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 On ne contente jamais tout de le monde [pv Anthony]

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Message#Sujet: On ne contente jamais tout de le monde [pv Anthony]   On ne contente jamais tout de le monde [pv Anthony] Icon_minitimeDim 13 Sep - 23:10



On ne contente jamais tout le monde


Abygaëlle ne pouvait pas prétendre avoir une vie mouvementée, dans les faits tout du moins. Depuis de nombreuses années maintenant, les journées se succédaient en se ressemblant en tout point, ou presque. Le quotidien s'étaient installé en même temps qu'elle, Gwendall et leurs deux adorables jumelles étaient arrivés dans le village de Piquiel. Bien sur, quelques changements, assez considérables il est vrai, étaient survenus depuis que le prince de Féerie avait jeté son dévolu sur l'une de ses filles, non sans grande surprise pour la mère de famille, mais en vérité, tout cela remontait à bien plus loin encore et ce que pouvait voir les habitants alentours, ainsi que certains membres de la famille proche d'ailleurs, n'était en fait qu'une infime partie submergée de l'iceberg. Ce qui avait donc subi le plus de mouvements n'était donc pas visible aux yeux de tous. Extérieurement, la vie avait suivie son cours, jour après jour. Intérieurement en revanche, de nombreux dilemmes, de multiples épreuves et d'assez nombreux cas de conscience avait secoué l'esprit d'Abygaëlle. C'était aujourd'hui encore le cas, bien qu'elle se trouvait actuellement justement récompensée pour ses sacrifices. Alors oui, quand bien même l'esprit et le cerveau étaient sujets à quelques sevères rafales de vent, les journées, elles, suivaient leur quotidien. Un quotidien qui, depuis quelques semaines maintenant, tournait davantage autour de la royauté que de la paysannerie.

En effet, comme souvent maintenant que sa fille faisait partie de la famille royale, Aby avait projeté de se rendre au château un peu plus tard dans la journée. Puisqu'il ne lui restait plus qu'une fille à présent – tout du moins qui soit encore totalement présente dans sa vie – elle aimait la voir le plus souvent possible, quand bien même cela signifiait la majeure partie du temps qu'elle devait se rendre sur ce terrain qu'elle trouvait hostile. Certes, elle était bien heureuse de ce nouveau statut que lui offrait l'alliance de sa famille avec la royauté, mais elle n'approuvait pas pour autant le pouvoir de cette dernière. Le « bonheur » actuel avait nécessité bien trop de choses dérangeantes et parfois même douloureuses par le passé pour faire table rase de ce dernier. Pour autant, elle n'était pas celle qui vivait le plus mal la situation, loin de là même, et bien des gens pouvaient voir en elle l’opportuniste qu'elle était en effet, et ce sans comprendre qu'elle ne s'arrêtait pas à ce seul trait de caractère, quand bien même c'était ce dernier qu'elle avait souhaité, peut-être même un peu inconsciemment, mettre en première position, comme pour cacher tout ce qu'il pouvait y avoir derrière. C'est qu'elle n'était pas aussi insensible que l'on pouvait le croire.

Lorsque pour une énième fois elle entra dans l'enceinte du palais royal, elle n'eut pas à marcher longtemps pour croiser le chemin d'Anthony, sans aucun doute l'un de ceux qui ne voyait en elle que la mère cupide. Elle n'était pas vraiment surprise de le voir puisqu'en réalité c'était presque à chaque fois le cas lorsqu'elle venait en ces lieux.

- Bonjour Anthony, lui dit-elle poliment quand elle fut à son niveau. Anna se trouve t-elle dans ses appartements ? Elle était tellement habituée à le voir partout dans le château qu'il lui donnait l'impression de savoir tout sur tout.

