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 « Les crocs plantés dans son âme. » | Sylvain & Adelaïde

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Sylvain Moon
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Message#Sujet: « Les crocs plantés dans son âme. » | Sylvain & Adelaïde   « Les crocs plantés dans son âme. » | Sylvain & Adelaïde Icon_minitimeLun 12 Sep - 16:12


❝ Les crocs plantés dans son âme ❞
- Sylvain & Adelaïde -
C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un, c'est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de perdre l'autre est douloureuse. C'est moche de guetter un signe de quelqu'un pour se sentir heureux.
 Après une journée chaude passée dans une taverne à l'abri du soleil écrasant, Sylvain retrouva la fraîcheur et le calme de la forêt avec délice. Certes il appréciait grandement la compagnie des ivrognes et l'odeur âcre des relents d'alcool, mais rien à ses yeux n'était comparable à la végétation dense et le parfum de la terre se recouvrant de rosée. Lentement, il arpenta ses sentiers préférés, se reposa à l'ombre d'un noisetier, fit une halte au bord de la rivière pour se désaltérer. Il était dans ces bois comme chez lui, à vrai dire. C'était son domaine. Cette balade bucolique aurait pu rester similaire à toutes les autres si Sylvain n'avait pas alors perçu une fragrance inattendue, tout à fait originale au beau milieu de la forêt. Un parfum de femme. Un parfum...nuancé, fruité, de bonne qualité. Clairement pas un produit de beauté qu'une paysanne pourrait s'offrir. Mais quel genre de noble viendrait se perdre dans un tel endroit ? La curiosité l'emporta sur son envie de poursuivre son trajet habituel et il changea de direction. La végétation ne gêna pas vraiment ses gestes, avec le temps il savait quelle plante était hospitalière et laquelle ne l'était vraiment pas. Ainsi évita-t-il aisément ronces, orties et autres sumacs vénéneux.

Le soleil étant sur la pente descendante, un léger brouillard commença à tomber et l'odeur de la dame se brouilla, compliquant la tâche au loup-garou. Par où était-elle passée ? La droite ? La gauche ? Difficile à dire car elle ne semblait pas assez lourde pour laisser des empreintes bien nettes dans la terre par dessus le marché. Sylvain hésita un moment puis décida de suivre son instinct. Il contourna un grand chêne à l'allure centenaire et sur lequel galopait gaiement un couple d'écureuils. Il soupira et ignora cette démonstration écœurante d'amour. Lui n'était pas un spécialiste de la romance et n'accordait que peu d’intérêt à la reproduction, même s'il ne manquait pas d'affirmer le contraire vigoureusement lorsqu'il racontait quelques fables dans les tavernes. Finalement, au bout d'un moment, il retrouva l'odeur subtile du parfum féminin. Néanmoins, il fut surpris en découvrant qu'elle venait de derrière lui. D'un geste vif, il se retourna, et se retrouva nez-à-nez avec une délicieuse créature. Des cheveux châtains, deux grands yeux bleu, une bouche en coeur, un visage princier... Une vision de rêve. Pour changer, le loup venait-il d'être à son tour traqué ? L'étonnement le désarçonna tellement qu'il en oublia de parler voire même de penser à en faire son repas. Quel était ce maléfice ?
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Adélaïde Laval
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Message#Sujet: Re: « Les crocs plantés dans son âme. » | Sylvain & Adelaïde   « Les crocs plantés dans son âme. » | Sylvain & Adelaïde Icon_minitimeMer 21 Sep - 16:59

Les crocs plantés dans son âme
   
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
Ses parents étaient sortis. Ils étaient partis visiter elle ne savait trop qui. Peu importe, cela ne l’intéressait pas vraiment à vrai dire. La seule chose agréable qu’elle avait retenu de leur petit monologue d’avant leur départ, c’est justement qu’ils partaient et ne reviendraient que le lendemain. Cette nouvelle était des plus bienvenues, elle allait pouvoir faire ce qu’elle désirait. Même si d’après eux ils avaient veillé à ce que quelqu’un la garde, elle n’aurait pas beaucoup de mal à se débarrasser de cette personne. Surtout s’il s’agissait de la même qui était censé s’assurer qu’elle n’enfreigne pas les règles instaurées par ses parents au préalable. Comme si elle était une enfant qui avait besoin de surveillance et de discipline… Elle avait surtout besoin de respirer un peu. Et rien de mieux qu’une balade en forêt pour cela. Ses parents n’en sauraient rien et tout le monde sera gagnant dans cette histoire. Elle attend donc que l’après midi soit bien avancée avant de se préparer. Elle enfile une robe simple et pas trop… luxueuse pour ne pas l’abimer ou risquer de la salir. Elle coiffe légèrement ses cheveux puis elle enfile ne cape à capuchon. Elle prend un panier d’osier dans l’optique de ramasser quelques fleurs puis elle sort de sa chambre. Elle contourne sa « gardienne »  et sort sans mal du domaine.  

