#Sujet: Re: L'amour, ce n'est pas une passion, c'est une maladie. (Ophélie)   L'amour, ce n'est pas une passion, c'est une maladie. (Ophélie) Icon_minitimeVen 1 Jan - 18:24


L'amour, ce n'est pas une passion, c'est une maladie.
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phélie ne savait pas si elle allait être capable de se débarrasser de cet homme. Il semblait vouloir rester auprès d'elle quoi qu'il lui en coûte, sans doute au nom de la femme qu'il avait perdue, et ce pouvait être considéré comme tout à son honneur, mais Ophélie n'avait vraiment pas besoin de ce genre de situation trop complexe et dont les conséquences pourraient bien être désastreuses pour elle et pour les rebelles. Que faire alors ? Elle voudrait que certains de ses camarades soient là pour lui donner un coup de main, car en l'occurrence, elle se sentait particulièrement impuissante, incapable de savoir précisément ce qu'il convenait de faire ou non, pour son propre bien. Elle ne se voyait faire qu'une chose en l'occurrence, marcher au-devant de lui et tenter de se montrer aussi innocente et cordiale qu'elle le pouvait. Avec un peu de chances, l'homme accepterait de la laisser la prochaine fois qu'elle l'y inviterait, sans que cela ne soit une invitation à une agressivité dont l'homme ne semblait pas vouloir faire preuve (mais avec les hommes, autant le dire, on ne sait jamais, et Ophélie préférait clairement se méfier).

-Je sais que la forêt n'a pas bonne réputation, mais je n'y ai jamais fait la moindre rencontre,
répondit Ophélie en espérant noyer le poisson. A moins bien sûr que vous n'en soyez une, mais j'en doute, ajouta-t-elle davantage pour sonder le terrain qu'autre chose.

Elle ne se sentait pas menacée par son interlocuteur, non pas du tout, et elle était loin de deviner à quel point ses desseins étaient sombres et terribles, mais elle ne se sentait pas totalement à son aise non plus. Sa situation faisait qu'elle devait se méfier de tout et de tout le monde. Et dans tous les cas, il était évident qu'elle ne pouvait absolument pas se permettre de dire la vérité à son interlocuteur, ce serait mettre tout le groupe en danger, et il était déjà miraculeux qu'ils aient survécu si longtemps, il n'était pas question pour elle de venir tout gâcher.

-J'aime m'y promener, j'ai bien souvent préféré la compagnie des arbres à celle des humains
, assura-t-elle alors, ce qui était en partie vrai à présent, même si c'était surtout pour elle une manière de détourner le sujet. Aucune de ses réponses ne pourrait être franche à l'adresse de son interlocuteur. L'enjeu était trop grand pour qu'elle puisse se le permettre, tout simplement. Et vous, que faites-vous ici ? La forêt peut être un endroit aussi dangereux pour vous que pour moi, observa-t-elle en le toisant comme pour sonder d'avance sa réponse.

Mais bien sûr, elle ne pouvait pas en avoir la moindre idée, et elle n'était pas sûre qu'il se montrerait plus sincère qu'elle.

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Message#Sujet: Re: L'amour, ce n'est pas une passion, c'est une maladie. (Ophélie)   L'amour, ce n'est pas une passion, c'est une maladie. (Ophélie) Icon_minitimeSam 2 Oct - 10:34

L'amour, ce n'est pas une passion, c'est une maladie.
Ça c’était évident, la forêt était dangereuse. Elle n’avait pas juste une mauvaise réputation, elle était vraiment dangereuse et il n’était pas impossible de croiser le grand méchant loup à un tournant d’arbre… Nathan ne prit pas réellement la peine de répondre à la remarque de Ophélie quand elle affirma qu’il pouvait être une mauvaise rencontre, même si elle en doutait. L’homme ne se qualifierait en réalité pas vraiment comme une mauvaise rencontre, pas plus comme un prédateur, alors que c’était évidemment ce qu’il était. Non, lui ne voyait pas les choses de cette façon, il se contentait de faire les choses comme il devait le faire, pour pouvoir enfin obtenir ce qu’il cherchait. Donc non, il n’était pas réellement une menace, il ne se voyait pas comme telle.