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Message#Sujet: Re: On ne contente jamais tout de le monde [pv Anthony]   On ne contente jamais tout de le monde [pv Anthony] Icon_minitimeMer 7 Oct - 22:21

Abygaëlle & Anthony
On ne contente jamais tout de le monde.
Comme d’habitude, Anthony se trouvait au château au service de son « cher » roi. C’était bien le problème de son existence actuel, il était vraiment demandé par Edgar et le reste de la famille royale pour parvenir à s’absenter comme il le voulait. Ce n’était pas rare que le vieil homme face ce qu’il avait à faire pour les rebelles au cours de la nuit, afin de ne pas éveiller les soupçons. Il craignait vraiment que quelqu’un découvre son rôle dans l’histoire et le rapporte à Edgar (voir qu’il le découvrir lui-même d’ailleurs), parce qu’il savait parfaitement qu’il risquait sa tête dans tout cela. Le roi n’allait pas apprécier d’apprendre que son plus proche serviteur et conseillé était passé à l’ennemi, aidant son pire ennemie (et ancien grand ami) dans son plan pour le détrôner de ce pouvoir qu’il avait obtenu par la manipulation. Autant dire qu’il se montrait plus que prudent. Pendant toute la nuit dernière il avait voyagé pour envoyer des vivres aux rebelles et maintenant, il devait assurer une journée de servitude. A force, le vieil homme allait simplement finir par casser sa pipe.

Quand il arriva dans la cours, plongé dans ses pensées, l’homme tomba sur la belle-mère de Gabriel. Abygaëlle se trouvait là, sans que le vieil homme ne soit vraiment surpris. Depuis qu’Anna (dont tout le monde pensait que c’était Eleonore…) avait épousé le prince de Féerie, la femme passait énormément de temps au château avec sa fille. Tout comme Gwendall également, même si ce dernier venait quand même beaucoup moins souvent que sa femme. Mais le couple n’avait jamais autant rendu visite à la famille royale (malgré leur passif) que depuis qu’ils étaient officiellement dans la même famille. Anthony gardait bien pour lui ce qu’il pensait des autres. Si l’homme parvenait à trouver de nombreuses qualités au père des jumelles, c’était un peu différent avec la mère. La femme lui semblait bien plus opportuniste (un peu comme sa fille - celle qui était mariée - les chiens ne faisaient pas des chats sans doute) que son mari.

« Bonjour. » Répondit Anthony de manière un peu formelle, il ne restait qu’un serviteur devant la mère de la princesse après tout. Anthony ne put s’empêcher de regarder autour d’eux quand la femme pris la parole, s’assurant que personne ne les entendait. Après tout, tout le monde connaissait Anna sous le nom d’Eleonore et pensait que Anna (qui était en réalité Eleonore - ce n’était pas clair hein !) était en cavale. Le vieil homme avait l’habitude de se montrer prudent en appelant la princesse Eleonore, comme le voulait Edgar, afin d’éviter les ennuis (même si cela ne plaisait pas à tout le monde et lui le premier). « En effet, elle est dans ses appartements, en train de terminer de se préparer. » Il était au courant en effet, parce qu’il savait presque tout de ce qui se passait dans le château. Comme il savait presque tout de la vie des personnes qui s’y trouvait, de la femme qu’il avait sous les yeux par exemple. « Vous avez besoin de quelque chose ? »


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Message#Sujet: Re: On ne contente jamais tout de le monde [pv Anthony]   On ne contente jamais tout de le monde [pv Anthony] Icon_minitimeLun 14 Déc - 0:19