Elle marche un peu avant d’arrivée à la lisière de la forêt. Elle n’hésite pas vraiment et s’aventure entre les arbres épais et feuillus. Elle marche presque en trottinant, toute heureuse de pouvoir se rendre  en forêt. Même si on lui avait rabâcher des dizaines de fois que ce n’était pas un lieu adéquate pour une jeune femme, que c’était un endroit dangereux et ci et ça… Elle se fichait de cela. Elle aimait s’y rendre et elle ne voyait aucune raison de s’en priver. Les gens étaient trop peureux pour trois fois rien de nos jours. Elle s’arrête dans un coin qu’elle connaissait bien. Elle s’assoit gracieusement et elle commence à remplir son panier de différentes fleurs qu’elle ramasse, variant les couleurs. Ces fleurs iraient très bien sur sa commode, cela mettrait un peu plus de gaité dans cette pièce qui était la sienne.  Elle relève un peu la tête en entendant des bruits de pas. Ils étaient trop lourds pour que ce soit un lapin, et trop légers pour être ceux d’un ours. Plus curieuse qu’effrayée, elle se lève pour se mettre en quête de voir qui produisait ces bruits. Elle récupère son panier et essaye de se fier à ce qu’elle entend pour retrouver sa trace. Elle est rassurée quand elle  les entend un peu mieux. Elle se rapprochait de son bus. Au final, elle se retrouve devant un homme qui est de dos. C’était étrange, cette carrure lui disait quelque chose. Elle se fige quand il se retourne, reconnaissant tout de suite l’homme de la taverne. Elle sent son cœur rater un battement et s’accélère ensuite. Elle n’y croyait pas… A ce qu’il se tienne devant elle après cette absence qui l’avait tant chagriné.

« Vous… Je vous ai longtemps cherché. »

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Sylvain Moon
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Message#Sujet: Re: « Les crocs plantés dans son âme. » | Sylvain & Adelaïde   « Les crocs plantés dans son âme. » | Sylvain & Adelaïde Icon_minitimeLun 27 Fév - 15:58


❝ Les crocs plantés dans son âme ❞
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C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un, c'est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de perdre l'autre est douloureuse. C'est moche de guetter un signe de quelqu'un pour se sentir heureux.
 Il aurait été légitime de penser qu'une fois la surprise passée, Sylvain allait sauter sur la jeune femme et n'en faire qu'une bouchée. Le fait est que l'occasion était parfaite, presque trop belle pour être vraie, avec un casse-croûte de si bonne qualité perdu dans les bois. SES bois. Seulement voilà, la surprise n'était toujours pas passée. En fait, elle ne faisait que s'accentuer à mesure que les secondes défilaient. Quand la demoiselle ouvrit la bouche pour affirmer qu'elle l'avait cherché partout, le lycan compris que soit quelqu'un lui faisait une mauvaise blague, soit il manquait clairement une case à cette fille. Il hausse un sourcil interrogateur et croisa les bras. Redressé comme il l'était, Sylvain faisait facilement trois têtes de plus que la brebis égarée. Pourquoi n'avait-elle pas peur de lui ? Même en ne connaissant pas sa nature, elle aurait du se sentir menacée par son allure et sa stature. Bon sang, qu'est-ce-qui clochait, à la fin ?

« Je ne crois pas savoir qui vous êtes. » Répondit-il.

Il n'y avait là ni politesse ni vulgarité. Juste de l'incompréhension la plus totale face à une situation inédite. D'où le connaissait-elle ? Et pourquoi prétendait-elle l'avoir cherché assidûment ? Il fallait bien être folle pour chasser le grand méchant loup jusque dans la forêt. Souhaitait-elle mourir ? Non parce que techniquement c'était dans ses cordes, mais il trouvait étrange de faire la discussion avant de se faire manger.

« Si je vous avais déjà rencontrée, je pense que je m'en souviendrais. »

Et ce n'était pas peu de le dire. Difficile d'oublier un tel visage. Pour un peu il serait capable de la laisser vivre, juste parce que ce serait du gâchis d’abîmer une si belle créature. Lentement, il fit un pas vers elle comme pour l'admirer de plus près. Les branchages secs craquèrent sous son pied sans qu'il n'y fasse vraiment attention. Il était subjugué. Pour le moment le parfum de la demoiselle cachait le fumet de son corps, mais il ne doutait pas du goût qu'elle pourrait avoir sous ses crocs aiguisés. Alors qu'allait-il décider ? Comestible ? Ou pas comestible ?
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Adélaïde Laval
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Message#Sujet: Re: « Les crocs plantés dans son âme. » | Sylvain & Adelaïde   « Les crocs plantés dans son âme. » | Sylvain & Adelaïde Icon_minitimeMar 4 Avr - 15:06

Les crocs plantés dans son âme
   
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
Adélaïde se contentait de le regarder, le détaillant un peu sans pour autant paraître insistante ou mal élevée. C’est juste qu’elle avait tellement espéré le revoir que cela semblait presque irréel. Peut être même que cela ne l’était pas et qu’elle était dans une quelconque illusion. Ou songe. Elle ne saurait le dire mais cela n’avait plus beaucoup d’importance à présent car il était là. Bien devant elle. Quoiqu’elle hésitât à le toucher pour voir s’il était bien là mais cela aurait été sûrement de trop. De toute évidence il semblait surpris qu’elle prétende le connaître et l’avoir cherché. Ce qu’elle pouvait comprendre étant donné que si elle l’avait vu plusieurs fois, lui ne l’avait jamais aperçue. Il était évident qu’il puisse se sentir déstabilisé par ses propos.

« Je ne crois pas savoir qui vous êtes. »

Elle lui sourit doucement. Certes elle ne s’était pas présentée. Elle en oubliait toutes ses manières. Elle ne s’était pas du tout attendue à cette situation même si elle l’avait beaucoup espérée. Elle reste parfaitement immobile et continue de le regarder tranquillement.

« Je m’appelle Adélaïde Laval. »

Elle se contente de cela. Lui faire une biographie de sa vie oh combien ennuyeuse ne l’intéresserait dans doute absolument pas alors autant le laisser tranquille avec son histoire. Son nom devrait bien le contenter pour le moment. Elle lui parlait d’une voix calme et posée, elle ne se ressentait aucune once de peur en sa présence.