Ophélie lui répondit qu’elle aimait se promener dans la forêt, préférant largement la compagnie des arbres aux humains. Il y avait vraiment quelque chose qui l’intriguait chez cette jeune femme, en plus évidemment de sa ressemblance troublante avec son épouse. Elle avait des secrets, comme tout le monde à Féerie bien évidemment (et lui-même était le premier à avoir des secrets et pas des moindres), il avait envie de les découvrir. Elle lui disait peut-être la vérité mais… eh bien, en même temps Nathan savait bien qu’en ce bas monde il était difficile de réellement dire toujours la vérité. Lui-même ne pouvait pas se le permettre, alors qu’elle lui retournait la question.

« Nous avons ce point commun d’aimer tous les deux se promener dans la forêt. » Répondit-il alors, ne se montrant bien sûr pas une seule seconde sincère. Il était rare qu’il se trouve ici dans le seul but de se promener. Et d’ailleurs la question de Ophélie ne lui rappelait que trop l’urgence de la situation. Il était venu ici pour une bonne raison, une raison qu’il ne devait pas abandonner, sinon cela pourrait causer sa perte. Raison pour laquelle il ne devrait pas perdre trop de temps ici, mais comment abandonner Ophélie. Une part de lui avait envie de juste l’emporter avec lui, mais il avait conscience que ce n’était pas la bonne solution. Et puis, une autre part de lui avait envie d’apprendre à la connaître… différemment. « Cela dit, vous avez raison, cet endroit n’est pas vraiment moins dangereux pour moi. Peut-être que c’est pour ça que j’apprécie parfois de m’y promener. » Il jouait avec le feu, à agir de cette façon. Mais ça faisait bien longtemps qu’il n’agissait plus réellement avec raison. « J’ai déjà eu l’occasion de faire de mauvaise rencontre d’ailleurs, c’est pour cela que je ne peux que vous mettre en garde. Cet endroit n’a pas qu’une mauvaise réputation. » Nathan marqua une pause. « Même si je sais que notre souverain fait tout pour nous protéger, ce n’est pas toujours… efficace. »

Et en parlant du souverain, il serait vraiment regrettable que des gardes du roi tombe sur la personne qu’il cherchait. Il devrait vraiment abandonner Ophélie pour éviter les ennuis, mais il ne pouvait pas partir maintenant.
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Message#Sujet: Re: L'amour, ce n'est pas une passion, c'est une maladie. (Ophélie)   L'amour, ce n'est pas une passion, c'est une maladie. (Ophélie) Icon_minitimeSam 2 Oct - 10:51


L'amour, ce n'est pas une passion, c'est une maladie.
O

phélie ne parvenait pas à se sentir totalement convaincue par le discours de son interlocuteur quand ce dernier lui affirmait que c'était également l'amour de la nature et de la végétation qui le poussait à vouloir se promener ici et s'égarer dans des bois qui n'avaient pourtant pas du tout bonne réputation. C'était son excuse à elle, et elle avait déjà tendance à la trouver mauvaise, alors forcément, elle ne savait pas se laisser convaincre par le discours de son interlocuteur.

La jeune femme se voyait mal, néanmoins, confier ses soupçons à son interlocuteur, d'autant qu'ils n'étaient pas véritablement justifiés. Ce n'était jamais qu'une affaire d'intuition, ni plus ni moins, elle ne pouvait pas l'expliquer davantage, et elle ne pouvait pas affirmer que son instinct était si fiable que cela. A plus forte raison qu'il était loin de lui avoir toujours rendu le plus fier des services. Il était arrivé, bien au contraire, que la situation se complique pour elle et qu'elle doive remettre en question ses impressions premières. Dans le cas de Nathan Gagnon, elle marchait sur des oeufs, elle ne savait vraiment pas sur quel pied danser.

-Si vous savez que ces lieux sont dangereux, si vous avez déjà fait de mauvaises rencontres, pourquoi revenir ici ?
demanda-t-elle, sur la réserve.