On ne contente jamais tout le monde


Chaque fois qu'Abygaëlle se rendait au château elle était partagée entre deux émotions contraires. Elle était à la fois fière de pouvoir ainsi arpenter les couloirs de la bâtisse royale et mal à l'aise de se trouver dans les mêmes lieux que ce souverain aux mœurs malsaines. La mère de famille n'approuvait pas vraiment ce qu'il pouvait se passer dans la tête de cet homme et donc, par répercussion, dans le royaume entier, et ce quand bien même elle était bien heureuse d'avoir accès à certains privilèges de la haute société. Elle estimait ne pas vraiment pouvoir se plaindre de sa situation. Pour autant, sans Edgar Basiel, sa vie de famille aurait été bien plus tranquille. Mais puisqu'il était impossible de remonter le temps, elle n'avait d'autre choix que d'embrasser cette nouvelle vie aux multiples facettes. Au delà d'Anna, elle était d'ailleurs celle qui embrassait le mieux leur situation, car elle ne pouvait clairement pas en dire autant de Gwendall, et encore moins d'Eléonore qui était sans conteste celle qui souffrait le plus des changements occasionnés lors des dernières années/ Abygaëlle, cependant, estimait que sa fille avait volontairement tiré sur la queue du diable. Elle n'irait pas jusqu'à dire qu'elle avait mérité cet exil auquel elle avait été forcée – elle restait avant tout et surtout sa fille qu'elle aimait profondément – mais elle ne pouvait s’empêcher de se dire qu'elle avait récolté le fruit de ses idioties. Elle ne se le disait pas souvent cependant car elle était prise d'un pincement au cœur chaque fois qu'elle pensait à sa fille perdue. Elle n'avait aucune idée précise d'où elle pouvait se trouver et cette sensation d’incertitude complète avait tendance à l’étouffer. Alors elle préférait rejeter au loin cette faiblesse et se concentrer sur celle de ces filles qui avait su jouer le jeu comme il se devait – voir peut-être même trop dans certaines mesures... Ce n'était pas pour rien qu'elle se rendait si souvent au château. Voir l'une de ses jumelles pour ne pas penser à l'autre. Étrange tactique en soit, mais elle parvenait à maintenir le faux semblant grâce à cela pour l'heure. Quitte à ne montrer que la facette froide et sans sentiments de sa personnalité à qui voulait bien s'intéresser à elle... C'était d'ailleurs très certainement cette dernière qu'Anthony, en face d'elle en ce moment même, se portait à voir.

- Non, de rien en particulier,
lui répondit-elle d'un ton poli tout en baissant le ton de sa voix. Elle se rendait bien compte qu'elle se montrait parfois distraite mais appeler sa propre fille par le prénom de la jumelle de cette dernière n'était pas chose aisée, surtout lorsque l'absence de celle que la princesse prétendait être était un poids chaque jour. Juste de la voir, comme la majeure partie du temps que vous me voyez ici, ajouta t-elle d'un ton légèrement ironique, autant envers elle même, qui n'avait apparemment rien de mieux à faire de ses journées, qu'envers son interlocuteur dont la question était tout de même passablement idiote. Ou tout du moins inutile.

Elle ignorait à quel point Anthony était lié à celle de ses filles qui ne vivait pas au château et c'était sans doute mieux ainsi. Pour l'heure tout du moins. Peut-être se réveillerai t-elle un jour de son ignorance volontaire et, alors, ce que pourrait lui apprendre le serviteur se révélerai plus qu'utile. En attendant, seule la véritable Anna occupait ses préoccupations. Et c'était mieux ainsi.

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Message#Sujet: Re: On ne contente jamais tout de le monde [pv Anthony]   On ne contente jamais tout de le monde [pv Anthony] Icon_minitimeMar 26 Jan - 18:02

Abygaëlle & Anthony
On ne contente jamais tout de le monde.
Anthony n’était pas spécialement étonné d’apprendre que la mère de la princesse n’avait rien besoin de particulier, qu’elle venait simplement rendre visite à sa fille. Et comme elle savait, maintenant que le serviteur lui avait dit, qu’elle se trouvait dans ses appartements, elle n’avait besoin de rien d’autre. Le vieil homme entendit le ton ironique que la femme avait utilisé à propos de ce détail, se demandant si cela le concernait entièrement ou non. Est-ce que c’était aussi en partie parce qu’elle ne faisait que cela de ses journées, puisqu’elle n’avait rien d’autre à faire ? Elle pourrait très bien, comme son époux, s’occuper d’une autre manière, mais il était vrai qu’ils n’avaient plus vraiment besoin de travailler pour subvenir à leurs besoins maintenant. Les parents Odien étaient, par le mariage de leur enfant, devenu les beaux-parents du prince et donc par alliance, ils faisaient partie de la famille royale. Mais visiblement, ils ne réagissaient pas de la même manière à cette situation. Anthony, en tout cas, n’avait pas du tout la même sensation quand il se trouvait avec Gwendall ou avec Abygaëlle. Il n’avait pas spécialement le sentiment de se sentir idiot quand il discutait avec le mari de celle qu’il avait sous les yeux.