« Si je vous avais déjà rencontrée, je pense que je m'en souviendrais. »

Là encore, elle esquisse un petit sourire. Elle prenait cela pour un compliment. Encore une fois, elle comprenait ses dires puisque techniquement c’est elle qui le voyait et non l’inverse, se rendant à la taverne exprès pour le voir sans pour autant qu’elle aille à sa rencontre. Elle n’aurait pas su quoi lui dire, lui qui racontait des histoires tellement palpitantes. Elle semblait bien insipide fasse à lui. Elle le regarde s’approcher sans esquisser un quelconque mouvement de recul. Elle ne se sentait pas menacée.

« C’est normal. En fait, je venais vous écouter à la taverne mais je ne suis jamais allée vous aborder. Vous ne m’avez donc jamais vue. J’aimais beaucoup écouter vos histoires et j’ai été très déçue de ne plus vous y voir. »

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Sylvain Moon
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Message#Sujet: Re: « Les crocs plantés dans son âme. » | Sylvain & Adelaïde   « Les crocs plantés dans son âme. » | Sylvain & Adelaïde Icon_minitimeDim 8 Oct - 20:10


❝ Les crocs plantés dans son âme ❞
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C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un, c'est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de perdre l'autre est douloureuse. C'est moche de guetter un signe de quelqu'un pour se sentir heureux.
 Toujours en train de peser le pour et le contre du fait de manger la jolie demoiselle, Sylvain écouta attentivement celle-ci se présenter enfin. Ce n'était pas trop tôt. Ainsi donc, elle s'appelait Adelaïde Laval, hm ? Si son prénom n'évoqua absolument rien dans l'esprit du loup-garou, son nom de famille en revanche lui hérissa le poil. Quiconque ayant vécu à Danne savait qui étaient les Laval puisqu'ils y gouvernaient tout, sous les ordres directs du roi Basiel. Même lui qui avait vécu au fin fond des bois savait cela. Il avait suffisamment écouté des paysans complètement ivres à la taverne se plaindre d'eux autant que possible, comme seuls des gens exploités peuvent le faire. Oh il ne prenait pas vraiment en pitié ces pécores à peine plus intelligents que leurs mules, mais il devait bien admettre que l'idée de recevoir des ordres déplaisait profondément à l'esprit libre et indomptable qu'il était. A ses yeux, les Laval n'étaient pas ses seigneurs. Il n'avait pas de maîtres, et il ne devait donc aucune courtoisie forcée à cette dame, combien même elle l'ai cherché partout et ai complimenté ses histoires.

« Vous savez, dit comme ça, on dirait que vous êtes un peu folle. » Dit-il sans la moindre précaution. « Avouer que vous avez suivi, espionné, cherché et pensé à un homme inconnu pendant des années sans jamais lui avoir parlé, c'est...spécial. » Et encore, là il mâchait ses mots.

La demoiselle était belle, appétissante, mais franchement elle ne valait pas le coup de se faire un casse-croûte avec une personne de sang noble. Après il n'aurait plus jamais la paix. Tout ce que Sylvain voulait, c'était vivre tranquille dans son coin sans que personne l'emmerde. Une fois avec miss sainte-nitouche dans les pattes, il serait poursuivi et tiré comme un lapin. Non merci.

« Écoutez, vous êtes mignonne et tout, mais il est tard et vous ne devriez pas être dans les bois. S'il vous arrive un truc c'est moi qui vais avoir des ennuis et ça me tente pas des masses, vous comprenez ? »

En même temps, il pouvait difficilement faire plus clair que ça. Et pourtant, quelque chose ne lui semblait pas bonne dans cette situation. Il n'était pas dans son état normal, lui-même. En temps normal, il l'aurait dévorée sans se poser toutes ces questions. Entre cette noble et la petite fille muette de la dernière fois, Sylvain semblait s'adoucir avec le temps et l'idée ne l'enchantait guère.
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Message#Sujet: Re: « Les crocs plantés dans son âme. » | Sylvain & Adelaïde   « Les crocs plantés dans son âme. » | Sylvain & Adelaïde Icon_minitimeMar 21 Nov - 5:57

Les crocs plantés dans son âme
   
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
Cela faisait tout de même un petit moment qu’Adélaïde ne s’était plus attendue à retrouver la trace du mystérieux inconnu de la taverne, elle en avait même confié quelques mots à Gabriel sur ce sujet. Après tout, elle n’avait ni son nom ni rien, et interroger les gens de la taverne ne lui avait pas paru être une bonne idée, les femmes n’étaient pas vraiment les bienvenues et elle n’aurait pas voulu trahir son identité. Mais le fait est qu’elle était finalement tombée sur lui par pur hasard. Elle ne pensait plus le revoir, et même si au fond d’elle, cela remplissait son cœur de chaleur, en réalité, il n’était pas vraiment comme elle se l’était imaginée… Il y avait comme quelque chose qui clochait sans qu’elle puisse vraiment dire de quoi il s’agissait. Dans tous les cas, il ne semblait pas aussi ravi qu’elle de cette situation. C’est vrai qu’il ne la connaissait pas, mais il pourrait tout de même se montrer un peu plus cordial, cela aurait été bien plus appréciable pour la jeune femme mais de toute évidence, elle devrait se contenter de ce qu’il voulait bien lui accorder.

« Vous savez, dit comme ça, on dirait que vous êtes un peu folle. Avouer que vous avez suivi, espionné, cherché et pensé à un homme inconnu pendant des années sans jamais lui avoir parlé, c'est...spécial. »

Elle mit un petit temps avant de bien comprendre ce qu’il venait de lui avouer. Et autant dire qu’il aurait pu la frapper que cela lui aurait fait le même effet. Cet homme était-il un idiot fini ou bien il n’avait aucune connaissance de la vie en société ? Dans tous les cas, elle n’avait rien fait qui puisse mériter qu’il lui parle de la sorte. Elle ne savait pas quoi lui répondre, même si sa première envie était de le gifler sans ménagement.