Ne pouvait-elle pas comprendre le goût du danger ? Bien sûr qu'elle le pouvait, et elle ne pourrait pas prétendre que, dans une certaine mesure, elle-même ne disposait pas d'un tel goût, en réalité, mais même si c'était le cas, elle se gardait bien de le dire trop fort. Elle était, pour tout dire, assez perplexe, peu certaine de ce qu'elle devait penser ou non. C'était vraiment compliqué pour elle de savoir où se situer dans ces circonstances, et cela lui rendait la tâche évidemment beaucoup plus compliquée. Que devait-elle penser de son interlocuteur et de ses dires ? Quand il parlait du roi, et osait, même si c'était à mi-mot, lui donner tort sur certains points, cela avait évidemment le don de l'apaiser légèrement. Cela ne reposait pas si grand-chose, il faut tout de même le dire, mais il n'empêche que cela lui faisait tout de même du bien de se trouver un ennemi commun avec celui qui, pourtant, pourrait bien être un ennemi de son côté.

-Je sais que ses mesures ne sont pas toujours efficaces
, dit-elle avec une légère prudence. Je n'ai pas besoin d'être instruite à ce sujet, ajouta-t-elle avec cette réserve qui aurait tendance à trop la caractériser, mais qui n'était pas forcément de trop, en l'occurrence, et pourrait bien leur rendre un fier service, en réalité, à l'une comme à l'autre.

Elle avait aussi envie de connaître plus largement son opinion sur le roi, mais chaque chose en son temps.


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Message#Sujet: Re: L'amour, ce n'est pas une passion, c'est une maladie. (Ophélie)   L'amour, ce n'est pas une passion, c'est une maladie. (Ophélie) Icon_minitimeLun 26 Juin - 17:42

L'amour, ce n'est pas une passion, c'est une maladie.
S’il savait que les lieux étaient dangereux, pourquoi s’y promener ? Bonne question… en vérité, Nathan ne pouvait pas répondre franchement qu’il faisait sans doute parti des dangers de cette forêt. Quand bien même, il ne se qualifiait pas réellement de la sorte.  Mais même si l’attitude de Nathan n’était pas toujours très saine, il n’empêchait qu’il pouvait parfaitement se retrouver en mauvaise posture en faisant une mauvaise rencontre dans cet forêt. L’homme savait se défendre, mais il était évident qu’il ne serait pas capable de le faire devant un ennemi plus fort que lui et ils étaient bien nombreux. Lui, au fond, n’était qu’un homme qui avait certes apprit à se défendre mais qui n’avait pas d’autres ressources.

« Eh bien… je crois que je dois avoir un sacré goût du danger. » Répondit-il franchement. Parce que c’était effectivement le cas, son goût du danger était plutôt développé. D’ailleurs, il prenait parfois des risques inconsidérés lors de certaines de ses activités, sachant qu’il pouvait être découvert par des personnes qui ne devraient au contraire rien découvrir… mais il le faisait quand même. Parce qu’il aimait jouer avec le feu. Tout ce qu’il faisait dans sa vie était dû au fait qu’il aimait jouer avec le feu, une façon pour lui de brûler la vie par les deux bouts. « Je suis loin d’être suicidaire pour autant, mais il y a quelque chose… d’intense à prendre des risques. Ne trouvez-vous pas ? » Demanda-t-il, l’air parfaitement innocent.

N'en avait-elle pas aussi du goût du danger ? Cela lui plairait bien si c’était le cas, il ne pouvait pas le nier. Les jeunes femmes pouvaient se montrer très intéressantes quand elles s’amusaient à s’approcher d’un peu trop près du grand méchant loup, surtout pour le grand méchant loup justement. Nathan aimerait donc bien que cette merveilleuse jeune femme qui se trouvait sous ses yeux puisse avoir envie de baisser complètement ses gardes en sa présence. Et seulement en sa présence bien sûr, il n’aimerait pas qu’il lui arrive quelque chose autrement qu’avec lui… il sentait poindre déjà une possessivité qu’il ne méritait même pas de ressentir la concernant. Si les méthodes de Edgar en termes de sécurité devaient mettre en danger cette jeune femme, Nathan ne le supporterait pas. D’ailleurs, il sentit une pointe dans sa poitrine en l’entendant affirmer qu’elle n’avait pas besoin d’être instruite concernant l’inefficacité des méthodes de Edgar. Nathan avait envie d’en savoir plus, mais il se doutait qu’elle resterait sur sa réserve comme précédemment.