« Très bien. »
Que pouvait-il dire d’autre après tout ? Il n’était qu’un serviteur en face de la mère de la princesse. Elle n’était pas une reine, mais elle avait évidemment bien plus de grandeur que lui. Lui qui n’était que le pauvre petit monsieur qui servait Edgar, comme le gentil toutou qu’il était devenu au fil des années. Il savait parfaitement qu’il ne devait pas envier la situation d’Abygaëlle, surtout qu’elle n’était pas forcément mieux lotie que lui au final, mais il avait de plus en plus de mal avec sa condition. Ce n’était pas pour rien qu’il cherchait à réparer ses erreurs en aidant Nathaniel. Quoi qu’en même temps, la mère Odien n’avait pas hésité à vendre ses enfants pour servir le roi. Bon, c’était un peu facile de faire une synthèse comme cela. « Si vous avez besoin en tout cas, vous savez que je suis là pour ça. »

Il afficha ce qui devait être vu comme un sourire, mais chez lui ça ressemblait plus à une grimace. Il était là pour ça, comme depuis près de vingt ans. Le serviteur du roi, qui avait eu la « chance » autrefois d’être son ami, du moins il avait cru. Maintenant, il devait se contenter d’être pris de haut par la plupart des personnes foulant le sol du château. En tout cas, il ne pensait pas que la mère d’Anna ne soit pas au courant qu’elle pouvait tout lui demander. Comme certain n’hésitez pas à faire. Edgar par exemple, qui ne se retenait pas, mais bon c’était comme cela depuis de nombreuses années. En attendant, Anna avait sans doute besoin de sa mère actuellement – Anthony comprenait bien qu’elle n’allait pas très bien ces derniers temps – mais le vieil homme avait quand même un peu de mal à compatir en sachant ce qu’elle avait fait.

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Message#Sujet: Re: On ne contente jamais tout de le monde [pv Anthony]   On ne contente jamais tout de le monde [pv Anthony] Icon_minitimeDim 14 Fév - 16:33



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Abygaëlle n'avait aucune réelle idée de ce qu'elle pensait de ce serviteur. Elle n'avait jamais réellement tenté de le sonder pour mieux appréhender le personnage mais le sentiment d’énigme ressurgissait la plupart du temps qu'elle le croisait. Elle le sentait dans un jugement constant mais, pour autant, il n'en montrait pas la moindre parcelle dans son ton de voix et encore moins dans ses mots. Dans les faits, elle n'avait absolument rien à lui reprocher, mais avec ce qu'elle pouvait lire dans ses yeux en revanche... C'était assez perturbant. Elle ne pensait donc pas l'apprécier, mais, là encore, elle n'était sure de rien. Il était loin d'être l'homme le plus agréable qu'elle connaisse, de par notamment la façon dont son image à elle se reflétait dans son regard, à savoir rien de bien glorieux, mais elle était tout de même bien contente de le savoir entre les murs du château. Être liée à Edgar Basiel par les liens maritaux de leurs enfants et par le pan commun de leur histoire ne rendait pas la femme aveugle sur ce que le roi pouvait être, bien au contraire. Il lui arrivait donc de ne pas être complètement rassurée à l'idée que l'une de ses filles résidait et dormait sous les mêmes toits que lui.