« Écoutez, vous êtes mignonne et tout, mais il est tard et vous ne devriez pas être dans les bois. S'il vous arrive un truc c'est moi qui vais avoir des ennuis et ça me tente pas des masses, vous comprenez ? »

Elle haussa un sourcil, son envie de le remettre à sa place ne l’avait toujours pas quittée. Et cela n’avait aucun rapport avec une histoire de rang, elle se fichait totalement de ces choses-là, mais elle n’appréciait guère le comportement qu’il avait vis-à-vis d’elle. Elle sentait bien que sa présence le dérangeait et il lui faisait clairement comprendre. Mais elle ne comptait pas lui donner satisfaction, de toute façon, il n’avait rien à exiger d’elle.

« Passez donc votre chemin et faîtes comme si nous ne nous étions jamais vus et il ne vous arrivera rien. Je n’ai rien à recevoir de vous. S’il m’arrive quelque chose je ne vous dénoncerai pas ne vous en faîtes pas. Au moins, cela m’aura permis de voir quel mufle vous êtes, ce n’est pas plus mal. Sur ce, la folle vous salue. »

Elle le pousse et continue de progresser dans la forêt, à la fois énervée et blessée.

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Sylvain Moon
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Message#Sujet: Re: « Les crocs plantés dans son âme. » | Sylvain & Adelaïde   « Les crocs plantés dans son âme. » | Sylvain & Adelaïde Icon_minitimeSam 14 Juil - 17:18


❝ Les crocs plantés dans son âme ❞
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C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un, c'est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de perdre l'autre est douloureuse. C'est moche de guetter un signe de quelqu'un pour se sentir heureux.
 Seul un aveugle n'aurait pas remarqué que les paroles de Sylvain ne plaisaient guère à la jeune femme noble en face de lui. Et aveugle, le lycan ne l'était certes pas. Pendant un instant, il songea même qu'il allait prendre une sacré gifle en pleine tronche, mais finalement peut-être que cette Adélaïde avait même trop de sang noble pour oser se défendre quand on lui parlait mal. Mais où était donc tout l'amusement dans cela ? Sylvain n'aimait pas les gens qui contenaient leurs émotions et leurs instincts juste pour avoir l'air distingués. Cette fille n'avait donc pas assez de cran pour assumer sa colère envers lui. Colère que bien entendu il savait mériter. Au lieu de ça, elle eut une réaction typiquement noble : bouder et partir. Sauf qu'elle n'allait pas du tout vers le village. De ce côté là, la forêt devenait plus dense et plus dangereuse. Il ne pris pas la peine de répondre à sa longue tirade offusquée et leva les yeux au ciel avant de la suivre.

« Vous allez tomber sur un ours et regretter d'être partie sur un coup de tête, vous savez ? » Dit-il, mi-amusé mi-sérieux.

Ce qui était vraiment ironique, c'était que même si elle tombait effectivement sur un ours, ce serait toujours moins dangereux que de ralentir pour que Sylvain la rattrape. Après tout, il était certainement plus dangereux que toutes les bestioles de ces bois. Mais ça, elle l'ignorait. Elle l'avait même adulé pendant une longue période sans oser l'aborder. Comme quoi, les agneaux étaient vraiment attirés instinctivement par la gueule du loup.

« Allez quoi, boudez pas et ralentissez. Vous vous conduisez comme une enfant et ça va mal finir. Vous n'avez pas une tenue pour courir dans les ronces. »

Son ton était moqueur, et un peu désabusé. Mais qu'est-ce qu'ils apprenaient à leurs gosses dans ces foutus chateau ? Personne n'avait dit à cette demoiselle que les forêts n'étaient pas sûres ? De ne pas suivre et parler aux inconnus ? Surtout s'ils sont habitués aux tavernes ? Vraiment, c'était incompréhensible. Il ne pressa pas le pas, de toute façon il ne pouvait pas la perdre, son parfum était délicat mais aisément reconnaissable pour ses narines de loup-garou. Elle allait bien finir par fatiguer cette sotte.
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Adélaïde Laval
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Message#Sujet: Re: « Les crocs plantés dans son âme. » | Sylvain & Adelaïde   « Les crocs plantés dans son âme. » | Sylvain & Adelaïde Icon_minitimeJeu 2 Aoû - 13:39

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But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
Adélaïde ne savait pas quel nom de volatile irait le mieux à cet individu qu’était Sylvain. Probablement tous. Elle n’en revenait pas de s’être autant trompée sur lui. Quelle idiote franchement, tout ce qu’il méritait c’était une paire de claques, mais il ne valait même pas la peine qu’elle lui accorde autant d’importance. Alors oui, elle préférait s’en aller plutôt que de tenir une conversation stérile avec lui. Elle l’avait cherché pendant longtemps, avait espéré le revoir, mais maintenant, tout ce qu’elle voulait c’était qu’il lui fiche la paix. Mais cet abruti ne trouvait rien de mieux que de la suivre. Non mais franchement, de qui se moquait-il au juste ? D’elle apparemment. Quel odieux personnage, fort heureusement, il vivait seul et loin de tous, personne n’avait donc à supporter sa présence assez longtemps pour voir quel genre d’homme il était. Qu’il aille au diable, elle n’en serait que plus heureuse à présent. Elle se sentait tellement idiote à ce moment précis… Malheureusement, elle ne pouvait pas revenir en arrière. Elle aurait pourtant aimé pouvoir le faire.

