L'amitié se solidifie avec l'âge | Latika & Sindibad

L'amitié se solidifie avec le temps

Sin n’avait pas grand-chose à faire pour cette journée. Il avait rarement vraiment des choses de prévues. Il se contentait de voir au jour le jour, ce qui allait lui arriver. Dans le couple qu’il formait avec Guiti, ce n’était pas du tout lui qui jouait la garde de la stabilité, et de la sécurité. Mais ils s’accordaient tout de même parfaitement. Guiti le ramenait sur terre, Sin tentait de la faire voyager un peu dans son monde, ils restaient toujours en harmonie, tous les deux, pour le plus grand bonheur du jeune homme.

Cependant, ce n’était pas pour autant qu’il se prélassait en attendant que Guiti se tape tout. Pas du tout, Sin l’aidait autant que possible, et tentait de remplir sa part de tâches, même si elles n’avaient jamais été bien définies. En tout cas, ils arrivaient à s’y retrouver, et ce n’était pas plus mal. Ce jour-là, Guiti n’était pas à la maison, elle ne faisait que des visites à domicile, pour des patients qui ne pouvaient pas se déplacer du coup, même en restant à la maison, Sin ne pouvait même pas profiter un peu de sa présence, ne serait-ce que quelques minutes. Et autant dire qu’il lui en fallait peu pour commencer à tourner en rond.

Il avait donc décider de sortir un peu. Il avait d’abord été à la plage, pour observer l’océan. Il n’avait pas manqué de se faire des dizaines de scénarios en s’imaginant partir avec Guiti, vers une vie meilleure. Il estimait qu’ils n’avaient plus rien à tirer ici, le sultan était un abruti, et un égoïste. Le royaume souffrait chaque jour un peu plus, et il ne faisait rien. Tout pour son confort, et son plaisir personnel. Il détestait d’ailleurs quand Guiti devait se rendre au palais pour x raisons. Il craignait toujours que le sultan ne pose ses yeux sur elle et veule se l’approprier en tant qu’amante. Enfin, quoiqu’il en soit, il était convaincu qu’ils pourraient être plus heureux ailleurs, tous les deux.

Après cette bouffée revigorante, Sin avait entrepris de se rendre chez les Zaani. Il s’entendait assez bien avec la fratrie, et il se disait que c’était toujours l’occasion de passer un bon moment. Il n’avait cependant pas prévu d’y trouver Latika, leur sœur. De ce qu’il savait, elle était surtout au palais, en tant que fiancée du sultan. Beaucoup (ceux qui étaient au courant du moins) avaient tapé sur Latika, pour ses erreurs passées, mais Sin trouvait qu’ils avaient été trop durs. Tout le monde faisait des erreurs, et elle s’était faite manipulée, elle était juste tombée amoureuse. Il lui adressa néanmoins un sourire.

“Bonjour Latika, je ne m’attendais pas à te voir ici. Comment vas-tu ?’

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L'amitié se solidifie avec le temps

Sin restait tout de même quelqu’un de sociable. Alors quand Guiti devait s’absenter pour soigner quelqu’un et qu’il ne travaillait pas sur son bateau, il n’était pas rare qu’il cherche la compagnie des autres. Sin s’entendait plutôt bien avec les autres habitants du Royaume. Certains le trouvaient peut-être simplet, et un brin imbécile heureux sur les bords, mais ce n’était pas très grave. Sin ne demandait pas beaucoup, il voulait juste un peu de compagnie. Il y avait certaines personnes qui se démarquaient un peu plus, évidemment, et avec qui il avait plus d’affinités, ce qui était naturel, mais il était capable de passer un bon moment avec presque tout le monde. Sauf ceux qui dénigraient trop Guiti, ou lui manquaient de respect. Il pouvait comprendre qu’elle soit difficile à approcher, mais il ne tolérait pas qu’on s’en prenne à elle malgré tout. Elle n’avait pas forcément besoin de lui pour se défendre, en réalité, Guiti pouvait parfaitement se défendre toute seule, et personne n’oserait réellement venir la confronter parce que la majorité des gens la craignaient pour les pouvoirs qu’elle possédait, mais c’était dans son rôle d’époux de soutenir la jeune femme. Du moins, c’était ainsi qu’il voyait les choses.

Enfin, quoiqu’il en soit, il était toujours content de voir du monde quand il ne pouvait pas être avec Guiti. Il ressentait assez vite le manque de son épouse, alors il tentait de ne pas trop y penser et de porter son attention sur d’autres personnes. Ce n’était pas non plus de la compensation, c’est juste qu’il en profitait. Il avait donc décidé d’aller voir les frères Zaani, mais ne s’était pas du tout attendu à voir Latika.

« Je ne m’attendais pas non plus à te voir ici. Eh bien, je porte comme un charme. Et toi comment vas-tu ? Tu es seul ? Ou accompagnait de ta… charmante épouse. »

Sin savait que Guiti et Latika n’étaient pas les meilleures amies du monde. Il n’avait jamais voulu se mêler de leurs histoires, parce que cela n’avait jamais été très loin. Elles n’en étaient pas venues aux mains, et tentaient tout de même de s’éviter afin d’éviter toute confrontation. Guiti avait le droit de ne pas apprécier Latika, et l’inverse était aussi vrai. Mais Guiti était la femme de Sin, et Latika était son amie, alors il ne voulait pas prendre parti, et rester en dehors de ça. Elles étaient grandes et assez intelligentes toutes les deux pour régler leurs affaires.

« Je vais bien merci. Non, Guiti n’est pas avec moi, elle travaille. Alors, le mariage approche ? »

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