C'est ici que la présence en ces lieux d'Anthony était rassurante. Quand bien même il n'existait pas d'entente particulière entre eux, elle savait au fond d'elle qu'elle pouvait lui faire confiance. Ou tout du moins elle l'espérait très fort. C'était peut-être pour cela qu'elle ne lui faisait pas remarquer son regard désagréable sur elle, qu'elle laissait flotter dans les airs les reproches qu'il pouvait lui faire en son fort intérieur. Peu importait ce qu'il pouvait se dire sur elle, Abygaëlle montrait ici qu'elle était parfaitement capable de faire passer ses filles avant elle même. C'était en soit ce qu'elle avait toujours tenté de faire, elle s'y était juste mal prise parfois. Bien trop mal prise... Mais puisqu'aucun retour en arrière n'avait été possible, il avait bien fallu combiner la suite de leurs vies dans la même lignée. Sous le poids imposant de la famille royale, certes, elle avait rapidement abandonné le combat. Mais qui n'avait jamais pris le mauvais chemin un jour lui jette donc la première pierre. Elle aurait volontiers défié Anthony de le faire si, justement, le bien-être d'Anna ne rentrait pas en première ligne. Elle répondit à la remarque de ce dernier d'un simple hochement de tête entendu et s'apprêta à reprendre son chemin vers les appartements de la princesse. Elle se ravisa pourtant, tournant une nouvelle fois son regard vers le serviteur.

- Dites moi juste... Je voudrais votre parole, et non pas uniquement la sienne. Comment se porte t-elle ?

Il fallait bien l'avouer, Abygaëlle s'accrochait essentiellement au bon côté de sa fille, ignorant volontairement l'ombre qui s'était installée sur son âme lorsqu'elle avait décidé d'elle même d'accomplir le sale boulot qui, normalement, était imputé à sa mère. Elle savait pourtant au fond d'elle, et de sources sures, qu'un combat avec ses propres démons laissait bien des cicatrices.

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Message#Sujet: Re: On ne contente jamais tout de le monde [pv Anthony]   On ne contente jamais tout de le monde [pv Anthony] Icon_minitimeMar 29 Mar - 16:15

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Anthony ne cachait peut-être pas assez le regard négatif qu’il pouvait avoir sur la mère des jumelles, pourtant c’était dans son habitude. L’homme, depuis près de vingt ans maintenant, devait cacher ce qu’il pensait au fond de lui. Il était le serviteur d’Edgar, son conseillé et même par moment, son confident, mais il ne pouvait rien dire de ce qu’il pensait vraiment. Cela faisait vingt ans que l’homme vivait avec la culpabilité, parce qu’il avait laissé ses amis agirent à leur guise. Cela faisait deux décennies qu’il se taisait et regardait le désastre des décisions de ce roi, qui avait clairement usurpé sa place. A cause de son inaction, Nathaniel avait passé tout ce temps en prison, le royaume du bout de l’océan avait tout perdu et des victimes innocentes comme Victoria ou encore Eleonore en payaient le prix. C’était parce qu’il en avait assez de se taire que le serviteur avait pris la décision de changer radicalement de stratégie, qu’il avait décidé d’aider Nathaniel à sortir de cette prison pour le voir descendre Edgar de son trône. Il était donc possible qu’Anthony ne parvienne plus aussi bien à cacher ce qu’il pensait réellement des autres et il était évident que les sentiments qu’il avait pour Abygaëlle n’étaient pas vraiment positif. Oh, l’homme comprenait parfaitement qu’elle avait fait des erreurs – ils en avaient tous fait en réalité – mais il y avait quelque chose qui le dérangeait dans son attitude. Il était bien incapable de réellement l’exprimer, mais il y avait quelque chose de différent entre les deux parents Odien, des attitudes bien différentes. Des choses qui le poussaient donc peut-être à se montrer plus dur avec la mère. Et pourtant, elle n’était qu’une victime parmi d’autre. Elle n’avait pas vraiment eu le choix, on ne pouvait pas refuser un service au roi. Et une fois qu’on se retrouvait emprisonner dans la roue, on n’en sortait pas. Abygaëlle s’était retrouvée piéger, au même titre que son mari, comme tant d’autre avant, comme lui-même. Et pourtant, il ne pouvait pas s’empêcher d’avoir un jugement dur envers elle. Sans doute parce qu’il n’arrivait pas à voir la culpabilité qu’elle ressentait, parce qu’elle le cachait trop bien, ou qu’elle ne semblait pas se préoccuper du sort de ses filles. Mais il se trompait, évidemment.