« Vous allez tomber sur un ours et regretter d'être partie sur un coup de tête, vous savez ? »

Mais qu’il aille se faire voir, ou qu’il lui fiche la paix. S’il pouvait faire les deux en même temps, elle ne dirait pas non, bien au contraire. Mais pour l’heure, cela ne semblait malheureusement pas au programme. Qu’est-ce que cela pouvait bien lui faire de toute façon, qu’elle se fasse attraper par un ours ? Ce n’était pas comme s’il s’inquiétait pour elle d’une quelconque façon. Quoiqu’il en soit, pour le moment, elle n’avait pas envie de lui répondre, et elle continua de marcher au même rythme.

« Allez quoi, boudez pas et ralentissez. Vous vous conduisez comme une enfant et ça va mal finir. Vous n'avez pas une tenue pour courir dans les ronces. »

Irritant, agaçant, fatiguant… tous ces adjectifs allaient parfaitement bien à Sylvain sur le moment. Elle savait bien qu’il faisait sûrement tout cela pour la provoquer, et cela marchait très bien. Elle n’avait pourtant aucune envie de lui répondre, mais il poussait loin. Il la jugeait et la rabaissait sans même la connaître, et cela l’énervait énormément. Adélaïde détestait cela, qu’on juge sur les apparences. Oui, elle appartenait à la Noblesse, mais elle n’avait rien à voir avec ce qu’il pensait. Elle s’arrête et se baisse pour ramasser une pierre avant de la lui jeter.

« Mais fichez moi donc la paix ! Cette forêt est bien assez grande alors faîtes demi-tour et allez embêter quelqu’un. Vous ne savez absolument rien de moi, alors gardez vos commentaires pour vous. »

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Sylvain Moon
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Message#Sujet: Re: « Les crocs plantés dans son âme. » | Sylvain & Adelaïde   « Les crocs plantés dans son âme. » | Sylvain & Adelaïde Icon_minitimeDim 4 Nov - 17:31




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C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un, c'est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de perdre l'autre est douloureuse. C'est moche de guetter un signe de quelqu'un pour se sentir heureux.
 Ce n'est pas sans un bruyant soupir excédé que Sylvain continua à suivre le demoiselle, même si elle avait l'air de l'envoyer voir ailleurs. Même s'il était le grand méchant loup, il n'avait pas si mauvais fond. Il comprenait juste difficilement les préceptes humains et préférait la façon dont les animaux vivaient, sans se prendre la tête, sans complications. Les prédateurs chassaient les plus faibles pour se nourrir. Exactement comme lui. Ca ne faisait pas d'eux des monstres assoiffés de sang. Après tout, même les gens nobles dans leurs grands chateaux mangeaient de la viande.

« Je n'ai pas besoin de vous connaître, il suffit de vous regarder. Votre robe va se déchirer dans les ronces et vos chaussures à talons s'enfoncent déjà dans la boue. » Rétorqua-t-il sans se départir de son sourire amusé.

Il faut dire que le spectacle était plutôt hilarant. Il appréciait de la voir s'embourber et galérer dans les buissons. Clairement, cette jeune femme n'était pas faite pour les bois. Cependant, quelque chose fit enfin disparaître son air suffisant. Une odeur. Puissante, menaçante. Il grommela et pressa le pas.

« Hé ! Hé, ralentissez. Arrêtez vous je vous dit ! »

Son ton était plus autoritaire, mais insuffisant malheureusement face à l'orgueil et la détermination ce celle qu'il suivait. Fort heureusement, lui, il avait l'habitude de cette végétation qu'il connaissait par cœur. Il arriva au niveau de la noble juste à temps, quand un énorme ours au pelage noir écarta les branchages pour tenter de la happer d'un grand coup de patte griffue. D'un geste vif, il l'écarta et pris le coup à sa place. Son corps alla s'écraser contre le tronc d'un arbre, lui coupant le souffle un instant. Sonné, il se redressa malgré tout. Bon sang il l'avait senti arriver une seconde trop tard. En temps normal, il aurait laissé son compagnon prédateur se faire les crocs sur une telle demoiselle inconsciente venue se promener au hasard sur son territoire. Mais pas cette fois. Cette fois, il avait envie d'être un peu égoïste et la garder pour lui. D'un mouvement fluide, il sauta en avant et changea de forme en plein vol. C'est sous une apparence d'immense loup blanc aux yeux rouges qu'il se posta entre l'ours et la fille en grognant.
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Message#Sujet: Re: « Les crocs plantés dans son âme. » | Sylvain & Adelaïde   « Les crocs plantés dans son âme. » | Sylvain & Adelaïde Icon_minitimeMar 20 Nov - 20:52

Les crocs plantés dans son âme
   
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
Adélaïde ne comprenait pas pourquoi ce… rustre ! continuait de la suivre. Non mais qu’est-ce qu’il cherchait au juste ? A la rendre folle ? Quelle sotte elle faisait, et dire qu’elle avait parlé de lui à Gabriel… elle se sentait vraiment idiote et humiliée. Mais le pire dans tout cela, c’est qu’il semblait prendre un malin plaisir à la ridiculiser encore plus. Elle avait eu l’occasion de croiser des imbéciles dans sa vie, mais lui, il battait tous les records, c’était bien peu de le dire. Elle espérait tout de même qu’il se lasse et qu’il finisse par lui fiche la paix, parce qu’elle allait finir par exploser sinon.