« Vous m’en voyez désolé. » Dit-il alors, essayant de jouer un entre deux. Il ne pouvait pas la questionner trop directement, mais il avait envie d’en savoir plus. « En effet ses mesures ne sont pas toujours efficaces et je le regrette amèrement. » Il ne pouvait pas nier que le monde se portait en parti mieux depuis que cet homme était sur le trône, malgré toute l’amertume qu’il avait envers lui. « C’est notre malheur à tous… de devoir, vous savez… l’avoir pour souverain. »

Il prenait un risque, mais c’était une façon pour lui de tendre une main vers Ophélie.
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Message#Sujet: Re: L'amour, ce n'est pas une passion, c'est une maladie. (Ophélie)   L'amour, ce n'est pas une passion, c'est une maladie. (Ophélie) Icon_minitimeLun 26 Juin - 17:57


L'amour, ce n'est pas une passion, c'est une maladie.
O

phélie continuait de considérer son interlocuteur avec une certaine réserve alors que ce dernier affirmait posséder le goût du danger. C'était un propos qui pouvait être interprété de bien des manières, et pour des raisons évidentes, la jeune femme préférait se méfier, comme elle avait compris devoir se méfier des hommes en général, au risque d'en payer le prix fort. Malgré tout, et malgré elle, il parvenait tout de même à la surprendre et à l'intriguer... Suffisamment du moins pour qu'elle veuille en apprendre davantage à son sujet... Et c'était une chose qu'elle ne pouvait certainement pas nier... Si vraiment elle n'était pas ne serait-ce qu'un peu réceptive à ses discours, elle se détournerait et prendrait la fuite - ce n'était définitivement pas le cas en cet instant.

-Je pense qu'il est stupide de prendre des risques à moins que ces derniers ne soient véritablement nécessaires,
trancha-t-elle presque immédiatement en réponse, alors qu'il affirmait qu'il trouvait quelque chose d'excitant au fait de prendre des risques.

Elle ne pouvait pas forcément en dire autant. Elle, de son côté, prenait des risques parce qu'elle estimait ne pas avoir le choix. Elle ne savait pas exactement ce qu'il entendait par là, mais elle préférait ne pas trop s'interroger à ce sujet, pour tout dire. A la place, elle restait campée sur ses opinions. Oui, elle faisait montre de très nombreux risques, mais ce n'était certainement pas pour rien. Si elle agissait de la sorte, c'est parce qu'elle estimait ne pas avoir d'autre choix, c'est parce qu'elle savait pertinemment que ces risques devaient être pris pour le plus grand bien... Sans oublier qu'elle en avait suffisamment bavé dans tous les cas pour ne pas vouloir prendre plus de risques encore. Elle avait déjà rencontré son quota de risques, elle avait déjà failli le payer de sa vie, elle n'était plus à ça près, en réalité. Et c'était pour cette raison qu'elle avait probablement perdu ce frisson, et pour toujours.

-Notre malheur à tous ?
Ophélie arqua un sourcils. Le roi Edgar fait le bonheur de beaucoup.

Mais certainement pas le sien. Ophélie restait défiante pour une très bonne raison... Elle redoutait le piège, de ces pièges dont on ne se remet pas. Elle ne pouvait pas se permettre de commettre la moindre erreur ou prendre le risque que ses dires soient mal interprétés ou retournés contre elle. Elle prenait donc les mesures et les précautions nécessaires... Autant que possible en tout cas.

-Que vous a-t-il fait ?
demanda-t-elle.

Ceux qui avaient quelque chose à reprocher à Edgar avaient très souvent des griefs très personnels contre lui... Et pour croire dans la sincérité de ses propos, Ophélie aurait définitivement besoin d'entendre une histoire, une vraie, qui légitimise cette situation.




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