Anthony s’apprêtait à laisser la femme à ses occupations, pour retourner aux siennes, quand elle se retourna soudainement pour lui parler de nouveau. Sur le coup, l’homme fut un peu surpris. Il se contenta de se retourner vers la mère d’Anna et Eleonore et d’écouter ses propos. La femme lui demanda comment allait la princesse, mais par ses mots à lui et non ceux d’Anna. Cette question adoucit un peu le serviteur, qui voyait bien que la femme sous ses yeux s’inquiétait du sort de son enfant et cela malgré le fait qu’elle était la princesse de ce royaume. Sans doute peut-être parce qu’elle l’était d’ailleurs ? Soit, en même temps, c’était Anna qui avait tout fait pour avoir cette place.

« La princesse est une jeune femme fort. »
Il ne l’appelait évidemment pas par son prénom, ni celui qui lui était officiellement attribué. « Cependant, il est vrai que quand on s’approche trop des flammes… on risque de se brûler. » Anthony ne pouvait pas dire directement ce qu’il pensait de la situation, parce qu’il n’avait pas confiance dans les murs de ce château et sans doute un peu à celle qu’il avait sous les yeux. « Si je peux me permettre… informez là que les conséquences de nos actes les plus sombres ne sont jamais agréables. »

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Message#Sujet: Re: On ne contente jamais tout de le monde [pv Anthony]   On ne contente jamais tout de le monde [pv Anthony] Icon_minitimeLun 25 Avr - 18:35



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Peut-être Abygaëlle devenait-elle parano. Sans doute même l'était-elle depuis bien des années à présent, syndrome presque immédiat d'un pacte avec le diable. Pour autant, elle savait parfaitement ne pas dégager le meilleur de ses visages au quotidien et, quand bien même c'était sa manière à elle de se créer une bulle de protection – cette dernière était, soit dit en passant, bien amochée – elle comprenait ne pouvoir faire l’unanimité avec son attitude générale. Mais que pouvait-elle bien perdre à présent de toute façon. Aucune coquille ne pourrait la protéger des vérités morbides qui ponctuaient sa vie, aucun changement ne pourrait faire remonter le temps et lui redonner sa famille dans son entièreté. Le mieux qu'elle pouvait faire aujourd'hui était de maintenir les faux-semblant pour que rien ne s'empire encore plus, et tout cela passait par l'observation minutieuse de toute personne voyageant dans ses parages. Alors oui, elle remarquait bien la fausseté des sourires ou autres gestes polis et bienveillants du serviteur du roi et, quand bien même il était sans doute l'une des personnes dont le jugement négatif la touchait le plus, elle ne lui en tenait pas rigueur. L'important dans tout cela était qu'il soit le plus constamment possible dans les parages d'Anna et qu'il garde un œil attentif sur celle de ses filles qui avait embrassé un bonheur factice et qui s'enfermait en son sein avec ce qu'il lui semblait être de la délectation. Qui d'Anna ou d'Eleonore se trouvait dans la pire des situations, Abygaëlle doutait de plus en plus de la réponse et sentait parfaitement que le destin de sa fille princesse était empli de pénombre.

Alors oui, l'avis d'Anthony quant à la santé, aussi bien mentale que physique, de sa fille lui importait. Il était très clair qu'Anna ne lui disait pas tout lorsqu'elle venait lui rendre visite, et il était aussi très clair qu'une personne vivant directement dans ses parages était bien plus à même de remarquer les choses lorsqu'elles n'allaient pas. Et son instinct de mère lui faisait savoir qu'il y en avait tout un tas concernant la princesse. Quand bien même Anna récoltait les fruits de ses propres volontés – et encore, la faute première était encore une fois à donner au pacte que les parents Odien avaient scellé avec le roi – elle était encore si jeune... et elle restait, aussi et surtout, le fruit de ses entrailles. Abygaëlle écouta donc attentivement ce qu'avait à lui dire le serviteur à ce sujet, même s'il ne fit que mettre en mots des pensées qu'elle avait déjà eu par elle-même. Elle hocha cependant la tête d'un air entendu lorsqu'il eut achevé de lui donner son conseil.