« Je n'ai pas besoin de vous connaître, il suffit de vous regarder. Votre robe va se déchirer dans les ronces et vos chaussures à talons s'enfoncent déjà dans la boue. »

Mais de quoi se mêlait-il au juste ? Adélaïde prit le parti de ne pas lui répondre, cela ne ferait que l’encourager dans sa bêtise et elle en avait assez d’écouter ses calomnies et ses idioties. Elle avait passé du temps à le chercher, mais maintenant qu’elle l’avait trouvé, elle ne voulait plus le voir ni l’entendre.

« Hé ! Hé, ralentissez. Arrêtez vous je vous dit ! »

Bien sûr, elle ne répondit rien, ni n’obéît à son ordre. Ne pouvait-il pas la laisser en paix ? Il n’avait qu’à aller se trouver une autre occupation, plutôt que de venir l’enquiquiner maintenant. Surprise, elle mit du temps à comprendre ce qui se déroulait sous ses yeux. Elle n’avait en aucun cas senti de danger, ni vu quoique ce soit, et elle ne vit même pas l’ours tout de suite. En réalité, elle ne le vit qu’en même temps qu’elle remarqua le loup au pelage blanc. Incapable d’effectuer le moindre mouvement, ou de dire quoique ce soit, Adélaïde resta stoïque. Le loup était-il vraiment Sylvain ? C’était probablement le cas, étant donné qu’il n’était plus nulle part et qu’aucun homme ne courrait aussi vite. Adélaïde ne savait pas quoi en penser sur le moment, et se demanda même si tout compte fait, elle n’était pas plongée dans un rêve. Quoi d’autre ? C’était difficile à croire tout cela, et même si Adélaïde avait beaucoup d’imagination, tout cela était peut-être un peu gros.

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Sylvain Moon
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Message#Sujet: Re: « Les crocs plantés dans son âme. » | Sylvain & Adelaïde   « Les crocs plantés dans son âme. » | Sylvain & Adelaïde Icon_minitimeDim 3 Fév - 16:55




❝ Les crocs plantés dans son âme ❞
- Sylvain & Adelaïde -
C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un, c'est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de perdre l'autre est douloureuse. C'est moche de guetter un signe de quelqu'un pour se sentir heureux.
 Aucun affrontement dramatique ne fut nécessaire. L'ours, réalisant à qui il avait à faire, cessa de grogner et fit demi-tour, s'éloignant nonchalamment pour se trouver un autre déjeuner. Ces bois étaient à Sylvain, il y était chez lui et rares étaient les prédateurs qui se sentaient le courage de le défier pour prendre sa place hiérarchique. Après un dernière grondement pour la forme, le roublard reprit sa forme humaine après avoir pris la peine de se cacher dans un buisson. Il ramassa ses fringues sur le sol et les enfila rapidement avant de revenir vers la jeune noble. Elle semblait bien choquée, pour le coup. Il ne pouvait pas vraiment lui en vouloir. Il grimaça et fit jouer un peu son épaule. Sa rencontre avec l'arbre tout à l'heure la lui avait déboîtée. Il la remit en place d'un coup sec, habitué à ce genre de blessure. Il guérissait relativement facilement grâce à sa nature lycanthrope.

« Vous allez bien ? » Pas de réponse. « Miss ? »

Ce n'est pas que Sylvain en avait grand chose à faire de son état, mais il aurait préféré ne pas ramener une fille hystérique jusqu'au village. Et il n'avait vraiment pas besoin qu'elle aille répéter partout qu'elle avait vu un homme se changer en loup dans les bois. Il avait assez de soucis comme ça avec les chasseurs. Pas la peine d'en rajouter en créant une émeute. Même s'il prenait régulièrement les choses à la légère, il n'était pas un grand fan des fourches et des torches. Il en fallait peu aux stupides paysans pour se mettre dans la tête que tout ce qui avait l'air effrayant voulait forcément voler leurs enfants pour les dévorer. Bon... l'idée ne dégoûtait pas le lycan pour autant. Un bébé joufflu représentait un repas plutôt intéressant en soi.

« Ouhou ? » Insista Sylvain en claquant des doigts devant les yeux de la demoiselle.

Mince, est-ce-qu'il avait cassé son jouet par mégarde ? Il la trouvait bien plus intéressante quand elle lui répondait et qu'elle l'envoyait promener. Cet aspect " petite chose choquée " lui plaisait moins. Il aurait préféré qu'elle garde son caractère affirmé. Il soupira et s'éloigna un peu pour la laisser digérer l'information à son rythme. Il commençait à bien connaître le processus, pour l'avoir vu un certain nombre de fois. Bientôt, elle allait réagir et croire qu'elle avait halluciné le tout.
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Adélaïde Laval
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Message#Sujet: Re: « Les crocs plantés dans son âme. » | Sylvain & Adelaïde   « Les crocs plantés dans son âme. » | Sylvain & Adelaïde Icon_minitimeVen 22 Fév - 9:26

Les crocs plantés dans son âme
   
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
Adélaïde ne s’attendait vraiment pas à vivre une telle expérience en sortant de chez elle ce jour-là. En même temps, comment aurait-elle pu prévoir une telle chose ? C’était juste… au-dessus de ce qu’elle pouvait imaginer, et pourtant, elle était loin d’être dépourvue d’imagination. Ce qui rendait son attirance pour les histoires aussi présente. Elle en avait peut-être même trop, étant donné que Sylvain n’avait rien de l’homme qu’elle avait imaginé qu’il était. Elle était extrêmement déçue, et désappointée, mais pour l’heure, ce n’était pas ces sentiments-là qui primaient. Elle était plongée dans la stupeur et la surprise. Elle suivait la scène sans vraiment parvenir à l’assimiler, pourtant, elle avait vraiment conscience des choses qui se passaient, et elle savait qu’elle n’était pas en train de les inventer, que c’était vraiment ce qu’elle était en train de voir, en train de vivre. Décidément, elle s’était lourdement trompée sur lui, même sur sa véritable nature. Elle avait du mal à en revenir.