- Vous savez, j'ai parfois l'impression qu'elle en a parfaitement conscience. Et c'était bien cela qui lui faisait le plus peur. Abygaëlle avait le sentiment de voir sa fille embrasser un peu plus les ténèbres à chaque jour, vendant son âme au diable sans se soucier des contreparties néfastes à venir. Mais je tacherai de le lui rappeler, oui. Elle marqua un court temps de silence, méditant sur le fait qu'un tel conseil n'aurait pas été de trop avant que les crochets du roi ne leur tombent dessus à elle et Gwendall. Vous aussi, n'est-ce pas ? demanda t-elle tout en l'ordonnant à moitié. Peut-être qu'en s'y mettant à plusieurs Anna se serait pas complètement perdue.

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Message#Sujet: Re: On ne contente jamais tout de le monde [pv Anthony]   On ne contente jamais tout de le monde [pv Anthony] Icon_minitimeLun 23 Mai - 20:53

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Anthony était bien placé pour savoir que les actes que nous faisons avaient toujours des conséquences. Le serviteur du roi payait encore les conséquences de ce qu’il avait pu faire dans son passé, quand il n’était qu’un jeune homme en compagnie d’Edgar et Nathaniel, ses deux personnes qu’il considérait comme ses amis autrefois et qu’il peinait par moment à le faire maintenant. Si sa relation avec l’ancien forçat était plus douce – quoi qu’Anthony était incapable de lui faire entièrement confiance – celle avec le roi ne l’était clairement pas. Les actes avaient donc des conséquences et le serviteur du roi savait parfaitement que la princesse allait payer les siennes dans le futur. Quand Eleonore allait apprendre la vérité – au moment où Anthony en parlerait à Nathaniel, parce qu’il n’aurait pas d’autre choix – les choses allaient être bien différentes. Anna avait eu un rôle dans la les derniers évènements du royaume, dans cette flamme que la rebelle avait pour poursuivre son œuvre contre Edgar. Sans Victoria, sans la mort de cette dernière, la jumelle Odien n’aurait sans doute pas pris la décision de suivre Nathaniel dans son plan de vengeance. Et sans elle, ils ne seraient pas là aujourd’hui. Anna avait contribué donc à la libération de Nathaniel, mais celle-ci risquait fort de la faire tomber à son tour ensuite. Anthony prévoyait un avenir incertain pour la princesse en effet et il était normal que sa mère s’en inquiète. Au fond, Anthony trouvait Abygaëlle plus humaine en la voyant le questionner au sujet de son enfant. Par moment, le serviteur se montrait sans doute trop dur en pensé (puisqu’il n’agissait évidement jamais contre la mère de la princesse) en son encontre, parce qu’il avait le sentiment qu’elle se plaisait dans cette situation. Après tout, elle était la mère de la princesse, la future reine de ce royaume. Elle avait des entrées dans le palais qui n’avaient rien à voir avec celles qu’elle avait autrefois quand le pacte n’avait pas été scellé avec Edgar. Mais cette femme souffrait autant que les autres des promesses du roi. Anthony fit un signe de la tête quand la femme lui affirma que par moment, elle avait le sentiment qu’Anna avait parfaitement conscience que les actes avaient des conséquences. C’était son impression également. S’il pouvait se montrer plus doux avec Abygaëlle, ce n’était pas la même chose contre Anna. Les parents Odien avaient accepté d’élever une enfant qui n’était pas d’eux, en échange d’une place pour l’une de leur fille aux bras de Gabriel. Ce n’était rien et ils avaient donné de l’amour à cet enfant. Anna, par contre, avait tué celle qu’elle avait longtemps considérée comme sa sœur pour cette même place.

« Je le ferais bien entendu. » Affirma-t-il quand la femme lui demanda – ou lui ordonna plus précisément – de rappeler à sa fille qu’elle pouvait payer cher ses décisions d’autrefois. « Mais, je ne suis pas certain que ma parole ait autant d’impact sur la princesse que vous. » Il n’était qu’un serviteur après tout et on ne pouvait pas dire qu’il avait une bonne relation avec la jeune femme. « Je ne manquerais cependant pas une occasion de le lui rappeler. »

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