« Vous allez bien ? Miss ? »

Elle le regardait sans vraiment le voir, toujours en train d’analyser les choses qui s’étaient déroulées juste sous ses yeux. Pour récapituler, elle avait retrouvé l’homme dont elle s’était bêtement entichée, avait découvert qu’il n’était qu’un malotru, un rustre sur qui elle ne devait pas s’attarder dorénavant. Elle avait ensuite manqué de se faire attaquer par un ours, et pour finir, l’homme s’était changé en loup pour la défendre… Cela faisait tout de même beaucoup pour elle en une seule fois, et son cœur avait du mal à s’en remettre et reprendre un rythme normal et habituel. Et maintenant, qu’était-elle censée faire ? Rester là, tenter de fuir ? Ce serait… elle ne savait pas pourquoi il l’avait défendue, s’il comptait la tuer, il aurait pu le faire depuis le début, la défendre n’était pas utile. Mais elle ne le comprenait pas du tout alors, inutile de tenter d’analyser ses réactions et ses décisions.

« Ouhou ? »

Elle fronça les sourcils et le regarda. Il ne pouvait pas la laisser réfléchir ? Qu’est-ce qu’il lui voulait encore ? Peut-être qu’elle devrait le remercier, probablement. Il lui avait sauvé la vie, mais il s’était tellement montré odieux avec elle durant tout le temps précédent qu’elle n’avait aucune envie de se montrer reconnaissante envers lui. Ce n’était pas correct, elle le savait, mais il avait été si agaçant, si mal poli envers elle… pourquoi devrait-elle faire des efforts et se montrer aimable et agréable alors que lui ne s’en donnait pas la peine, bien au contraire.

« Oui, je vais bien. Vous voulez des remerciements, des lauriers ? Eh bien merci beaucoup monsieur. Je vous suis très reconnaissante de votre geste et de votre aide. »

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Sylvain Moon
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Message#Sujet: Re: « Les crocs plantés dans son âme. » | Sylvain & Adelaïde   « Les crocs plantés dans son âme. » | Sylvain & Adelaïde Icon_minitimeMar 18 Juin - 12:56




❝ Les crocs plantés dans son âme ❞
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C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un, c'est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de perdre l'autre est douloureuse. C'est moche de guetter un signe de quelqu'un pour se sentir heureux.
 La réaction de la petite noble arriva enfin, mais elle n'avait rien de ce qu'il attendait. Au lieu d'être perdue et effrayée, elle avait l'air en colère contre lui. Pardon, mais ne venait-il pas de lui sauver la vie ? Elle avait beau le remercier, le ton n'y était pas. Elle n'en pensait rien, très clairement. Les sourcils froncés, le lycan ne s'en formalisa pourtant pas. Il n'avait pas agit pour recevoir des lauriers comme elle le disait si facilement sans même le connaître. Pourquoi avait-il pris la peine de la sauver après tout ? Il n'en était pas sûr. La majeure partie de son cerveau pensait qu'il avait tout simplement voulu garder cette proie potentielle pour lui et ne pas la partager avec cet ours. Mais une petite voix, cachée dans son esprit, chuchotait inlassablement que cette raison n'était pas la bonne. Préférant l'ignorer, Sylvain soupira.

« Gardez vos remerciements. Je ne suis pas un de vos larbins qui rend service uniquement pour se faire bien voir. Vous étiez en danger, j'ai réagi instinctivement, ça s'arrête là. Ce n'était pas intéressé. » Expliqua-t-il avec un ton détaché.

Et il ne mentait même pas. Sylvain se fichait bien de ce que pensaient les gens de lui au final. Il ne racontait pas d'histoires dans les bistros pour améliorer sa réputation mais plutôt pour amuser la galerie. Et il n'avait rien d'un héros en armure. Si c'était le genre d'homme qu'elle espérait qu'il soit quand elle l'avait suivi, elle s'était lourdement trompée et il était presque triste pour elle. Avoir ce genre d'idéal amoureux, c'était déprimant. Qui diable rêvait au prince charmant sur son cheval blanc ? Des idiotes, sans nul doute.

« Vous auriez du m'écouter et rentrer au village comme je vous l'avait conseillé. Ces bois sont dangereux. Je vous raccompagne à la lisière. » Dit-il sur un ton agacé.

C'était quoi son problème à cette fille ? Elle était suicidaire ou quoi ? Déjà que suivre un homme inconnu dans la forêt n'était pas bien malin, mais s'enticher du pire loup-garou du royaume et se promener en talons au milieu des ours s'apparentait à souhaiter la mort. A croire qu'on ne lui avait rien appris dans son joli chateau. Prendre le thé entre bourgeoises et faire la révérence, ça ne sauvait personne en situation périlleuse. La pauvre demoiselle n'avait visiblement aucun instinct de survie et ne devait pas souvent sortir de son petit luxe confortable. Une attitude que Sylvain n'aimait pas spécialement.
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Adélaïde Laval
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Message#Sujet: Re: « Les crocs plantés dans son âme. » | Sylvain & Adelaïde   « Les crocs plantés dans son âme. » | Sylvain & Adelaïde Icon_minitimeDim 28 Juil - 17:47

Les crocs plantés dans son âme
   
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
Adélaïde se trouvait dans une situation tout à fait étrange et particulière, et quand elle y repenserait elle se dirait sûrement que tout ceci était un rêve. Ou plutôt un cauchemar, rien ne se passait comme elle l’avait voulu, comme elle l’avait imaginé. Sylvain était un rustre, et un malotru. Certes, il l’avait sauvée, et elle lui en était reconnaissante, mais il restait hautain et condescendant avec elle. Et il ne cessait de se moquer de sa personne, ce qui la vexait vraiment. Si elle était si… idiote et si ridicule, pourquoi restait-il là ? Il pouvait très bien retourner à ses affaires, elle se débrouillerait seule. Même si c’était dangereux, elle ne voyait pas du tout ce que cela pourrait lui faire, honnêtement. Elle ne comprenait définitivement pas cet homme. Le pourrait-elle un jour ? Rien ne l’assurait, de toute façon, ce serait très certainement la dernière fois que leurs chemins se croiseraient.

« Gardez vos remerciements. Je ne suis pas un de vos larbins qui rend service uniquement pour se faire bien voir. Vous étiez en danger, j'ai réagi instinctivement, ça s'arrête là. Ce n'était pas intéressé. »

Elle fronça légèrement les sourcils. Encore une fois, il brillait par le fait qu’il était plus que désagréable. Adélaïde, ne savait plus quoi faire ou dire, en fait, elle estimait qu’elle n’avait plus rien à lui dire. Lui répondre était une perte de temps, et il se montrait plus dur à chaque mot prononcé, et elle ne voyait pas pourquoi elle devrait supporter tout cela, alors qu’elle ne lui avait strictement rien fait de mal. Elle avait confié ce qu’elle ressentait, elle avait été sincère, et il s’était juste fichu d’elle du début à la fin.

« Vous auriez du m'écouter et rentrer au village comme je vous l'avait conseillé. Ces bois sont dangereux. Je vous raccompagne à la lisière. »

Elle leva les yeux au ciel, par agacement. Pas forcément de ses propos, mais de son attitude. Quoique, ses propos aussi l’agaçaient. Elle n’avait aucunement besoin qu’il lui fasse la morale. Elle ne lui avait rien demandé, que ce soit maintenant ou avant, et elle ne lui demanderait rien non plus. Elle n’avait aucune envie qu’il la raccompagne, elle préférait y aller seule. Elle n’avait plus envie de se promener dans tous les cas, elle n’avait pas plus envie que ça de rentrer chez elle non plus, mais autant s’éloigner d’ici, dans tous les cas.

« De toute évidence, vous ne supportez pas de ne pas avoir le dernier mot. Cela ne fait que se rajouter à la liste déjà trop longue de tous vos défauts, merci mais non merci. Je vais me débrouiller, je n’ai pas besoin que vous me raccompagniez ou que ce soit. Et tant pis si cela me porte préjudice, mais cela n’est pas vos affaires. Sur ce, adieu monsieur. »

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Sylvain Moon
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Message#Sujet: Re: « Les crocs plantés dans son âme. » | Sylvain & Adelaïde   « Les crocs plantés dans son âme. » | Sylvain & Adelaïde Icon_minitimeLun 23 Mar - 17:35





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C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un, c'est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de perdre l'autre est douloureuse. C'est moche de guetter un signe de quelqu'un pour se sentir heureux.
 Vraiment, au plus haut point, cette fille avait le dont de l'agacer. Il restait partiellement persuadé qu'il aurait du la dévorer pour régler une bonne fois pour toute ses problèmes, mais malheureusement, l'autre partie de lui insistait pour lui rappeler que c'était une noble et que sa disparition pourrait lui causer plus d'ennuis que d'avantages. Il soupire en écoutant ce qu'elle avait encore comme idiotie à répondre. Bien sûr, qu'elle y aille seule à la lisière de la forêt, avec ses bas déchirés par les épineux et la robe salie quand il l'avait éloignée de l'ours. A croire qu'elle n'apprenait pas de ses erreurs, comme tous les riches, finalement. Sa fierté la rendait terriblement susceptible, chose qui avait le dont de rendre Sylvain hors de lui. Il détestait des personnes qui refusaient d'admettre leurs torts et malheureusement, force lui avait été de constater que les nobles étaient devenus des professionnels pour accuser leurs prochains de malveillance alors qu'ils avaient eux-mêmes cherché les ennuis. Une fois encore, cette fille confirmait la règle en se comportant sans le moindre discernement, pour ensuite lui en vouloir de lui avoir dit la vérité.

« Écoutez, vous savez quoi ? Perdez vous si ça vous amuse, moi je suis pas chien d'aveugle pour princesse casse-cou. Mais n'allez pas pleurer si vous tombez sur un prédateur ou si vous posez le pied dans un piège à loup posé par les chasseurs. J'ai pas que ça à foutre figurez vous, et votre petite personne n'est pas le centre de l'univers. Bonne soirée, milady. »

Sur ces mots, le lycan tourna les talons et disparu dans la végétation comme une ombre. Il était ici chez lui et avait bien plus d'aisance qu'elle pour se mouvoir dans les bois. De plus, il n'avait vraiment pas l'intention d'attendre qu'elle lui sorte une réponse de gamine pourrie gâtée comme il était sûr qu'elle en avait une tonne en stock. Il grimpa à un arbre et s'installa sur une branche bien horizontale, le dos au tronc, histoire de piquer un somme. C'est que cet ours l'avait un peu secoué quand même. Une partie de lui chercha à exprimer de l'inquiétude pour la jeune femme qu'il venait d'abandonner à son sort au milieu de la forêt, mais il l'étouffa avec un grommellement. Il était le grand méchant loup, bon sang. La vie d'une bourgeoise sans cervelle ne le concernait pas. Pas du tout. Au diable les bonnes femmes et leurs caprices.
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